Honneurs militaires rendus au caporal Thomas Guillebault du CPA 20, décédé accidentellement en mission au Niger.

Une cérémonie aura lieu à Dijon, sur la Base aérienne 102 le jeudi 02 janvier 2014 en début d'après-midi.
Les Honneurs militaires seront rendus au caporal Thomas Guillebault du CPA 20, décédé accidentellement en mission au Niger.


Le caporal Thomas Guillebault (Ministère de la Défense/45eNord.ca)
Le 26 décembre 2013, dans l’après-midi, à Niamey, au Niger, le caporal Thomas Guillebault du Commando Parachutiste de l’Air n°20 (CPA 20), de la base aérienne 102 de Dijon est décédé à la suite d’un tir accidentel d’un autre soldat français.

Un tir accidentel d'un autre soldat Français selon les infos qui sont imprécises... une grande tristesse pour cette mort accidentelle...

Présent par la pensée...

Partage sur facebook

Une bien triste mort suite à un tel accident,une pensée pour ses proches et son unité.

Tué le 26 décembre en mission à Niamey, au Niger, le caporal-chef Guillebault, commando au CPA20, une unité d’élite basée sur la BA 102, a reçu hier les honneurs funèbres militaires.


Photo Johann Michalzak

Citation :

Émotion hier après-midi sur la BA 102, lorsque sur le son d’un tambour funèbre, est apparu sur le tarmac, porté par ses camarades marchant au pas lent en direction des gradins dans lesquels avaient pris place familles, amis et personnalités (1) le cercueil du caporal-chef Thomas Guillebault, recouvert du drapeau tricolore.

Émotion encore lorsque le général d’armée aérienne Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air, a prononcé l’éloge du jeune soldat du CPA 20 (commando parachutiste de l’air n° 20), tué accidentellement à Niamey, au Niger, le 26 décembre, par le tir d’un autre soldat français, alors qu’il se trouvait en mission de protection dans le cadre de l’opération Serval : « en cet instant de terrible épreuve, l’armée de l’air et la communauté des commandos parachutistes de l’air se rassemblent pour soutenir la famille et les amis de notre camarade. A vous, ses parents, ses amis, ses frères d’arme, je veux exprimer toute ma compassion. L’armée de l’air est fière de l’engagement de Thomas Guillebault […] En vous disant adieu, je veux vous dire le respect que m’inspire votre vie trop courte. »

Le caporal-chef Guillebault a reçu à titre posthume la médaille militaire. Il a été cité à l’ordre de l’armée aérienne : « […] s’est distingué, dès le début de son mandat, par ses excellentes capacités professionnelles mises en œuvre dans sa mission de protection du site. » Une citation qui comporte la croix de la valeur militaire avec palme de bronze.

Émotion enfin, lors de la cérémonie religieuse qui a suivi, quand le père Fournier, aumônier catholique de la BA 102, a fait placer sur le cercueil une photo de Thomas Guillebault éclairée par une bougie, « car il est question de lumière… ».

Le corps du jeune caporal a été rapatrié après l’office dans sa ville natale de Linselles, dans le Nord, où se dérouleront des obsèques dans l’intimité familiale.

(1) P. Mailhos, préfet de région. F. Rebsamen, sénateur-maire de Dijon, F. Sauvadet, président du conseil général, F. Patriat, président du conseil régional, le député européen A. Danjean, le sénateur A. Houpert, les députés L. Grandguillaume et R. Delatte, la maire de Longvic C. Darciaux.

http://www.bienpublic.com/grand-dijon/2014/01/03/ba-102-les-funerailles-militaires-du-caporal-chef-guillebault

La famille du caporal Guillebault sera jeudi à Dijon pour l’hommage militaire

Publié le 31/12/2013
Par Geoffroy de Saint Gilles


Avant les funérailles militaires et religieuses à Linselles vendredi matin, la famille et les proches seront jeudi Dijon pour un hommage à Thomas Guillebault, mort accidentellement au Niger le 26 décembre à 21 ans.




« Il n’y a pas de mot pour dire tout ce que fait l’armée, elle se charge de tout, mais nous sommes quand même submergés », lâche Julien Guillebault, le frère de Thomas. Lui aussi est membre du commando parachutiste de l’Air nº20 (CPA) de Dijon, il a appris la nouvelle au Mali et l’armée lui a fait prendre le premier avion civil pour rejoindre sa famille. Et depuis une semaine, il s’occupe de tout. « J ’ai fait un an de stage pour entrer chez les para et on vit des choses qui m’aident dans les moments difficiles ». En deuil de son petit frère de sang et d’armes, il reste en contact permanent avec ses supérieurs pour organiser les cérémonies pour Thomas. Il est aidé par son père, Bernard, qui a passé trois années à l’armée.
« Nous ne pensions pas avoir autant de monde à la marche de dimanche, cela fait chaud au cœur, commente Bernard. Je reçois des dizaines de messages par jour, des anciens de l’armée, des collègues… je ne les lis pas tous, mais c’est impressionnant. » Demain mercredi, la famille assistera à la mise en bière du corps à Paris et jeudi, des bus affrétés par l’armée emmèneront une quarantaine de personnes de Linselles à Dijon pour l’hommage au soldat en début d’après-midi sur la base 102 qui comprend le CPA 20. Une prise d’armes saluera le courage du caporal et à titre posthume, il portera le grade de caporal-chef. Ni le chef de l’État, ni un membre du gouvernement ne sera présent, « dans le cas d’un tir fratricide, le protocole prévoit uniquement la présence du chef d’état-major », explique le cabinet du Premier ministre.
Vendredi, à 9 h 30, l’église Notre-Dame de la Paix à Linselles accueillera les funérailles du jeune homme : « elles seront célébrées par un prêtre ami de la famille et il y aura aussi un hommage propre aux parachutistes », annonce Julien.
Circonstances de la mort
Depuis le début, l’état-major des armées parle d’une mort accidentelle. Ce que confirment le père et le frère de la victime : « nous n’avons aucun doute là dessus, c’est vraiment un accident de merde, glisse Julien. Nous passons des jours et des nuits à nous entraîner à manier les armes car nous savons que cela peut arriver. Nous sommes en mission, avec des armes de guerre et cela fait partie des risques. » La famille ne peut en dire plus, une enquête de la prévôté (gendarmes qui accompagnent les missions) est en cours. Nous savons, en revanche, que celui qui a tiré accidentellement était un ami de Thomas, ayant fait ses classes et son stage parachutiste avec lui. Ce soldat est actuellement hospitalisé : « lui aussi est anéanti, il portera cela toute sa vie et sa famille aussi, rapportent Julien et son père. Nous voulons leur dire que nous n’avons aucune haine ni rancœur contre eux, et nous les rencontrerons plus tard pour leur dire. »
Quant à Julien, la mort de son petit frère le renforce dans sa mission de soldat : « je n’ai plus le droit de quitter l’armée. Quand nous avons signé notre engagement, on a donné notre vie et pour Thomas, c’est à présent une réalité. L’armée est malheureuse, nos chefs ont fait quatre heures trente de voiture pour me raccompagner de Dijon à Linselles pour ne pas me laisser seul et pour prendre le temps de parler à la famille . »

lire l'article