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| Les crédits Défense dans la ligne de mire de la gauche | |
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La Citadelle confirmé
| Sujet: Les crédits Défense dans la ligne de mire de la gauche Mer 6 Juin 2012 - 13:59 | |
| Les crédits Défense dans la ligne de mire de la gauche A l'heure des coupes budgétaires, les crédits de la Défense sont dans la ligne de mire de la majorité présidentielle, comme de l'Inspection générale des finances (IGF) qui y voit une piste pour redresser les comptes de l'Etat. Avec 31,5 milliards d'euros pour 2012, le budget de la Défense suscite les convoitises au moment où le gouvernement doit trouver des crédits pour financer ses réformes et réduire les dépenses.
Martine Aubry a lancé l'offensive la semaine dernière en évoquant "des économies à faire, par exemple dans le domaine de la Défense". "Là aussi, il y a un accord avec l'armée, nous y avons beaucoup travaillé, pour réduire l'armée", avait ajouté la première secrétaire du PS sur BFMTV/RMC. Mardi, Jean-Vincent Placé, président du groupe EELV au Sénat, a relevé que la France et la Grande-Bretagne concentrent à elles deux "50% des dépenses militaires" de l'Union européenne. "Il y a évidemment quelque chose à faire. Cela ne veut pas dire moins de sécurité, moins de Défense, ça veut dire la Défense européenne", a-t-il expliqué. L'élu écologiste a estimé que l'on pourrait, "bien sûr", se passer de "l'arme nucléaire française, totalement autonome, totalement indépendante", qui "doit coûter par an 4,5 milliards d'euros". Or, le maintien de la dissuasion nucléaire française dans ses deux composantes, sous-marine et aéroportée, est l'un des premiers engagement pris par François Hollande en matière de Défense durant la campagne électorale. S'il s'est également engagé à ne pas faire du budget de la Défense "une variable d'ajustement", le chef de l'Etat a toutefois averti qu'elle contribuerait, comme les autres ministères, au redressement des finances publiques. Cette piste est évoquée également par l'IGF, dans un rapport dont le contenu a été révélé lundi par le quotidien Les Echos. Une réduction ou une stabilisation des dépenses militaires nécessiterait, selon l'IGF, "la mise en oeuvre de réformes structurelles de grande ampleur" et "une réflexion sur la stratégie et le format des armées". La réflexion est d'ailleurs engagée. Comme l'avait annoncé François Hollande, un nouveau Livre blanc, qui fixe les priorités stratégiques et les moyens de la Défense, sera mis en chantier à la fin juin pour préparer la nouvelle Loi de programmation militaire (2014-2019) attendue fin 2013. Sans remettre en cause les grandes lignes de la Défense française, François Hollande avait en effet annoncé une évaluation globale des politiques. A l'UMP, on s'inquiète des conséquences pour les armées. "Taper dans le budget de la Défense, c'est ce qu'il y a de plus facile", constate Axel Poniatowski, président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale sortante. "On impactera l'efficacité de l'armée française dans ses différentes opérations et en particulier dans les opérations extérieures", a-t-il déclaré à l'AFP. A l'automne 2011, les crédits Défense avaient déjà fait l'objet d'un coup de rabot (-167 millions d'euros par rapport au projet initial), au titre du plan d'économies supplémentaires décidées par le gouvernement Fillon. Et avec 54.000 suppressions d'emplois dans les armées sur la période 2009/2014, la Défense a subi des coupes drastiques. Mais, globalement, les crédits budgétaires, qui représentent environ 1,7% du produit intérieur brut (PIB), ont été beaucoup moins réduits en France que dans les autres pays comparables en Europe, comme en Allemagne ou en Grande-Bretagne.
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