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| La Marseillaise du général Giap par Claude Blanchemaison | |
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claude millet Fondateur
| Sujet: La Marseillaise du général Giap par Claude Blanchemaison Ven 27 Déc 2013 - 23:35 | |
| La Marseillaise du général Giap (*) Par Pierre Rousselin le 27 décembre 2013 9h30 | Réactions (2) Quand, le 14 juillet 1989, la France fêtait le bicentenaire de sa Révolution, personne ne pouvait se douter que le mur de Berlin allait bientôt tomber, entraînant dans sa chute l'ensemble du bloc soviétique dont le Vietnam faisait partie. Le général Giap, lui, en avait peut-être eu l'intuition lorsqu'il s'est rendu, ce jour là, à l'ambassade de France à Hanoi. De la part de l'icône du régime communiste, le geste était, à l'époque, exceptionnel. Les Etats-Unis maintenaient leur embargo tandis que la France n'avait pas amorcé son rapprochement avec l'ancien ennemi qui se remettait de trente années de guerre. Justifié par la célébration du bicentenaire, ce fut le premier signe d'une ouverture vers le monde occidental, au moment où le régime cherchait à assurer ses arrières en donnant des gages à la Chine. « Aux armes, citoyens ». Quelle ne fut pas la surprise de l'ambassadeur Claude Blanchemaison d'entendre son hôte fredonner le refrain de La Marseillaise. Le vieux général vainqueur, trente-cinq ans plus tôt, de Diên Biên Phu, était ravi de reprendre le chant révolutionnaire qu'il avait appris à l'école. Mort à 102 ans, en octobre dernier, le général Giap était un personnage de légende. L'auteur rapporte une conversation où le petit homme explique sa stratégie pour prendre le camp retranché des Français dans la cuvette de Diên Biên Phu. Plutôt que de suivre l'avis de ses conseillers militaires venus de Pékin, il refuse de recourir à des vagues d'assaut qui se seraient écrasées sur les défenses françaises pour privilégier l'approche progressive et le travail de sape qui lui apporteront la victoire. Autre anecdote savoureuse racontée par Claude Blanchemaison : lorsque François Mitterrand effectue sa visite d'Etat en février 1993, la première d'un président français depuis la guerre, le président, intrigué, croit entendre les Vietnamiens utiliser sur son passage « une expression très familière en France le concernant ». « On lui répondit que Tong Thong signifiait Monsieur le président dans la langue locale »... Le récit de l'ambassadeur nous fait vivre le tournage du film de Pierre Schoendoerffer, sur la bataille de Dien Bien Phu, bien avant que le site ne devienne un lieu de recueillement pour les Français de passage. Il nous plonge dans une époque où la diplomatie a pu changer les rapports entre deux peuples encore marqués par une mémoire douloureuse. (*) La Marseillaise du général Giap. Claude Blanchemaison. Editions Michel de Maule. 122 pages. 9€ | |
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