Du 12 au 17 avril 2014, la 11e brigade parachutiste (11e BP) conduira un exercice en terrain libre baptisé MONTAUBAN 2014, dans le triangle Moissac-Caylus-Montauban (Tarn et Garonne)

Du 12 au 17 avril 2014, la 11e brigade parachutiste (11e BP) conduira un exercice en terrain libre baptisé MONTAUBAN 2014, dans le triangle Moissac-Caylus-Montauban (Tarn et Garonne). Cet exercice engagera dans des conditions proches de la réalité, les capacités spécifiques de plusieurs régiments de la brigade. MONTAUBAN 2014 permettra également à l'état-major de la brigade d'évaluer le niveau opérationnel de deux de ses régiments, le 17e régiment du génie parachutiste (17e RGP) de Montauban et le 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (3e RPIMa) de Carcassonne, tout en offrant la possibilité aux nombreuses unités participantes de s'entraîner en interarmes et en interarmées dans un cadre espace-temps particulièrement réaliste et dimensionnant.

Programme de l'exercice

A partir du 7 avril :
- Déploiement sur le site de Toulouse Francazal des matériels et du personnel composant une base d'opérations aéroportées. Mise en place d'un chantier de conditionnement et de transit.
- Mise en place du poste de commandement de la brigade.
- Regroupement de la force en zone d'attente opérationnelle.
- Etude et préparation des ordres tactiques.

Dans la nuit du 12 au 13 avril :
- Aérolargage des commandos parachutistes sur le camp de Caylus.
- Infiltration des commandos parachutistes, recherche et acquisition de renseignements, préparation de l'appui à la mise à terre d'un sous groupement interarmes.
- Mise en place des plongeurs du génie à proximité du point de franchissement de Moissac.

14 avril :
- Début du franchissement offensif du Tarn par l'échelon blindé au sud de Moissac.

15 avril :
- Aérolargage de personnel (en deux vagues d'environs 100 parachutistes chacune) et de matériel (notamment génie) sur la zone de mise à terre de Caylus.
- Posé d'assaut d'avion de transport tactique pour la mise en place de véhicules.
- Reconnaissances dans la région Montbeton.

16 avril au 17 avril :
- Infiltration des unités en direction de Montauban.
- Saisie du Pont Vieux et d'objectifs particuliers dans Montauban (caserne Andreossy et SEITA).
- Héliportage d'unités d'infanterie sur l'aérodrome de Montauban.
- Contrôle de zone dans la ville de Montauban.

Le programme des activités aéroportées peut être modifié en fonction des conditions météorologiques.

PARTICIPANTS
11e brigade parachutiste
Etat-major de la 11e brigade parachutiste de Toulouse-Balma
3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine de Carcassonne
8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine de Castres
1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers
2e régiment étranger de parachutistes de Calvi
1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes
35e régiment d'artillerie parachutiste de Tarbes
17e régiment du génie parachutiste de Montauban
1er régiment du train parachutiste de Toulouse
11e compagnie de commandement et de transmissions de Toulouse
Hors 11e brigade parachutiste :
5e régiment d'hélicoptères de combat de Pau
13e régiment du génie du Valdahon
31e régiment du génie de Castelsarrasin
2e régiment de dragons de Fontevraud.
132e bataillon cynophile de l'armée de Terre de Suippes
503e régiment du train de Nîmes.
515e régiment du train de Brie.
Régiment médical de la Valbonne.

Armée de l'air avec des équipages d'avions de chasse et de transport tactique du Béarn.

Au total : 1600 hommes – 6 jours – 1600 km2 – 350 véhicules – 19 hélicoptères - 3 avions

Un énorme programme et des moyens importants pour cet exercice ...

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Montauban. 1600 soldats, 350 véhicules, 19 hélicos et 3 avions sur le terrain

Publié le 07/04/2014 à 03:45, Mis à jour le 07/04/2014 à 07:50

montauban 2014 du 12 au 17 avril

Montauban. 1600 soldats, 350 véhicules, 19 hélicos et 3 avions sur le terrain

Durant six jours, 1600 militaires, 350 véhicules, 19 hélicoptères et 3 avions seront déployés sur le département.La 11e brigade parachutiste (11e BP) conduira en fin de semaine et durant quatre jours, un exercice baptisé «Montauban 2014». Celui-ci se déroulera dans un triangle Moissac-Caylus-Montauban et engagera dans des conditions proches de la réalité, les capacités spécifiques de plusieurs régiments de la brigade. A cette occasion, l'état-major de la brigade évaluera le niveau opérationnel de deux de ses régiments, le 17e RGP de Montauban et le 3e RPIMa de Carcassonne, tout en offrant la possibilité aux nombreuses unités participantes (1)de s'entraîner en interarmes et en interarmées dans un cadre espace-temps particulièrement réaliste et dimensionnant.
L'objectif majeur de cet exercice consistera à mettre à terre par aérolargage des unités et leurs matériels en travaillant sur le terrain la coordination et la conduite d'une opération aéroportée.Il permettra aussi de restituer les connaissances et savoir-faire spécifiques à chaque unité (hélicoptères, infanterie, blindé léger, artillerie, train et génie) en les combinant dans une logique de synergie et de complémentarité des effets des différentes armes et fonctions opérationnelles. Enfin, il permettra à l'état-major de la brigade rôder ses procédures opérationnelles et de déployer son poste de
commandement et ses systèmes d'information et de commandement.
(1) Unités de la 11e BP : 3e RPIMA Carcassone, 8e RPIMAde Castres, 1er RCP de Pamiers, 2e REP de Calvi, 1er RHP de Tarbes, 35e RIP de Tarbes, 17e RGP de Montauban, 1er RTP de Toulouse, 11e compagnie de commandement et de transmissions de Toulouse mais aussi des unités Hors 11e BP :5e RHC de Pau, 13e RG du Valdahon, 31e RG de Castelsarrasin, 2e RDde Fontevraud, 132e bataillon cynophile de l'armée de Terre de Suippes, 503e RT de Nîmes, 515e RT de Brie.
Régiment médical de la Valbonne.
Armée de l'air avec des équipages d'avions de chasse et de transport tactique du Béarn.
La Dépêche du Midi

Merci bien, à suivre auprès de la com 11e BP!

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«Montauban 2014»... La 11e BP engage le combat

Publié le 13/04/2014 à 07:29, Mis à jour le 13/04/2014 à 09:17

Exercice militaire cette semaine dans le département

Du 12 au 17 avril, «Montauban 2014» va projeter 1600 sodlats sur le terrain./ Photo DDM, archives

La 11e brigade parachutiste (11e BP) s'apprête à conduire jusqu'à la fin de cette semaine, un exercice en terrain libre baptisé «Montauban 2014», dans un triangle de 1 600 km2 entre Moissac, Caylus et Montauban. Un exercice d'envergure qui projettera sur le terrain 1 600 soldats, 350 véhicules, 19 hélicoptères et trois avions. Cet exercice engagera dans des conditions proches de la réalité, les capacités spécifiques de plusieurs régiments de la brigade dont le 17e RGP, mais aussi des unités venues de Toulouse, Tarbes, Castres, Toulouse Calvi, Carcassonne. «Montauban 2014» permettra également à l'état-major de la brigade d'évaluer le niveau opérationnel de deux de ses régiments, (le 17e RGP de Montauban et le (3e RPIMa) de Carcassonne.
Hélicos, blindés, artillerie…
Sur le plan interarmées, l'objectif majeur de cet exercice consistera à mettre à terre par aérolargage des unités et leurs matériels en travaillant sur le terrain la coordination et la conduite d'une opération aéroportée.
Au niveau interarmes, il permettra de restituer les connaissances et savoir-faire spécifiques à
chaque unité (hélicoptères, infanterie, blindé léger, artillerie, train et génie) en les combinant
dans une logique de synergie et de complémentarité des effets des différentes armes et fonctions opérationnelles. En marge des régiments issus de la 11e BP, cet exercice concentrera également sur le terrain des unités venues de Castelsarrasin, de Brie, de La Valbonne, de Nîmes, de Pau…
Le programme
Dans la nuit du 12 au 13 avril,
aérolargage des commandos parachutistes sur le camp de Caylus. Infiltration des commandos parachutistes, recherche et acquisition de renseignements, préparation de l'appui à la mise à terre d'un sous groupement interarmes. Mise en place des plongeurs du génie à proximité du point de franchissement de Moissac.
14 avril :Début du franchissement offensif du Tarn par l'échelon blindé au sud de Moissac.
15 avril :Aérolangage de personnel (en deux vagues d'environs 100 parachutistes chacune) et de matériel (notamment génie) sur la zone de mise à terre de Caylus. Posé d'assaut d'avion de transport tactique pour la mise en place de véhicules. Reconnaissances dans la région Montbeton.
16 avril au 17 avril :Infiltration des unités en direction de Montauban. Saisie du Pont Vieux et d'objectifs particuliers dans Montauban (caserne Andreossy et SEITA). Héliportage d'unités d'infanterie sur l'aérodrome de Montauban. Contrôle de zone dans la ville de Montauban.
La Dépêche du Midi

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L'exercice «Montauban 2014» a été lancé de Moissac

Publié le 16/04/2014 à 03:49, Mis à jour le 16/04/2014 à 07:53

Manœuvres militaires

Embarquement du matériel roulant.

Dans le cadre d'un exercice en terrain libre baptisé «Montauban 2014» se déroulant du 12 au 17 avril, la 11e brigade parachutiste était de passage à Moissac lundi pour faire franchir le Tarn à environ 200 véhicules et à leur équipage (près de 300 personnes). Cette traversée s'effectuait depuis la rive droite, après le Cacor, au pied du pont de l'Avenir, pour arriver à l'école des militaires des ponts, à Gandalou. «L'ensemble de l'opération, précise le capitaine Lattès, est destiné à engager plusieurs régiments de la brigade et d'autres provenances, selon leurs capacités spécifiques, dans des conditions proches de la réalité.» À partir du déploiement, le 7 avril, d'une base d'opérations aéroportées sur le site de Toulouse Francazal, des parachutistes ont été largués sur le camp de Caylus avant infiltration, recherche et acquisition de renseignements.
1 600 hommes issus de 9 régiments mobilisés
À Moissac, pour traverser la rivière, des barges avaient été attachées côte à côte, par groupes de six. Chaque unité flottante ainsi constituée, appelée «portière», pouvait porter deux véhicules (au total, plus de 10 tonnes). Les véhicules montaient sur l'embarcation après une approche de la berge effectuée sur des planchers mécaniques destinés à améliorer le passage sur des sols boueux.
Le chef de «portière» a une mission qui demande une vigilance et une précision très particulières car l'assemblage de six barges ayant chacune un moteur et son pilote à la poupe est singulièrement difficile à manœuvrer. Une fois arrivés sur l'autre berge, les matériels roulants sont déposés sur la rive de destination.
L'accostage est très délicat car il faut positionner les rampes de débarquement avec exactitude face à la berge.
La colonne de troupes reconstituée va ensuite continuer sa progression vers Montauban, sur des passages qui auront été sécurisés et déminés au préalable, avec des missions de reconnaissances et d'infiltration. «Ces manœuvres, indique le capitaine Lattès, auront mobilisé 1 600 hommes de 9 régiments de la 11e brigade parachutiste (infanterie de marine, chasseurs, légionnaires, hussards, artilleurs, sapeurs du génie, train et transmissions), mais aussi du 5e régiment d'hélicoptères de Pau, de régiments du génie (dont le 31e de Castelsarrasin), de dragons, du 132e bataillon cynophile de Suippes, de plusieurs régiments du train et du régiment médical de la Valbonne. En matériel, 350 véhicules, 19 hélicoptères et 3 avions auront participé à cet ensemble de manœuvres.»
La Dépêche du Midi

armée

La 11ème brigade parachutiste se déploie sur Montauban
Les grandes manoeuvres de la 11ème Brigade parachutiste ont lieu toute la semaine en Tarn-et- Garonne. Un exercice de projection grandeur nature pour cette brigade habituée aux interventions partout dans le monde.

• Par Michel Pech
  
• Publié le 15/04/2014 | 10:59
  

© Thierry Sentous France 3 Midi-Pyrénées Comment faire traverser les fleuves quand les ponts sont détruits


Le 3ème RPIMA (Régiment parachutiste d'infanterie de marine) de Carcassonne et le 17ème RGP (Régiment de génie parachutiste) de Montauban appartiennent tous deux à la 11ème Brigade Parachutiste dont l'état-major est à Toulouse.
Ces unités ont entamé depuis une semaine dans le Tarn-et-Garonne des exercices autour de Montauban.
Des exercices qui ont pour objectif de réaliser de la préparation opérationnelle, d'entraîner les combattants  à des savoir-faires tactiques mais aussi technologiques.

La 11ème brigade parachutiste est la seule division aéroportée française.
Elle est la brigade de l'urgence. Présente au Mali, en République Centre-Africaine, elle est capable de projeter ses forces en quelques jours en n'importe quel point du globe.


Vidéo : entraînement suivi par Thierry Sentous et J-Pierre Duntze
voir article et vidéo ICI

Trés belles perspectives en l'occurence!

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Montauban. Quand l'armée répète ses gammes

Publié le 17/04/2014 à 09:36


Montauban. Quand l'armée répète ses gammes

Une fiction proche de la réalité
Montauban 2014 aura donc déroulé son scénario sans coup férir afin d’évaluer l’efficacité opérationnelle de 2 régiments de la 11e BP, en l’espèce le 17e RGP et le 3e Rpima de Carcassonne. Un exercice cette année particulier dans la mesure où « Montauban2014 » a déroulé d’importants moyens humains et matériels issus de la 11e brigade parachutiste mais pas uniquement (bataillon cynophile, régiments du train, du génie, hélicoptères de combat de Pau, armée de l’air) et permis de travailler l’interarmes et l’interarmées. Au cours de cet exercice qui s’achèvera aujourd’hui à Gandalou, les militaires engagés dans cet exercice ont pu apprécier la nature de leur terrain de jeux « très proche de la réalité » et donc tout à fait crédible pour ces unités régulièrement engagées dans des opérations extérieures, bien réelles celles-là. C’est ainsi que la quasi-totalité du 17e RGP (environ 700 personnels) et 500 hommes du 3e Rpima ont pu, hier à Montauban, répéter leurs gammes tout comme l’état-major de la brigade a pu contrôler la qualité de leur niveau opérationnel.
Le film de l'assaut
Mardi soir> les unités en provenance de Castelassarsin rallient Montbeton où sont installés les PC opérationnels de la 11e BP, du«17»et du 3e Rpima. De Bressols, les plongeurs reconnaissent les berges du Tarn.
Hier 7 heures> les commandos franchissent le Tarn avec les Zodiac face au stade nautique. Dans la foulée, le 3e Rpima avec l’aide des commandos du 17 rentre en ville. Une section s’infiltre par les égouts de la ville.
8 h 30> le pont Vieux est fermé.
9 h 15> Les unités progressent le long des berges où elles rencontrent une forte résistance face à l’ennemi positionné sur le pont vieux qui était piégé. Premiers échanges de tirs et de grenades aux abords du musée Ingres.
10 heures> une usine d’armement chimique est repérée sur le site de la caserne Andreotti. Unités en tenues de protection. Chiens du 132e BCAT requis. Pendant ce temps, l’EOD repéré sur le pont vieux attend ses démineurs.Ceux-là seront à pied d’oeuvre à 12 h 15.
11 h 30> le pont Vieux est rouvert à la circulation.
14 h 15> L’assaut est mené contre Andreotti. Des morts, des blessés et des prisonniers accompagnent la progression. 2 heures plus tard, le site est sous contrôle. Une opération similaire sera ensuite menée sur le site de la Seita où une fabrique d’explosifs a été repérée.
Des hommes et du matériel
1 600 hommes, 350 véhicules, 3 avions, 19 hélicos… Ces grandes manœuvres ont employé les grands moyens : hélicoptères Tigre (mais aussi Gazelles et Pumas) dans le ciel de Montauban. Sur la rive gauche du Tarn en ville basse, chars AMX 10, VBL (blindé léger), VAB avec canon de 20 mm, AT4CS anti char avec calibre 84 mm… et brigade cynophile du 132e BCAT de Suippes.
Une matinée sans le pont Vieux
Les Montalbanais avaient été prévenus de la coupure du pont Vieux « entre 8 h 30 et 9 h 30 », hier. Mais la guerre a des exigences parfois incompatibles avec la précision des arrêtés municipaux. La suspension de la circulation sur le pont Vieux dura en fait jusqu’en fin de matinée. Rarement l’avenue du général Sarrail et le pont Neuf n’avaient connu telle affluence hier matin, les automobilistes se retrouvant de fait, prisonniers de l’itinéraire. Une déviation à hauteur du giratoire du pont de l’Avenir aurait évité aux automobilistes se déplaçant vers l’hôpital ou le nord de la ville de perdre leur temps… et parfois leur patience.
Texte : Pierre Mazille et photos : Manu Massip

Carcassonne. Le «3» entre dans la guerre du XXIe siècle

Publié le 20/04/2014 à 10:10, Mis à jour le 20/04/2014 à 10:37

Armée

Quissac investi par le 3e RPIMA./ Photo DDM, Jean-Claude Boyer.

Nous sommes le 16 avril 2014. Dans moins de trois mois, Gaston Deligny (1) fêtera ses 124 ans. Il est le dernier poilu. Un survivant de la Grande guerre. Une boucherie qui coûtera la vie à 1,3 million de soldats français. L'artilleur n'a rien perdu de sa vivacité d'esprit et lorsque les p'tits gars de la 4e compagnie du 3e RPIMa longent sa petite maison située dans le centre-ville de Montauban, Gaston Deligny n'hésite pas une seconde. Et va au-devant des jeunes marsouins aux visages maquillés de noir, de vert et d'ocre. L'un d'eux tient un drôle de fusil. «Qu'est ce que c'est ?» demande le vieil homme en se souvenant de son Lebel (2). Le sergent Julien Cazes de la compagnie d'éclairage et d'appui (CEA) ajuste le nouveau casque de son équipement Felin (Fantassin à équipements et liaisons intégrés). «C'est le nouveau système dont notre régiment vient d'être équipé». Joignant le geste à la parole, le sous-officier ouvre sa veste et sort de l'une des poches, un boîtier protégeant un écran pas plus grand qu'un Ipad mini». Gaston Deligny n'en revient pas. «Cela nous sert à envoyer des messages, des photos. On reçoit les consignes et chacun de nous sait on se trouve l'autre, grâce à la localisation GPS. On dispose aussi d'un système radio individuel, ainsi on peut se parler à courte distance». La veste dans laquelle courent des câbles informatiques reliés au fusil cache aussi les batteries.
«Et cette longue-vue, là, c'est quoi», demande Gaston Deligny pointant son index vers la lunette du Famas (3). «C'est un système optronique de visée, explique avec douceur le marsouin. Outre la visée pour le tir, on peut également prendre des photos, on peut zoomer sur l'objectif. Et l'on peut également basculer en vision nocturne.»
Félin, c'est l'armement du XXIe siècle. «On peut même tirer dans les angles...»
«Et ce que vous portez-là, près de vos oreilles...», demande toujours aussi curieux le vieil homme. «Il s'agit d'un système d'ostéophonie qui capte et émet le son directement vers l'oreille interne par vibration», lui explique le sous-officier. De la science-fiction pour Gaston Deligny qui se souvient encore de ce 12 février 1915. L'artilleur a pris soin de consigner les événements de cette journée dans son petit carnet. «N'entendant plus les commandements tellement le canon est fort, écrit-il à sa fiancée Jeanne, je vais pour demander les ordres. Je suis renversé par le déplacement d'air d'un obus (....)Je me retrouve dans la tranchée, recouvert de terre».
«Si j'avais pu avoir cet équipement !» semble alors lire le sergent dans les yeux de l'artilleur.
Dans le ciel, deux hélicoptères Tigre tournent au-dessus du théâtre d'opération. Peu avant 11 h 30, Dimitri Garreau et ses hommes quittent le Pont-Neuf. Le PC du colonel Mabin leur a fixé un nouvel objectif : une usine dans laquelle des insurgés se sont retranchés.
(1)Gaston Deligny a été tué le jeudi 6 mai 1915 à l'âge de 24 ans à 25 km au sud de Verdun. L'artilleur était le grand-oncle de Catherine Lozano, une Carcassonnaise.
(2) Le Lebel a équipé très largement les fantassins français durant la Grande Guerre. Ce fusil était muni d'un chargeur contenant 8 balles.
(3)Le Famas est entré en service en 1983. Dans sa version 2, le fusil dispose d'un chargeur de 30 cartouches.

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Le chiffre : 1 600
hommes > Engagés. Plusieurs unités appartenant à la 11e brigade parachutiste ont participé à l'exercice Montauban 2014. Débuté lundi sur le terrain d'entraînement de Caylus, celui-ci s'est achevé dans la préfecture du Tarn-et-Garonne par une simulation de combats urbains et la prise de ponts minés et de bâtiments cachant des armes chimiques.

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Le scénario du jour «Un petit club de nations»
Dépêche du Midi : Qu'est-ce qui a fondamentalement changé en 100 ans pour l'infanterie ?
Francois-Xavier Mabin (Chef de corps du 3e RPIMa) : «Tout et rien à la fois. La vocation de l'infanterie reste de contrôler le terrain. en ce sens il y a peu de différence entre fantassin d'aujourd'hui et de la Grande guerre. Ce qui a changé en revanche, c'est la motorisation des régiments, les armements bien sûr et les moyens de transmission. On peut agir plus vite, plus en profondeur et plus largement».
DDM : Des choses ont pourtant évolué...
F.-X. Mabin : «Oui, bien sûr. La révolution d'aujourd'hui, c'est de pouvoir disposer d'une meilleure perception du champ de bataille. Il y a cent ans le fantassin n'avait qu'une perception limitée de son environnement. Avec des jumelles, il pouvait avoir vision sur 3 ou 400 mètres mais il ignorait tout de la situation à 3 ou 4 km autour de lui.
Pour obtenir les renseignements ou passer un message, il fallait envoyer des hommes ou bien passer les consignes par téléphone. Aujourd'hui, le commandement et les unités ont une vision globale du champ de bataille».
DDM : Combien de pays disposent de ces nouveautés technologiques ?
F.-X. Mabin : «C'est un petit club de nations. Les États Unis, bien sûr, le Royaume Uni et la France en sont équipés. Il y a quelques autres pays mais les dispositifs techniques sont moins élaborés. Ce qui nous distingue aujourd'hui, c'est de pouvoir gérer une opération extérieure depuis un état-major intérieur.
Bruno Huet
source: la depêche du midi

Merci à tous pour info régulière.