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| «Français de souche» : histoire d'une expression controversée | |
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FLAVIUM confirmé
| Sujet: «Français de souche» : histoire d'une expression controversée Mer 25 Fév 2015 - 23:33 | |
| «Français de souche» : histoire d'une expression controversée
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- Par Eugénie Bastié
- Mis à jour le 24/02/2015 à 12:48
- Publié le 24/02/2015 à 12:45
Utilisée au départ pour désigner les Français installés de longue date en Algérie, l'expression est devenue polémique, puis taboue, car associée à l'extrême droite. «Français de souche comme on dit»: l'expression utilisée par François Hollande pour désigner les profanateurs du cimetière juif de Sarre Union a fait mouche. Beaucoup de personnalités de gauche se sont émus de l'usage d'une formule habituellement rattachée à l'extrême-droite. Le sociologue antiraciste Eric Fassin a évoqué une «racialisation», tandis que l'ex-ministre de la Culture Aurélie Filippetti évoquait «plus qu'une maladresse, une faute». • Une expression utilisée pour désigner les Français installés depuis longtemps en AlgériePourtant, François Hollande n'est pas le premier président de la République se servir de cette expression. Charles de Gaulle l'utilise dans un discours télévisé en 1960 alors qu'Alger est en état d'insurrection: «Certains Français de souche exigent que je renonce à l'autodétermination» déclare-t-il. Puis plus loin «je m'adresse d'abord à la communauté de souche française en Algérie». Le terme est alors utilisé pour distinguer les pieds-noirs des Algériens de souche alors citoyens français. Il est utilisé depuis le XIXème siècle pour désigner des colons installés de longue date. A partir de 1958, l'expression devient une dénomination administrative, donc officielle: on distingue entre «Français de souche européenne» (FSE) et «Français de souche nord-africaine» (FSNA). C'est plus tard que le concept prend une tournure idéologique en étant récupéré dans les années 1980 par l'extrême droite dans des discours pointant du doigt la montée de l'immigration. La mouvance de la Nouvelle Droite, ethnodifférencialiste et identitaire s'en empare également. • Dans les années 1990, controverse entre démographes Mais le débat est vraiment lancé au début des années 1990 lorsque la chercheuse de l'Institut national d'études démographiques (Ined) Michèle Tribalat publie une étude intitulée Cent ans d'immigration, étrangers d'hier, Français d'aujourd'hui (1991). La démographe y affirme que les différentes vagues migratoires en France conduisent à parler par défaut de «Français de souche» pour désigner les Français qui ne sont pas issus de l'immigration. Selon elle, peuvent être désignées «Français de souche» les personnes «nées en France de deux parents nés en France». L'utilisation de ce concept dans des revues universitaires ou scientifiques fait scandale, car c'est une notion qui n'existe pas en droit français, qui ne reconnait que la citoyenneté. Un intense débat suit ces propos. Un débat français: chez les anglo-saxons, les études mentionnent les données raciales et la controverse sur les statistiques ethniques n'existe absolument pas. Un autre démographe, Hervé Le Bras répond à Michèle Tribalat, se disant «révulsé» par l'usage du terme. «La démographie française est en passe de devenir un moyen d'expression du racisme», écrit-il dans Le Démon des origines (1998), ouvrage où ils accuse Tribalat et consorts de racialiser les faits sociaux sous couvert de statistiques. Cette dernière n'en démord pas et défend l'utilité de la catégorie «Français de souche» dans un ouvrage co-écrit avec Pierre-André Tagiueff Face au Front national (1998). 20 ans plus tard, dans son livre Assimilation, la fin du modèle français, la démographe préfèrera utiliser l'expression «natifs au carré» pour désigner les personnes nées de deux parents nés sous le sol français. • De «François de souche» à «sous-chien»: un terme toujours polémique Aujourd'hui le terme est repris par la mouvance identitaire et une partie de l'extrême droite. Le site «François Desouche», crée en 2005 et lié au Front National recense dans un revue de presse toutes les informations ayant trait à «l'islamisation de la France». Le mouvement «Riposte laïque» fondé en 2007 par des militants pour certains issus de l'extrême gauche, fait aussi régulièrement usage de l'expression. Mais le vocable est également repris de façon péjorative par les identitaires de l'autre côté du spectre politique, comme les Indigènes de la République. En 2007, lors de l'émission Ce soir ou jamais, la présidente de ce collectif communautariste, Houria Bouteldja déclare: «le reste de la population, ce qu'on appelle nous les souchiens, parce qu'il faut bien leur donner un nom, les blancs».Elle est alors accusée de racisme anti-blanc pour avoir joué sur l'homophonie «sous-chiens». Jugée en 2012, elle sera relaxée, le tribunal ayant jugé qu'il ne s'agissait pas d'une insulte à caractère raciste. L'utilisation médiatique du terme défraye encore régulièrement la chronique. Il y a un an, le philosophe Alain Finkielkraut avait été mis en cause par des associations antiracistes parce qu'il avait dit qu'il «ne fallait pas oublier les Français de souche» dans l'émission Des paroles et des actes. Quelques jours après l'écrivain Denis Tillinac était pris lui aussi dans la polémique pour avoir déclaré «Je suis Français de souche» sur le plateau d' On n'est pas couché. source LE FIGARO | |
| | | GARD Expert
| Sujet: Re: «Français de souche» : histoire d'une expression controversée Jeu 26 Fév 2015 - 9:00 | |
| C'est clair, en France on ne peut plus dire la vérité et notamment employer les bons mots pour citer les choses... | |
| | | Pérignon Expert
| Sujet: Re: «Français de souche» : histoire d'une expression controversée Jeu 26 Fév 2015 - 9:59 | |
| Qui a dit : " Nous sommes à un tournant identitaire. Les Guyanais de souche sont devenus minoritaires sur leur propre terre " ? | |
| | | Rivoil Pro !
| Sujet: Re: «Français de souche» : histoire d'une expression controversée Jeu 26 Fév 2015 - 10:03 | |
| La jurisprudence Hollande
Le 30e dîner du CRIF aura été le théâtre d'un basculement sémantique lourd de significations. Vincent Vauclin Ecrivain La liberté ne se négocie pas : elle se prend.L’armée française : une variable d’ajustement budgétaire…Livre / France, les années décisives, de Laurent Ozon. Le 30e dîner du CRIF aura été le théâtre d’un basculement sémantique lourd de significations. En qualifiant les auteurs de la profanation d’un cimetière selon leur identité ethnique, François Hollande, certainement emporté par quelque chose d’une jubilation secrète de pouvoir enfin se livrer à l’amalgame puisqu’il s’agissait – pour une fois – de « Français de souche », ne réalisait sans doute pas la portée de son propos et les implications de la parole présidentielle. Lire aussi : Je ne suis pas Charlie mais je suis français de souche ! Comment, en effet, nous empêcher d’user désormais d’une grille de lecture intégrant le paramètre ethnique ? Si l’on peut faire remarquer l’identité ethnique des auteurs de ces profanations (que nous condamnons sans réserve, est-il besoin de le préciser), nous devrions maintenant pouvoir le faire pour tout autre type de délinquance. Sauf à considérer que seuls les Français de souche doivent être l’objet d’une telle discrimination, ce qui serait un aveu flagrant d’iniquité entrant en contradiction avec les principes égalitaires chers à nos républicains patentés. Nous pouvons donc désormais, grâce à la jurisprudence Hollande du 23 février 2015, constater la flagrante surreprésentation des populations allogènes au sein des prisons françaises. Peut-être même pourrons-nous nous interroger, avec lucidité et sans langue de bois, sur les raisons qui sous-tendent cette surreprésentation, en posant la question du lien évident entre l’immigration et l’insécurité. Et de réclamer, dans le même temps, la révision du procès de M. Zemmour, par exemple, qui fut condamné, il y a quelques années, pour avoir constaté « que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes ». L’on croyait que les races n’existaient pas. François Hollande n’a pas l’air d’être de cet avis, et s’est maladroitement pris les pieds dans le tapis. On pourra toujours mettre cette « petite phrase » sur le compte d’un humour mal dosé, mais l’on ne nous ôtera pas de l’esprit qu’elle était loin d’être anodine, et révélait au contraire une tendance mortifère à l’ethnomasochisme, si répandue à gauche, et qui en dit long sur les motivations réelles des chantres du « vivre ensemble » et de la « politique de peuplement ». Vincent Vauclin source Bd Voltaire _________________ « On peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir, c’est son métier ; on ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de se renier, de se parjurer. »Commandant Hélie de Saint-Marc dernier chef de corps du 1er REP
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| | | claude millet Fondateur
| Sujet: Re: «Français de souche» : histoire d'une expression controversée Ven 27 Fév 2015 - 17:40 | |
| Un racisme ordinaire...
Affaire des "souschiens": Houria Bouteldja relaxée en appel... tempsreel.nouvelobs.com › Monde 19 nov. 2012 - Le 21 juin 2007, lors de l'émission "Ce soir ou jamais" sur France 3, Houria Bouteldja avait utilisé le néologisme "souchiens" pour désigner les ... | |
| | | ParaGuépard Pro !
| Sujet: Re: «Français de souche» : histoire d'une expression controversée Ven 27 Fév 2015 - 23:05 | |
| Je souviens de cette émssion! | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: «Français de souche» : histoire d'une expression controversée | |
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| | | | «Français de souche» : histoire d'une expression controversée | |
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