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 PUTSCH

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MessageSujet: PUTSCH   PUTSCH EmptyLun 11 Aoû 2014 - 16:47

Du même auteur :

Cendres – Croisade contre le monde moderne (2013)


VINCENT  VAUCLIN

P U T S C H

__________________________

L'HISTOIRE, ÇA SE BRUSQUE




« Une résistance aveugle et fatale aux nécessités de salut public  

confère au coup de force toute la majesté du droit national. »

CHARLES MAURRAS

« Car la force est juste quand elle est nécessaire. »

NICOLAS MACHIAVEL




_________________________________________________________________________________________________________________

INTRODUCTION

Le monde moderne donne carte blanche à l’individu. Rien  ne  lui  est  interdit.  Ce  serait  fasciste.  Chacun  peut  alors,

tranquillement  et  dans l’indifférence  progressiste,  aller  au bout de sa folie intime. Puiser dans les instincts les plus abjectes de

quoi  teinter  son  existence  standardisée.  Il  ne  s’agit  même  pas d’un nivellement par le bas. C’est bien pire. L’individu, plongé

dans  la  conformité  du  vice,  veut  s’y  distinguer.  Les  limites seront repoussées aussi  loin que  possible,  et  ’autant  plus

volontiers qu’il s’agit du seul commandement de la modernité.

C’est  qu’il  faut  bien  occuper  les  masses  pendant  que  l’on dévaste leur héritage ancestral.

Satan  gagne  ainsi  quotidiennement  des  parts  de  marché.  Il dispose pour cela de   toute une  infrastructure extrêmement

performante dont le développement suit une courbe exponentielle.

La  seule  perspective  de  ce  processus  de décivilisation, c’est l’hégémonie totalitaire, puis l’anéantissement entropique.

La novlangue contemporaine appelle ça  l’évolution des mœurs, d’autres highway to hell ou encore ordo ab chao.

Ce qui revient au même.

Très logiquement, cette société monochrome ne supporte aucun contraste et c'est pourquoi il lui importe désormais de dissoudre

les  dissidents  à  la  pensée  unique  libérale-libertaire.  Marginaux par essence, les dissidents ne sont pas une menace numérique au

système de domination. Pas encore en tout cas. Mais leur simple existence compromet le projet d’asservissement général, sur un

plan métaphysique qui, d’ailleurs, leur échappe généralement. Car  en affirmant des valeurs  morales intangibles, en  défendant

une conception supérieure de l’existence, les dissidents maintiennent un front. Et font alors office de point de référence

permettant la mise en jeu du libre-arbitre individuel. Ce qui est parfaitement inacceptable pour un système  totalitaire, en particulier lorsque

celui-ci s’enfonce dans ses contradictions et souffre de  toute comparaison. Ainsi  nous assistons à  une offensive  du Système à

l’encontre de l’ensemble de notre mouvance,  offensive  qui  a  pour  seul  objectif  de  neutraliser  cet alliage  hétéroclite  des  non-

conformes,  de  réduire  au  silence  la résistance  anthropologique.  Le  caractère  le  plus  tragique  du monde moderne ne serait ainsi perçu

qu’outre-tombe. Les  bougres  endureraient  leur  infortune  jusqu’en  Enfer,  car  ils ne comprendraient même pas, eux, pourquoi ils s’y

retrouvent.

À  son  insu,  le  système  nous  a  dévoilé  l’arme  qu’il  redoute  le plus :la fidélité aux principes, l’élégance révolutionnaire

inaccessible aux compromissions, l’exemplarité comme dissidence véritable. Nous nous y tiendrons donc.

Mais serait-ce suffisant ? Évidemment non.

Les  principes,  fussent-ils  les  plus  nobles,  sont  destinés  à  la désagrégation, à l'oubli, dès lors qu'ils restent réduits à la forme  


d'une posture intellectuelle et culturelle qui les confine plus que ne   les déploie, comme  une partition  qui  ne serait  jamais interprétée.

Aussi, nous pensons l'activisme comme fondamental : les principes animent l'action qui, en retour, vitalise les principes et, par l'exemple, en  

devient le vecteur le plus efficace. Ce n'est qu'ainsi qu'une transmission véritable peut s'opérer, et c'est pourquoi ne  peut être  considéré

comme dissident que l'individu qui, échappant à la contamination moderne, incarne à la fois  l'activisme  politique, l'acuité

intellectuelle,  et  l'exemplarité  morale,  chacun  de  ces  aspects étant étroitement associé aux autres. Nous avons déjà eu

l'occasion  d'aborder  ces  questions  dans  le  dernier  chapitre  de Cendres, et avions alors mis en évidence la nécessité de bâtir un

Ordre politique et spirituel de combat  dont la vocation sera de maintenir, quoi qu'il advienne, une ligne de front, d'opposer une

résistance  totale  et  radicale  à  l'Empire  et  à  ses  instigateurs  apatrides.

Mais en aucun cas il ne s'agit de se retrancher dans une position défensive, attentiste, ou défaitiste. L'activisme est stérile s'il ne

s'intègre  dans  aucune  stratégie  réaliste,  s'il  ne  vise  pas  un objectif clairement défini, s'il consiste en une agitation erratique

qui se contente d'elle-même. Le désastre dans lequel s'enfonce la France  ne  nous  donne  que  des  responsabilités.  Et  si  nous

sommes  animés  d'un  fanatisme  de  la  volonté  qui  rejette  toute fatalité, nous ne sommes pas hermétiques  aux exigences

immédiates  du  salut  public.  Le  pragmatisme  n'est  pas  une trahison de l'esprit révolutionnaire, et peut au contraire en être le

prolongement responsable dès lors qu'il est clairement exposé et motivé.

C'est pourquoi, compte-tenu de la situation  exceptionnellement grave de la France, considérant qu'un point de non-retour est en

train  d'être  franchi,  et  que  la  convergence  des  catastrophes destine notre pays à l'anéantissement économique, moral, social,

ethnique, politique et spirituel, nous appelons  désormais ouvertement l'Armée Française  à prendre l'initiative, et à restaurer l’État dans

l'ensemble de ses prérogatives régaliennes.

Jamais  les  circonstances  n'ont  rendu  le  putsch  plus  réalisable, plus nécessaire, plus souhaitable. Ce qui doit arriver arrivera.



LA NÉCESSITÉ DU PUTSCH


Par définition, le Régime ne peut qu'être renforcé par le recours  aux institutions qu'il a lui-même mis en place pour se légitimer.

Ce  qui  signifie  que  non  seulement  il  n'émanera  jamais  des isoloirs une quelconque menace véritable pour le Régime, mais

qu'en  plus  tout  recours  aux  urnes  renforcera  la  position  du pouvoir en lui octroyant l'onction « démocratique » sur laquelle

repose l'ensemble de son autorité. Et puisque nous rejetons sans réserve le terrorisme ou toute forme de violence horizontale qui,

non  contente  d'être  stérile,  donnerait  à  nos  adversaires  de  quoi nous  persécuter  davantage,  il  ne  nous  reste  qu'une  perspective

sérieuse,  celle  du  coup  de  force.  Et  c'est  autour  de  cette  idée seule que doit s'articuler l'ensemble de  nos  stratégies et tactiques.

Certains  se  hâteront  de  qualifier  l'idée  putschiste  de fantasme extravagant. Il ne fait aucun doute que nos détracteurs ignorent  la

situation  complexe  de  l'institution militaire, méconnaissent ses valeurs, sa foi, et le patriotisme profond qui l'anime. Sans doute ignorent-ils

tout de la révolte qui gronde en son sein, et qui s'exprime tantôt par la lettre ouverte d'un officier au Président de la République, dénonçant  

ouvertement la répression des manifestations contre le  « mariage  gay » dont il fut lui-même victime, tantôt par le mouvement Marc Bloch,

ce groupe d'une dizaine de lieutenants rapportant publiquement les restrictions  croissantes  qu'encaisse  la  Défense  Nationale,  ou

encore  par  les  propos  de  nombre  de  généraux  –  dont  nous tairons les noms – qui révèlent la situation matérielle de plus en

plus désastreuse de l'Armée Française et les  errements stratégiques  dont  elle  est  victime.  L'on  nous  rétorquera  alors qu'il  ne  s'agit  là  

que  de  circonstances  passagères,  politico-budgétaires.  La  vérité  est  toute  autre  et  les  militaires  ne  la connaissent que trop bien :  

l'aristocratie républicaine et maçonnique  ne  supporte  pas  l'institution  militaire,  et  use  de n'importe quel prétexte pour réduire ses

capacités, ses effectifs, ses  moyens.  C'est  un  mouvement  de  fond  qui  dure  depuis  des  années, et ce processus de dissolution,

désormais, s'accélère. Car la modernité condamne l'Armée, tôt ou tard, comme elle condamne la  nation, la famille, la religion, bref, tout  

ces enracinements  symboliques  qui  sont  autant  de  digues  encore dressées  face aux  vagues  de la subversion libérale et cosmopolite.  

Mais,  pourrait-on  encore  nous  opposer,  pourquoi donc l'Armée Française se révolterait-elle ? L'esprit martial est-il seulement compatible

avec une forme d'indiscipline, fusse-t-elle plus  légitime  que  jamais ?  Nous  le  pensons.  Il  est  des  soldats qui, en des circonstances

exceptionnelles, dans un élan commun, préférèrent désobéir plutôt que  d'ébrécher leur foi, et leur honneur.  A ce  propos, il n'est  pas

inutile de rappeler l'exemple  emblématique  de  Maurice  d'Agaune  à  travers  le  récit  qu'en  fit Saint  Eucher  au  Vème siècle :« il y

avait à  cette époque  une légion de  soldats, de 6.500 hommes, qu'on appelait  les Thébains. Ces guerriers, valeureux au combat, mais plus  

valeureux  encore  dans  leur  foi,  étaient  arrivés  des  provinces orientales pour venir en aide à Maximien. Comme bien d'autres  

soldats,  ils  reçurent  l'ordre  d'arrêter  des  chrétiens.  Ils  furent toutefois  les seuls qui  osèrent  refuser  d'obéir. Lorsque  cela  fut  

rapporté  à  Maximien,  qui  se  trouvait  alors  dans  la  région d'Octodurum (Martigny aujourd'hui), il entra dans une terrible colère. Il donna

l'ordre de passer au fil de l'épée un homme sur dix de la légion, afin  d'inculquer aux autres le respect  de  ses ordres.  Les survivants,  

contraints de poursuivre la persécution des chrétiens, persistèrent dans leur refus. Maximien entra dans une  colère  plus  grande  encore  et  

fit  à  nouveau  exécuter  un homme  sur  dix.  Ceux  qui  restaient  devaient  encore  accomplir  l'odieux travail de persécution. Mais les

soldats s'encouragèrent mutuellement à demeurer inflexibles. Celui qui incitait le plus à rester  fidèle  à  sa  foi,  c'était  saint  Maurice  qui,  

d'après  la tradition,  commandait  la  légion.  Secondé  par  deux  officiers, Exupère et Candide, il encourageait chacun de ses exhortations.  

Maximien comprit que leur cœur resterait fermement attaché à  la foi du Christ, il abandonna tout espoir de les faire changer d'avis.

Il donna alors l'ordre de les exécuter tous. Ainsi furent-ils  tous ensemble passés au fil de l'épée. Ils  déposèrent  les armes sans

discussion ni  résistance, se livrèrent  aux  persécuteurs et tendirent le cou aux bourreaux. »


Passio Acaunensium martyrum

Cette épopée est sans doute méconnue de la société civile, mais elle ne l'est pas du monde militaire : Saint-Maurice est devenu le

saint patron de l'Infanterie et de plusieurs régiments Français qui célèbrent son martyr le 22 septembre de chaque année. Qu'une

telle  ligne  de  conduite  soit  non  seulement  connue  de  l'Armée, mais  également  transmise,  respectée  et  même  honorée,  est  un

fait des plus significatifs qui nous permet de penser que nombre d'unités de l'Armée Française sauront, le moment venu, refuser

d'obéir davantage à un gouvernement qui détruit et salit tout ce qu'elle  respecte,  allant  désormais  jusqu'à  menacer  l'existence

même d'une Défense Nationale digne de ce nom.

Il  ne  s'agit  donc  plus  de  considérer  le  problème  sous  l'angle d'une crise épisodique qui pourrait être résolue par telle ou telle

force politique : plus personne n'y croit. La France est désormais en  état  de  légitime  défense  civilisationnelle,  et  ne  peut  plus

compter que sur son Armée pour la sortir de l'impasse.



LA FAISABILITÉ DU PUTSCH

Si  le  coup  de  force  est  donc  légitime  et  nécessaire,  est-il seulement  réalisable ?  Nous  ne  traiterons  pas  ici  des  aspects

purement tactiques et immédiats du coup de force : une dizaine d'officiers de terrain soutenus par quelques régiments séditieux,

éventuellement  aidés  d'une  poignée  de  blindés  et  d'aéronefs, pourront provoquer la chute du Régime en l'espace de quelques

heures, par la prise  de  contrôle surprise  de ses  centres névralgiques officiels et officieux. L'expérience, la formation, et la  discipline  de  

notre  Armée  sont  des  atouts  gages d'un  succès rapide,  d'autant  plus que  le  pouvoir  n'a jamais  été  aussi  faible, discrédité , et

incompétent. Un  gouvernement  incapable d'empêcher  les  razzias  de quelques centaines  de racailles analphabètes  au  Trocadéro

ou sur les Champs-Élysées  n'aura certainement pas les ressources morales suffisantes pour résister à un coup de force militaire planifié et

organisé.

En  vérité, le coup de force  en  lui-même  est  une  formalité  dès lors  qu'il  intervient  au  bon  moment,  celui  où  les  espérances

populaires se cristallisent autour de l'idée putschiste, et où, dans le même  temps, le pouvoir apparaît comme  plus illégitime que

jamais, confronté à un élan de défiance générale face auquel il semble impuissant.

La  question  qui  se  pose  aujourd'hui,  c'est  donc  celle  de  la préparation préalable de l'opinion au putsch.

Ce n'est pas là le rôle de l'Armée, c'est le nôtre.



LA Vème COLONNE

N'importe quelle idée peut être inoculée aux masses, pourvu que l'on s'en donne les moyens. Et il est des idées dont la force de

pénétration psychologique est largement supérieure à toutes les autres : le putsch fait partie de ces idées forces. C'est un terme à  

la  force  d'attraction  évidente  et  c'est  sans  doute  la  raison  pour laquelle  vous  êtes  en  train  de  lire  cet  essai.  Que  l'on  ne  se

préoccupe  donc  pas  de  l'originalité  actuelle,  au  premier  abord déconcertante,  de  l'idée  putschiste.  Il  suffira  d'accomplir  un

travail  de  propagande  adéquat  pour  la  populariser,  ce  qui  sera d'autant  plus  aisé  que  cette  idée,  encore  une  fois,  possède  une

force de pénétration psychologique énorme, ce qui d'ailleurs ne doit  pas  relever  d'un  simple  hasard  mais  plutôt  d'une  forme

d'espérance collective,  subconsciente, et, qui sait, prémonitoire.

Il  importe  donc que l'ensemble de  notre action soit  orienté  par une seule exigence : celle de populariser l'idée du coup de force,

de court-circuiter le conditionnement médiatique, de dynamiter les illusions républicaines. Nous devons agir à la manière d'une Vème

colonne, auxiliaire civile de la force militaire. Le putsch est d'abord  un  fait  psychologique  qui  doit  être  inoculé  en  lieu  et

place  du  prêt-à-penser maçonnique, et  cela implique une organisation  efficace  capable  de  faire  sauter  ce  verrou  mental

qui  scelle  la  confusion  collective  entre  la  France,  l’État,  et  la République  –  cette  dernière  devant  être  avant  tout  considérée

comme  un instrument des forces apatrides au service du projet de dissolution moderne. La Vème Colonne Travaillera donc activement à

alimenter les foyers de contestation, à les générer si besoin,  à  ne  laisser  aucun  répit  au  pouvoir.  Et  nous  pouvons

d'ores  et  déjà  constater  que  ce  dernier  s'est  mis  dans  une situation telle qu'il ne faudra pas grand chose pour le discréditer

définitivement. Les masses  seront  alors  disponibles  à de nouvelles injonctions, et  c'est pourquoi  il importera de communiquer  

habilement  pour  que  cet  agglomérat  amorphe d'opinions critiques se cristallise autour d'un rejet franc et massif du pouvoir, et du Régime

dont il procède.

Oui,  il  faudra  radicaliser  l'opinion,  lui  extirper  toute  nuance,agiter ses craintes, pour mieux en canaliser l'énergie et lui offrir

un  débouché  immédiat :  l'espérance  collective  et  explicite  du putsch.  Il  en  résultera  une  ambiance  singulière,  un  « esprit  du

temps »  (zeitgeist, comme  disent  nos  amis  allemands),  une attente sous-jacente qui ne demandera qu'à être satisfaite.

L'on entend aujourd'hui partout : « Faut que ça pète ! ».

Et bien il faudra que cela devienne : « Vivement le putsch ! ».

La Vème colonne aura donc principalement un rôle de catalyseur : sa guerre sera psychologique, ses armes seront les archétypes.

Encore une fois, une telle entreprise serait vouée à l'échec si les circonstances  étaient  autres, si  le  terreau  n'était  pas déjà

favorable à un tel semis. Or aujourd'hui, la France a besoin de  son  Armée,  pour  se  libérer,  et  l'Armée  a  besoin  de  la  France,

pour se préserver : entre les deux, il y a la République.

La cible est désignée, il ne reste qu'à frapper.




RESTAURER L’ÉTAT

De  la  vigoureuse  race  de  France  il  ne  reste  aujourd'hui  qu'une triste masse frileuse de citoyens formatés, à l'âme fonctionnaire,

qui  chercheront  évidemment  le  programme,  le  calendrier  des mesures de l'après-putsch, le catalogue des propositions à l'aune

desquelles  ils ont  l'habitude  de  se  prononcer,  bien  qu'ils  soient systématiquement trahis ensuite. Ne les faisons pas attendre plus

longtemps, ils ne trouveront rien de cet ordre ici.

Non, nous n'appelons pas à quelques « réformes », ni même à tel ou tel « ajustement ». Rien ne serait plus secondaire. D'une part

parce que le putsch en lui-même est déjà porteur d'un ensemble  de principes (faute desquels il ne pourrait advenir), d'une éthique


intrinsèque qui se caractérise à la fois par le rejet inconditionnel de la république maçonnique, de sa démocratie parlementaire et

représentative, et par le refus de toute fatalité historiciste.

D'autre part  parce que le simple fait d'élaborer  un « programme » revient à penser la France autrement que comme une nation au destin

singulier et surnaturel, celui de la fille aînée  de l’Église. C'est là un travers typiquement moderne dont nul n'a la légitimité. Notons enfin que

ce sont les allégeances plus que  les programmes qui déterminent les politiques publiques, et c'est la raison pour laquelle nous ne pouvons,

par principe, attribuer notre  confiance  aux  énarques  et  autres  maçons  qui  font  du secret, du clientélisme et des manigances affairistes

les uniques vecteurs de leur carriérisme bourgeois.


Nous  pensons  le  putsch  comme  une  rupture,  non  comme  une finalité, puisqu'il marquera le début de la restauration de l’État,

l'Armée devant incarner à nos yeux un nouveau pôle. Elle sera alors le pivot d'où le basculement s'opérera, de l’État prédateur

et  instrumentalisé  par  l'oligarchie  apatride,  à  l’État  protecteur dont la souveraineté sera rétablie dans les délais les plus brefs.

C'est en effet cette seule  exigence que  nous tenons à  formuler, puisqu'elle   est  la  condition fondamentale  d'un véritable

redressement  national.  Gardons  cependant  à  l'esprit  que  cette exigence  ne  peut  se  suffire  à  elle-même :  les  mêmes  causes

entraînant  les  mêmes  effets,  il  serait  stérile  de  ne  penser  la souveraineté que sous l'angle d'aspects purement techniques en

occultant son versant culturel et métapolitique.

La souveraineté est intégrale ou n'est pas, et cela implique que le pouvoir  soit  à  la  fois  indépendant  de  l'influence  des  entités

mondialistes, mais   aussi des  versatilités  de l'opinion, des pressions  de  lobbys apatrides, et  plus généralement de la contamination

moderne.

Aussi,  il  est  fondamental  de  puiser  dans  le  putsch  l'énergie suffisante pour refonder l’État, mais également pour insuffler à

l'ensemble  du corps  social une  « vision  du monde » (weltanschauung), de reconquête en profondeur de notre identité collective,  de  nos  

espaces  charnels,  culturels  et  intellectuels, contre le monde spectaculaire-marchand et la modernité.

C'est sans doute là où l'Ordre et la Vème Colonne auront un rôle de premier plan à jouer.



Pour  clore  ce  chapitre,  et  en  guise  de  complément  à  cette question de l’État, il nous semble pertinent d'exposer les vues du

penseur  italien  Julius  Evola  dont  nous  partageons  sans  réserve les orientations.

« Le  principe  d’une  autorité  centrale  inattaquable  se  « sclérose »  et dégénère lorsqu’il est affirmé  à travers un système  qui contrôle

tout, qui enrégimente tout et qui intervient partout selon la fameuse formule « Tout dans l’État, rien hors de l’État, rien contre l’État ».

Si  l’on  ne  précise  pas  en  quels  termes  on  doit  concevoir  cette  inclusion,  une  formule  de  ce  genre  ne  peut  valoir  que  dans  le  

cadre  d’un étatisme  de type  soviétique, étant donné  les  prémisses matérialistes,  collectivistes  et  mécanicistes  de  celui-ci  : non  pour  

un  système de type traditionnel reposant sur des valeurs spirituelles, sur la  reconnaissance  du  sens  de  la  personnalité  et  sur  le  

principe  hiérarchique.  C’est  pourquoi,  dans  la  polémique  politique,  on  a  pu concevoir un commun  dénominateur en parlant d’un  

totalitarisme  de Droite  et  d’un  totalitarisme  de  gauche  :  ce  qui  est  une  véritable absurdité.

L’État traditionnel est organique, mais non totalitaire. Il est différencié et articulé, il admet  des zones d’autonomie partielle. Il coordonne et  

fait  participer  à  une  unité  supérieure  des  forces  dont  il  reconnaît  cependant la liberté. Précisément parce qu’il est fort, il n’a pas

besoin  de  recourir  à  une  centralisation  mécanique  :  celle-ci  n’est  réclamée  que lorsqu’il faut contrôler une masse informe et atomique

d’individus et de volontés, ce qui fait, d’ailleurs, que le désordre ne pourra jamais être vraiment éliminé, mais seulement contenu

provisoirement.

Pour  reprendre  une  heureuse  expression  de  Walter  Heinrich,  l’État authentique  est  omnia  potens,  non  omnia  facens,  c’est-à-dire  

qu’il détient au centre un pouvoir absolu qu’il peut et doit faire valoir sans  entraves en cas de nécessité ou dans les décisions ultimes, au-

delà du  fétichisme de l’« État de droit » ; mais il n’intervient pas partout, il ne se substitue pas à tout, il ne vise pas à imposer une vie de

caserne (au sens négatif), ni un conformisme niveleur, au lieu de la reconnaissance libre  et  du loyalisme ; il  ne  procède  pas  à des  

interventions impertinentes et imbéciles du domaine public et de l’« étatique » dans le domaine privé.

L’image  traditionnelle,  c’est  celle  d’une  gravitation  naturelle  de secteurs et d’unités partielles autour d’un  centre qui commande  sans  

contraindre,  agit  par  son  prestige,  par  une  autorité  qui,  certes,  peut  avoir  recours  à  la  force,  mais  qui  s’en  abstient  le  plus  

possible.  La preuve de la force effective d’un État est donnée par la mesure de la marge  qu’il peut  concéder  à  une décentralisation  

partielle   et  rationnelle. L’ingérence  systématique  de  l’État  ne peut  être  un principe que dans le socialisme  d’État technocratique et

matérialiste.

Par contraste, la tâche essentielle de l’État authentique est de créer un  certain climat général, immatériel en un certain sens, selon ce qui
                                                                                                                                                                                                        fut propre                                                                                                                              à  tous  les  régimes  de  l’époque  précédente.  Telle  est  la  condition  nécessaire  afin  qu’un  système  où  la  liberté  est  toujours  le

facteur fondamental prenne forme de manière pratiquement spontanée et  fonctionne  de  façon  juste,  avec  un  minimum  d’interventions

rectificatrices. »

JULIUS EVOLA, 1964
.

Voilà   en   effet   quelles   pourraient   être   les   perspectives   des putschistes qui, profitant de la dynamique du coup de force, et

s'appuyant  sur  une  opinion  galvanisée  par  la  Vème Colonne entreprendraient   de   réorienter   radicalement  et  durablement l'Etat.



CONCLUSION

Contre la tentation trop répandue de la désertion, qui s'habille du prétexte de la « fatalité » pour justifier le confort petit-bourgeois

de l'inaction qui la sous-tend, nous devons marteler un seul mot d'ordre : l'Histoire, ça se brusque.

Il  ne  s'agit  pas  d’espérer  en  vain  un  quelconque  miracle  qui sortirait  notre  pays  de  l'abîme,  mais  de  concevoir  la  réalité

comme  ce  qu'elle  est :  le  résultat  de  rapports  de  force  sur lesquels nous pouvons influer dans telle ou telle direction.

C'est   dans   cette   optique   que   nous   avons   développé   l'idée putschiste, qui nous apparaît comme la solution la plus adéquate

dans la situation présente : celle d'une insurrection ordonnée qui provoquera sans heurts la chute du Régime en s'appuyant sur la  

dernière  institution  qui  conserve  une  forme  organique  et  qui dispose de la légitimité la plus incontestable, celle du sang versé

pour la France.

Notre appel sera-t-il entendu ? Et si tel est le cas, se traduira-t-il en actes ? L'avenir nous le dira.

Quoi qu'il en soit, nous en aurons lancé le défi.




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Dépôt légal : Août 2013

ISBN : 978-2-9534837-2-7

Imprimé en France

par TheBookEdition.com

Lille (Nord-Pas-de-Calais)
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MessageSujet: Re: PUTSCH   PUTSCH EmptyMar 12 Aoû 2014 - 9:06

Merci JC pour ce partage, la colère gronde sournoisement...
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MessageSujet: Re: PUTSCH   PUTSCH EmptyMar 12 Aoû 2014 - 14:16

BRAVO et MERCI ! JEAN-CHARLES  :sunny: 

Je retiendrais ceci : Une dizaines d’officiers de terrain soutenus par quelques Régiments éventuellement aidés d'une poignée de Blindés et d'Aéronefs pourront provoquer la Chute du RÉGIME en quelques heures par la Prise de contrôle surprise de ses Centres névralgiques...
Et J'ajouterais: POUR QUE LE MAL PERSISTE , SEUL SUFFIT NOTRE INACTION.
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MessageSujet: Re: PUTSCH   PUTSCH EmptyMar 12 Aoû 2014 - 16:02

jacky alaux a écrit:
POUR QUE LE MAL PERSISTE , SEUL SUFFIT NOTRE INACTION.

Oui tu as raison, Jacky :« Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien. »
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