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| la lettre mensuelle 12/11 de l'ASAF: "Un devoir de vérité" | |
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claude millet Fondateur
| Sujet: la lettre mensuelle 12/11 de l'ASAF: "Un devoir de vérité" Mar 27 Nov 2012 - 17:39 | |
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LETTRE MENSUELLE de L'ASAF 12/11
« Ne pas subir » (Maréchal Jean de Lattre de Tassigny) Madame, Monsieur,
1- Je vous adresse ci-dessous la lettre ASAF de novembre: "Un devoir de vérité". L'ASAF estime urgent que l'opinion publique soit mieux informée des conséquences qu'entraînerait une réduction supplémentaire des crédits alloués aux armées sur notre appareil de défense tant la situation au sein de nos forces est critique. Les chefs d'état-major ont à la fois la légitimité et la compétence pour expliquer en direct aux Français l'état des lieux de notre armée qu'ils ont exposé récemment à la représentation nationale. Il est en effet aujourd'hui indispensable que l'armée, par la voix de ses chefs, s'exprime pour être mieux connue et comprise, car la Défense est l'affaire tous les Français et demeure le premier devoir de l'Etat.
2- En allant sur le site de l'association (www.asafrance.fr) vous pourrez retrouver de nombreux articles dont la lettre ouverte que l'association a adressée au sénateur communiste Guy Fischer qui a cru bon d’insulter la mémoire du général Bigeard. A cet égard, l'ASAF a eu honte pour la France de constater que le mot Algérie avait été banni du texte de l'hommage rendu par le ministre de la Défense lors de la cérémonie de Fréjus. Pourtant le général Bigeard, après avoir combattu avec courage et détermination les nazis qui occupaient la France ou le vietminh qui cherchait à imposer le communisme en Indochine, l’a fait de la même façon contre les terroristes du FLN en Algérie. Cette forme de repentance par omission mine inconsciemment la confiance des Français. Elle est inacceptable pour des hommes et des femmes d'honneur; elle est à terme dangereuse, voire suicidaire pour notre pays.
Bien cordialement.
Henri Pinard Legry Président de l’ASAF
Un devoir de vérité
Les chefs d’état- major des différentes armées ont expliqué récemment, au ministre de la Défense et aux députés de la commission de la Défense et des forces armées, la situation critique actuelle et celle encore plus grave dans laquelle les armées allaient se trouver en 2013 si les ressources allouées continuaient à diminuer comme elles le font depuis 30 ans.
De fait, le démantèlement de nos armées est en cours. Mais personne ne doit pouvoir dire demain, lorsque notre armée sera incapable d’agir efficacement face à une crise intérieure ou extérieure : « Comment se fait-il ? » ou « Je ne savais pas, personne ne me l’avait dit ». La classe politique ne souhaite pas s’exprimer sur ce sujet ; il y en de plus importants à ses yeux.Même si la Défense est le premier devoir de l’Etat, les responsables de la France refusent d’expliquer aux Français les conséquences des réductions budgétaires de la Défense. Cela leur est d’autant plus facile qu’ils savent qu’ils n’auront pas de syndicat à affronter, de grève ou de manifestation à craindre d’un corps où la discipline et le sens de la mission priment tout.
En revanche, le haut commandement militaire a, en conscience, un devoir de vérité vis-à-vis du peuple français, non seulement parce que les responsables politiques ne l’assument pas, mais d’abord parce que l’armée, qui est au cœur de la Nation, demeure son ultime recours.Au delà des calculs politiciens et des visions à court terme, les chefs militaires sont les garants, dans la durée, de la valeur de l’institution qui leur a été confiée, au service exclusif de la Patrie.
Déjà, la réduction des effectifs a conduit à la création d’un système technocratique inefficace « les bases de défense » qui dissocie les moyens de combat et de soutien ; une aberration ! Dans le même temps, la centralisation, au moindre coût, du système de paiement de la solde au niveau du ministère de la Défense, piloté par les contrôleurs du ministre, conduit à une situation inacceptable. Depuis plus d’un an, près de 20% du personnel de l’armée de Terre, la première à être passée sur le système « Louvois », ne reçoivent pas le montant exact de leur solde.
Mal soutenue, mal payée, l’armée est maintenant sous équipée et revoit à la baisse son entraînement.Son moral est en chute libre comme l’atteste la diminution de plus en plus importante des renouvellements de contrat.
Devant le silence qui recouvre cet affaiblissement dramatique et prévisible de nos forces, il est urgent que les chefs militaires puissent alerter l’opinion. Ils doivent le faire dans les médias, à la télévision lors du journal de 20 heures ou au cours d’émissions de grande écoute, pour faire comprendre à leurs compatriotes, dans un langage simple et vrai, la situation réelle de nos forces et les conséquences des choix budgétaires. Il en va de l’intérêt du pays à travers l’existence même de son armée.
Rédaction de l’ASAF - (www.asafrance.fr)
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