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« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
 
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 Parachutiste

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GB33
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MessageSujet: Parachutiste   Parachutiste EmptyVen 26 Avr 2013 - 12:33

Bonjour,


« Parachutiste »

Ce nom est synonyme de risques certains et est taxé d'« inquiétant » celui qui porte cet uniforme.

Je suis parachutiste et le revendique .

Loin d’être un casse-cou, même si j'apprécie le risque, je n'aime pas entendre cette connotation péjorative associée a ce nom.

J'y suis arrivé par goût , mes lectures de jeunesse étaient le plus souvent celles ayant trait à ces hommes valeureux, nous étions en 1945 la seconde guerre mondiale se terminait, les livres et les films traitant du sujet commençaient à sortir et j'avais quinze ans.

« Béret rouge » de Serge Vaculik, lu et relu, le film «  Bataillon du Ciel «  me faisaient rêver.

Ce nom de parachutiste énoncé, fait dresser l'oreille de ceux qui l'entendent ; il a une connotation particulière pour les militaires et pour ceux qui connaissent le milieu, tant militaire que sportif.

Je me souviens d'une anecdote qui démontre bien cela.

La varappe :
J'étais dans un train qui m'emmenait vers Salanches, parmi les passagers du compartiment était un homme d'environ 30 ans, en short, chaussures de montagne aux pieds, l'air sympa, j'engageais avec lui la conversation.
Pratiquant l'escalade, il me raconta ses randonnées, parlant de son matériel et des dangers exagérés selon lui qui assombrissait ce sport.`

Je répondis,que sportif également je comprenais sa passion, mais pour moi la varappe comportait des risques certains liés aux conditions climatiques, au relief, au matériel, a ceux qui vous accompagnent parfois.
Il défendit sa cause avec chaleur, dans le compartiment, les voyageurs étaient manifestement intéressés.
Et vous même, quel sport pratiquez vous ? demanda-t-il .

-Le parachutisme

Un éclat de rire résonna dans le compartiment, tous riaient.
Manifestement, pour eux pratiquer ce sport était dangereux.
J'expliquais qu'au cours de l'année passée, nous n'avions déploré qu'une seule cheville foulée pour un nombre de sauts en automatiques (SOA) ou retardés (SOC ou SOR) important.

Je conclus en disant, au grand étonnement des voyageurs, que le parachutisme n'était pas un sport dangereux, comparé a la varappe, qui chaque année fait des morts.

Il faut dire que pour une grande majorité de gens, le parachutisme n'est pas naturel, se jeter dans le vide est une chose que le corps refuse, c'est un réflexe de protection..
Je suis conscient de cela, il faut avoir une détermination hors du commun pour prendre plaisir à la chute.

Pourtant il faut avoir ressenti cette poussée d'adrénaline qui vous submerge quant vous tombez à près de 200 km/h.

La position dite en X

Léo Valentin, l'inventeur de la position en X (1) nous a fait un fabuleux cadeau ; la chute maîtrisée
est un plaisir que peu de gens connaissent.
C' est en observant la chute d'un entonnoir d'un premier étage, qu'il eut cette révélation.
Avant, un parachutiste tombait comme un d'un sac de cailloux, il n'avait aucune stabilité,
recroquevillé sur lui même il tombait à 52 m par seconde et ouvrir le parachute au bout de x secondes n'était pas sans risques, partir en vrille incontrôlée, les pieds pouvaient accrocher les suspentes au moment du déploiement de la voilure, provoquant la torche fatale.

Cette position en X a changé la donne.

Modifiée depuis quelques années ; elle permet au chuteur d 'évoluer dans l'espace, le corps est parfaitement stabilisé et il peut jouir des sensations diverses que la combinaison de ces deux points chute / air lui procurent.

Pivoter sur lui-même sans risque, changer de direction, passer un témoin a un autre chuteur etc...

Les récentes combinaison avec caissons permettent le vol relatif avec une finesse encore inconnue,
un chuteur en X peut espérer, au mieux, un angle de 45° durant sa chute :

Ex : Sautant à 4000 m il peut se poser à près de 4000 m de son point de largage, c'est à dire qu'il est susceptible d' atteindre une cible placée à 4 km de l'endroit d'où il quitte l'avion.

Ces combinions,qui ajoutent de la surface au corps humain par adjonction de toile et de caissons, appelées WingSuit (1) permettent des parcours beaucoup plus importants et proches, non du vol mais plutôt de la finesse d'un planeur.

Mais ce sport, différent mais complémentaire, au parachutisme est un des plus dangereux qui soit.

Ne nous étonnons donc pas si dans l'esprit d'un public mal informé si Parachutisme et Danger soit
étroitement associés.

(1) ( voir ce mot dans un moteur de recherche, Google ou autres)




L'accident

Il arrive souvent, au cours d'une conversation où les convives apprennent que j'ai pratiqué ce sport ; que cette question soit posée.( souvent par les femmes)

- Vous n'avez jamais eu d’accidents ?

- Accidents , non, incidents oui

Je me souviens lors d'un repas où j'avais été invité, la maîtresse de maison me posa cette question.

-Deux incidents, trois même, ai-je répondu.

Devant le regard interrogateur de cette dame je me devais d'être plus explicite.

Je venais de faire un saut à 2000 m ce qui représente 32 secondes de chute libre, le règlement très strict, impose que le parachute soit ouvert à 700 m du sol.
Chaque parachutiste sait cela : il faut environ 50 m pour que la coupole soit épanouie plus 25 pour être stabilisé dans la chute,soit 75m
le calcul est simple : 700 -75 = 625 mètres
625 - (52 x 3 ) = 425 m soit moins de 10 secondes du sol
( x 3 = temps réaction entre les 2 tentatives d'ouverture)
Ce jour là , j'ai tiré sur la poignée d'ouverture, située à hauteur de l'épaule gauche ; mais elle resta
bloquée en position, surpris, je tirais une seconde fois, plus fort, en vain les aiguilles qui permettent aux quatre élastiques de libérer la voilure restaient dans leur cône bloquant le déploiement.
Je pris conscience du risque, en quittant ma positionne en X pour actionner la poignée, j'avais perdu toute stabilité et chutais à la verticale, pour actionner le parachute de secours ventral il me fallait chuter sur le dos pour ne pas gêner le déploiement de la voilure.
Combien de secondes étaient passées depuis ma première tentative ? 2 , 3 ?
Il me restait environ 9 secondes avant de percuter le sol
Je tentais de passer sur le dos, pour tirer la poignée, pour cela il fallait ouvrir bras et jambes pour prendre cette position.
Le sol montait à une vitesse incroyable, les hangars du terrain se ruaient littéralement sur moi.
Les dents serrées , hurlant à l’intérieur de moi-même je tirais comme un forcené sur la poignée rouge du parachute ventral.

J'arrêtais là mon récit
Mon interlocutrice, visiblement passionnée ,s'écria

-Comment cela s'est il passé après, vous avez été blessé ?
-Je ne répondis pas de suite puis je déclarais :
-J''ai été tué sur le coup !
-Oh ! Mon Dieu
Son mari lui dit : «  Tu as entendu ce que Georges a dit ?

Captivée par l'intensité de ce qu'elle ressentait, elle n'avait pas immédiatement réalisée
que je plaisantais.

(Ces faits sont tirés d'une histoire réelle arrivée à un de mes camarade à Gisy les Nobles, poignée bloquée par un toron du câble cassé dans la gaine, il s'en est tiré sans dommage grace à son ventral)

(1) Controversé , il semble que deux autres avant lui avaient eu cette idée et l'appliquaient pour eux mêmes, il reste néanmoins celui qui le premi
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