Un petit rappel du regretté Pierre Jean Vaillard

Pardon petit fellagha...(écrit en 1958 par Pierre Jean VAILLARD)

Quel talent !

… Seulement, ces temps-ci, il faut compter là-bas,
avec un mécontent, un certain Fellagha.

Et, petit Fellagha, c’est à toi que je pense
En voyant ta rancune à l’égard de la France.
J’ai beaucoup réfléchi et ma méditation
Me décide à venir te demander pardon….
Oui, pardon, Fellagha, pardon pour mon grand père
Qui vint tracer des routes et labourer la terre.
Il est venu chez toi, il a tout chamboulé.
Où poussaient des cailloux, il a planté du blé.
En mettant après ça, Ô comble de l’ignoble,
Où poussaient des cailloux, il a fait un vignoble.
Pardon, cher petit Fellagha,
Oh, pardon de tous ces dégâts.
Et mon affreux grand-père (il faut qu’on le confesse)
N’était bien sur, pas seul, à être de son espèce.
Ces autres scélérats ont bâti des cités,
Ils ont installé l’eau et l’électricité.
Et tu n’en voulais pas, c’est la claire évidence
Puisque on sait que avant que n’arrive la France
Tu n’avais en dehors de la Casbah d’Alger
Que la tente ou bien le gourbi pour te loger.
Et pour ton éclairage, tu n’avais que de l’huile.
Alors nos maisons, bien sûr, c’était la tuile.
De l’électricité, là encore soyons francs,
Tu ne demandais pas qu’on te mette au courant …
Tu t’es habitué à ces choses infâmes,
Mais c’est à regret et la mort dans l’âme …
Stoïquement d’ailleurs, tu supportes ces malheurs,
Avec force courage et tant de belle humeur.
Donc tu a engraissé, mais de mauvaise graisse.
Car tu prenais le car (une invention traîtresse)
C’est ce même car que, pris d’un délire divin,
Tu devais, un beau jour, pousser dans le ravin.
Je comprends ta rancœur, je comprends ta colère,
Tu n’es pas au niveau des arabes du Caire.
Tu glandes et tu vis mieux qu’un fellah égyptien.
A quoi Nasser … Nasser à rien.
Nous avons massacré tes lions et panthères.
Nous avons asséché tes marais millénaires.
Les moustiques sont morts … Les poux … De Profundis.
Nous avons tout tué, jusqu’à la syphilis.
Ah pardon Fellagha pour tous ces carnages.
Nous avons fait tout ça, c’est bougrement dommage.
Bien pardon Fellagha, de t’avoir mieux nourri,
De t’avoir vacciné pour le béri-béri
Et d’avoir à tes pieds nus mis (oh maladresse)
Des souliers ….

Pour nous botter les fesses.

Merci Michel.
Pierre Jean Vaillard...de mémoire sur chroniqueur RTL en ces temps troubles!!!

Si tu permet Michel, j'ajouterais ceci...

En 1830 sous Napoléon III les Français chassèrent d'Alger les turcs et anéantirent les barbaresques, ces pirates sanguinaires qui écumaient le bassins méditerranéen de l'Espagne a la Grèce, pendant que sur les cotes française, des régions entières ainsi que des villages étaient soumis régulièrement a des razzias. On pillait et on tuait les chrétiens au non d'Allah. Parfois on emmenait quelques hommes qui une fois castrés étaient vendus dans les grands marchés d'esclaves de la Casbah d'Alger alors que les femmes elles, allaient grossir les harems des pachas et des pirates barbaresques musulmans.
Quand les Français débarquèrent a Alger... et non en Algérie, car ce pays n'existait encore pas, les musulmans ne dépassaient pas 1 millions d'individus car ils crevaient comme des mouches surtout a cause de la malaria et du typhus. Grace aux Français, ils seront 10 millions en 62 quand la grande Zorah leur laissera en héritage un pays magnifique, que le FLN ( toujours au pouvoir ) finira par détruire.
Il faut savoir qu'a la différence des anglais qui exterminèrent les indiens d'Amérique et les aborigènes d'Australie, les Français eux, soignèrent ces bons "algériens" qu'ils avaient commencé a éduquer sur les mêmes bancs d'écoles des petits Français, car la France les considérait comme des Français... Aujourd'hui ces algériens sont 40 millions, dont quelques millions en France... Avec les anglais, les amérindiens et les aborigènes d'Australie et de Nouvelle Zélande, n'ont pas eu cette chance . Les quelques survivant végètent dans des réserves souvent désertiques .
Et oui ! c'est généreux la France. Sauf que la générosité, c'est pas toujours payant...La preuve !