Anne, ma sœur Anne… n’as-tu rien vu venir ?
Le 24 avril 2014
Anne Sinclair est de gauche. La meilleure preuve en est son obsessif et maladif refus de la réalité, même lorsque celle-ci crève les yeux.
J’ai regardé la nécro d’Anne Sinclair sur France 2.
C’était bien, vraiment. Un bel éloge. Comme on les fait lorsque le défunt – qui ne peut plus se défendre – accède au statut de « regretté ».
Et puis, patatras, grosse surprise (enfin, grosse, disons surprise rubensienne), après un déluge de compliments chantés par un défilé de thuriféraires, qui voili voilou ? Anne Sainte Claire !
Alors le doute m’étreint (c’est généralement juste avant qu’il ne m’habite) : mais qu’était-ce donc que cet OVNI télévisuel que je venais de me taper ? (Rassure-toi, ô lecteur, je dégustais en même temps une choucroute que n’aurait pas reniée José Meidinger, accompagnée d’une bouteille que Robert Ménard avait laissée à la rédac avant de partir à Béziers – d’ailleurs, Robert ne boit pas, c’était très avantageux pour le reste de la rédac, il y avait un côté partage, hyper communautaire, tout ça, quoi.) Mais bon, je diverge. Et vous savez ce qu’on dit.
Bref, Anne Sinclair, dont on venait d’encenser le corps (ça, c’était le rôle d’Ivan Levaï), était pétante de forme, là, en vrai, sur le plateau. Genre hologramme tellement impressionnant de réalisme que je m’attendais à voir surgir Michael Jackson.
Revival années 80, quoi. Mais non. Juste Anne. Sans Mohair.
Bref, je n’ai pas vu du tout la même émission que mon amie Marie, telle qu’elle la décrivait hier. Tiens, comme je t’aime, ô lecteur, je t’ai apporté mes notes (parce que les fleurs…).
Alors, d’abord, il y a Laurent Delahousse qui nous parle du grand-père en prononçant plusieurs fois « le marchand d’art Paul Rose en Berre » (je note : « Vérifier : le Titanic a-t-il heurté un Hisse-Berre ? ») ; puis l’amie qui nous confie : « Anne me l’avait dit très clairement : il n’était pas question pour elle d’avoir pour mari autrement qu’un homme juif. [...] Il fallait qu’il soit juif. » (Je note : « C’est bien, ce souci des racines, de l’identité, de la souche. ») ; la même amie qui nous explique que « Anne a toujours un sens de la précarité » (je note : «
Quid du sens de la précarité chez Bill Gates et Liliane Bettencourt ? ») ; enfin, la moitié des anciens de
TF1 qui se confondent en compliments parce qu’en pleine affaire Pelat, Anne pose quelques questions dérangeantes à François Mitterrand. C’est un peu comme si on s’étonnait que Bourdin, pendant l’affaire Cahuzac, n’invite pas ce dernier pour parler culture des roses anciennes.
Et puis il y a le karma.
T’y crois, t’y crois pas, au karma.
Mais force est de constater…
Allez, j’vous résume :
Episode 1 : jeunette à
Europe 1, Anne Sinclair est déjà fiancée avec un garçon lorsqu’elle séduit Ivan Levaï, qui est lui-même… marié, père d’un enfant. La relation reste secrète, jusqu’à ce qu’il devienne impossible de la dissimuler.
Un point.
Episode 2 : moins jeunette à
TF1, Anne Sinclair est mariée avec Ivan Levaï lorsqu’elle entame une relation avec DSK, qui est lui-même… marié et père. S’installe un jeu sexuel et amoureux à base de messages chiffrés.
Deux points.
Episode 3 : le même DSK part en goguette à travers la France des terroirs. Et Anne, d’un coup d’un seul, trouve que la tromperie, c’est mal. Pas bien. Non, vraiment, très bof bof.
Aaaah.. Karma is a bitch, indeed.
Enfin, ce monument télévisuel aura permis de nous confirmer avec certitude qu’Anne Sinclair est de gauche. Il est impossible d’en douter. La meilleure preuve en est son obsessif et maladif refus de la réalité, même lorsque celle-ci crève les yeux.
Et ça, c’est foncièrement de gauche.
Voir Bd Voltaire