La lutte anti-guérilla du futur se prépare à Mourmelon

La lutte anti-guérilla du futur se prépare à Mourmelon, à 5.600 km de Kaboul

Par Hervé ASQUIN AFP - Dimanche 12 octobre, 17h53
CAMP MILITAIRE DE MOURMELON (AFP) - Drones, blindés high tech, jumelles infra-rouges, mortiers de précision ou "internet sécurisé du champ de bataille": industriels et armée de terre ont "joué" pendant une dizaine de jours les scénarios de la lutte anti-guérilla du futur sur le camp de Mourmelon.
Un monde et 5.600 km séparent les longues plaines de la Marne, choisies par Napoléon III pour abriter l'un des plus vastes camps militaires de France, et les vallées afghanes.L'exercice Phoenix 2008, conduit du 1er au 10 octobre, visait cependant à mesurer l'impact des nouvelles technologies sur la protection et la force de frappe des troupes engagées "au contact" de l'ennemi dans des opérations contre-insurrectionnelles."Les scénarios de reconnaissance offensive, de réduction d'une résistance isolée, de sécurisation d'un village ou des troupes, que nous avons joués ici sont typiques de ce que rencontrent les soldats en Afghanistan", expliquait jeudi Patrick Curlier, un spécialiste de Sagem Défense Sécurité.Pour le "pilote" industriel de Phoenix 2008 (associé à MBDA, EADS, Nexter, Thales, Panhard, Renault Trucks et Bohemia Interactive), il y a un "lien évident entre cet exercice et l'embuscade tendue par les talibans le 18 août" à l'est de Kaboul, qui a coûté la vie à dix soldats français.Phoenix 2008 visait à tester la mise en réseau des "capteurs" et des armes du champ de bataille, essentielle pour recueillir et traiter rapidement les "renseignements" recueillis sur le terrain et réduire les temps de réaction.De la lunette d'un fusil d'assaut au poste de tir d'un missile en passant par les GPS ou les caméras embarquées des drones ou des blindés, tous sont désormais susceptibles de renvoyer photos, vidéos ou positions géographiques au commandement.Dans les PC opérationnels, ce flot d'images et de données prend des airs de jeu vidéo grandeur nature. Les écrans platsaffichent la position des éléments amis et ennemis sur des cartes d'état-major numérisées ainsi que les images "live" du terrain, façon CNN.Comptes-rendus, ordres et demandes de renforts sont pianotés sur les claviers d'ordinateur portables ou les écrans tactiles d'assistants personnels "durcis". Ils s'échangent à la manière de SMS ou de mails.Ce flot d'informations exige cependant des réseaux de communication toujours plus puissants ainsi qu'une hiérarchisation rigoureuse afin de ne pas submerger les opérateurs, du général au fantassin.Si certains de ces développements sont encore futuristes, d'autres sont dès à présent déployés sur le terrain. Parallèlement à Phoenix 2008, la 6ème Brigade légère blindée conduisait à Mourmelon un exercice dit de "Numérisation de l'espace de bataille (NEB)".Quelque 3.000 hommes et plus de 600 véhicules dont 250 "numérisés" ont été mobilisés pour cet exercice de grande ampleur.Mais certaines unités sont d'ores et déjà opérationnelles.Ainsi, lorsque quatre soldats français d'une section d'infanterie ont été blessés dans un accrochage avec les talibans le 28 septembre en Kapisa (est), les légionnaires du 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC) appelés en renfort s'appuyaient sur des équipements numériques.Disposant d'une vue précise de la situation sur les ordinateurs de bord de leurs blindés, la patrouille a ouvert le feu au canon de 105mm sur les positions des talibans, disposant les véhicules d'évacuation sanitaire hors de portée de leurs tirs."On ne pourrait plus s'en passer", assurait vendredi à Mourmelon le colonel Jérôme Dupont, patron du 1er REC.

se prépare? sous entendu que rien n'avait été préparé avant, c'est avouer aussi qu'il faille faire la guerre autrement,le grands stratèges ne l'ayant pas prévu ainsi.Alors on "joue" avec des moyens sophistiqués,tel des gamins qui sautent de joie devant leur écran,joystick en mains, ou pianotant fébrilement sur leur écran tactile avec leur lunette infra rouge...et pendant ce temps quel est l'équipement du taliban de base?Une kalachnikov usagée,des munitions en bandouillère à la mexicaine, un galure à la disney en guise de casque lourd,une djellaba faisant office de gilet pare balles,et des tongs en guise de rangers...Et nos stratèges peut être d'espérer le combat classique face à face à des"katibas"
L'attentat, le coup de main,l'embuscade voilà leurs armes.On frappe, on disparait vite fait, pas besoin de chars ni d'hélico...le taliban est chez lui est comme dans un poisson dans l'eau,doctrine que dont ne pourrons jamais nous prévaloir.On est à côté du bocal,et nous n'avons pas les moyens d'y entrer.
205019.

Tu as sans doute raison abjj95, seulement la plupart des Français, dont certains sont sur ce forum ont critiqué le manque de matériel sophistiqué (drônes....), on a du les entendre

Et d'abord nous ne sommes pas dans le futur mais le présent,on sait aussi que les Français sont experts en tout tel un Guéant, nouveau Talleyrand de la république...passer de Mourmelon le grand à l'Afghanistan n'est pas pour demain.Les Godard,Grazziani et Léger n'avaient pas besoin de drônes qui, jusqu'à preuve du contraire ne feront jamais la distinction entre un passant qui passe et un poseur de bombes.Bleuite et commandos de chasse valent bien autant de drônes.
On ne fait pas une guerre anti-guérilla avec une arme du futur déjà mise au point par les ricains,efficace dans le premier conflit irakien,inefficace dans le deuxième avec son prolongement en afghanistan.Ce n'est pas comparable ...

Je partage une bonne partie de ton opinion.Il faut occuper le terrain le plus possible,pour gener leur organisation.Mis il faut également detruire leur moyen d'existence:le pavot qui leur permet de rentrer l'argent,et,sans pognon.....

Sgt8

bonsoir

Tout à fait d'accord avec les intervenants malgré des moyens sophisitiqués il faudra toujours des coureurs de djebel, que notre état major relise les ouvrages de nos anciens tels le colonel Trinquier ,Godar,Léger ,et autre,la guerre subversive la France connaissait avant,mais parait-il qu'il ne faut plus parler de ces guerres dans certain régiments,et méme à saint-cyr ou dernierement un colonel de réserve donnant des cours a dit que la guerre d'algérie avait été une honte pour la france avec sa on est prét pour la guerre.
Amicalement.mimosa Patrick.

mimosa a écrit:

un colonel de réserve donnant des cours a dit que la guerre d'algérie avait été une honte pour la france avec sa on est prét pour la guerre.

Un nom!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Pour appuyer ce que j'ecrivais hier à ce sujet,lisez dans D L P de ce trimestre(n0 206 ) l'avis du général BOSSER ancien chef de corps du "8".
C'etait déjà ce que nous apprenions il y a bien longtemps lors des entrainements poussés au "8" et dans d'autres régiments de combats.

Sgt8

Mourmelon !!!

Ce n'est pas de là que le Ministre de l'armée de Napoléon III, c'est écrié en 1870 :

Sir!, pas de problèmes il ne manque pas un bouton de guêtre à vos armées....

Putain, la dégelée qui s'en suivi ....

Langenargen a écrit:

mimosa a écrit:

un colonel de réserve donnant des cours a dit que la guerre d'algérie avait été une honte pour la france avec sa on est prét pour la guerre.

Un nom!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Merci pour le MP...je suis tombé sur mon derrière en apprenant l'identité du colonel...ouah!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

A qui faire confiance?

sur le derrière!!!

Etonnant de la personne.............merci Langen du mP