Le 40e RT de Thionville est allé faire la guerre contre les groupes terroristes dans le Sahel

Le 40e RT de Thionville est allé faire la guerre contre les groupes terroristes dans le Sahel

Le colonel Augustin, patron du 40e Régiment de transmissions à Thionville, rentre d’une mission de quatre mois au Sahel. Il a commandé 210 militaires, dont une centaine de Thionvillois, déployés dans le cadre de l’opération Barkhane, pour lutter contre les groupes terroristes armés.

03/03/2016 à 09:00 , actualisé hier à 19:53


Le chef de corps du 40 e RT de Thionville a été promu colonel fin 2015 alors qu’il était en mission, posté au Tchad. Photo Julio PELAEZ

210 militaires, trois pays, neuf bases : le colonel Christophe Augustin a commandé un théâtre d’intervention hors normes pendant quatre mois sur la bande sahélo-saharienne. L’officier, chef de corps du 40e Régiment de transmissions à Thionville, est rentré fin janvier. Comme la centaine de soldats du 40e RT, envoyés à ses côtés, positionnés au Tchad, au Niger, au Mali. Ils ont été projetés dans le cadre de l’opération Barkhane, officiellement lancée en août 2014 pour lutter contre les groupes terroristes armés.
Le groupement de transmissions Taranis, dirigé sur place par le colonel Augustin, avait pour mission de déployer plusieurs réseaux de communication sécurisés entre les pays africains concernés par l’opération, mais aussi vers la France. À l’instar du réseau confidentiel défense (dédié au renseignement français), du réseau secret défense (pour les forces de la coalition), de l’intranet pour la logistique, et de l’accès internet plus globalement. « Lorsque l’armée française arrive dans le désert, elle peut tout fournir, être autonome en transmissions », explique le colonel Christophe Augustin.
L’objectif de l’intervention est d’établir un partenariat solide avec les cinq pays situés sur la bande sahélo-saharienne (de la Mauritanie au Tchad) « pour progressivement leur donner la main ». Le colonel Augustin, basé au poste de commandement dans la capitale tchadienne N’Djamena, au côté du général en poste, a multiplié les allers-retours dans les trois pays où les 210 hommes de son bataillon interarmées étaient positionnés pour une mission en constante évolution. « Humainement, j’ai adoré , glisse le colonel Augustin. Techniquement, nous avons relevé de beaux défis en mettant en place de tout nouveaux systèmes de transmissions », ajoute l’officier qui a déjà servi en Afghanistan ou encore au Mali. Au total, l’opération Barkhane mobilise en continu 3 500 militaires français sur place.

L’écho du 13 Novembre

La lutte contre les groupes terroristes armés en Afrique a eu une résonance particulière le 13 novembre dernier. « Paradoxalement on se sentait plus en sécurité que les civils dans Paris », souligne le colonel. L’opération Barkhane et l’opération Sentinelle (déployée sur le territoire national dans le cadre du plan Vigipirate après les attentats du 7 janvier) se sont à nouveau fait tristement écho. « À 5 000 km de distance, on a les mêmes ennemis. »
Cet hiver au Sahel, le 40e RT de Thionville a succédé 53e RT de Lunéville. Depuis, le 41e RT de Douai a pris le relais pour ces prochains mois. Les cinq régiments de transmissions basés en France se relèvent tous les quatre mois sur l’opération Barkhane. « Donc nous sommes susceptibles d’y retourner en 2017 », prévoit le colonel Augustin.
« À 5 000 km de distance, on a les mêmesennemis. »
Frédérique THISSE.

Merci pour l'article.

Citation :

La lutte contre les groupes terroristes armés en Afrique a eu une résonance particulière le 13 novembre dernier. « Paradoxalement on se sentait plus en sécurité que les civils dans Paris », souligne le colonel. L’opération Barkhane et l’opération Sentinelle (déployée sur le territoire national dans le cadre du plan Vigipirate après les attentats du 7 janvier) se sont à nouveau fait tristement écho. « À 5 000 km de distance, on a les mêmes ennemis. »

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