Alain CHURLET Cherchell 1er RCP Sous-Lieutenant

Bonjour Claude

Pour notre information: Si je comprend bien, en 62 Alain Churlet est affecté durant 6 mois au 152e RIM avant de rejoindre le 1er RCP rapatrié a Pau. C'est la que je suis confus; Comment peut il se retrouver en 62 a Zeralda base du 1er REP dissous en 61 et participer aux operations de maintient de l'ordre a Alger, alors que l'Algérie n'est déjà plus française ?  Ca demanderait a être éclairci .

Avec nos Condoléances a sa famille.

Une réponse circonstancié...

J.Vogelweith a écrit:

Etant le support des généraux putschistes  en avril 1961, le 1er REP basé à Zéralda a été dissous à ce moment là.
La 152 RIM basé sur la frontière tunisienne est arrivé dans ce camp de Zéralda un an plus tard en avril 1962, juste après le "cessez-le-feu" du 19 mars.
A ce moment là c'était le déchainement de l'OAS et les unités les plus "sûres" ont été amenées à faire du "maintien de l'ordre" en ville.
Le 152 RIM était l'un de ceux-là...fidèle au Gouvernement...
Alain Churlet et moi-même, sortant de Cherchell en avril 1962, lorsque nous sommes passés successivement à "l'amphi-corps" pour choisir une affectation, nous étions conscients que c'était une loterie...
Nous avions choisi ce régiment sans savoir où il était, ce qu'il faisait et de quel bord il était...
Et nous avons été impliqués ensemble dans ce "maintien de l'ordre" à Alger jusqu'à l'indépendance en juillet 1962.
Au début, nous partions en opération tôt le matin sur Alger depuis Zéralda.
Mais le "désordre" était tel que, début juin, nous avons dû quitter le camp et avons été délocalisés en ville...pour remplacer des unités trop sympathisante de l'OAS !
Ce fut une période éprouvante physiquement et moralement...
Ensuite, après l'indépendance, durant l'été, nous avons regagné Zéralda et ce fut en quelque sorte le repos du guerrier...
Personnellement, je suis resté au 152 jusqu'à la fin de mon service militaire c'est à dire avril 1963.
Le régiment y est resté  jusqu'à avril 1964, date de son retour à Colmar.
Je pense que mes explications auront permis d'éclairer le para sur cette période...?
Je pourrais vous en donner davantage car le général Fournier (ancien chef de corps du 152 dans les années 90), m'a incité à écrire mon histoire, surtout à cause du dernier chapitre: le sauvetage des harkis où j'ai été impliqué...
Bien cordialement.
J. Vogelweith

jacky alaux a écrit:

Bonjour Claude

Pour notre information: Si je comprend bien, en 62 Alain Churlet est affecté durant 6 mois au 152e RIM avant de rejoindre le 1er RCP rapatrié a Pau.  C'est la que je suis confus; Comment peut il se retrouver en 62 a Zeralda base du 1er REP dissous en 61 et participer aux operations de maintient de l'ordre a Alger, alors que l'Algérie n'est déjà plus française ?  Ca demanderait a être éclairci .

Avec nos Condoléances a sa famille.

C'est vrai Jacky, mais maintenant qu'il n'est plus, paix à son äma

Que Saint MICHEL le reçoive!

Malheureusement le 152e RIM ( Unité sure pour de gaulle ) fut affecté a Alger pour un maintien de l'ordre a sens unique. Leur mission ; S'en prendre seulement aux européens et laisser libre cours aux arabes de la Casbah pro FLN qui déjà, descendaient terroriser les derniers Français des quartiers périphériques d'Alger comme, ST- Eugene, Bab el Oued et Bellecour. Quant a l'OAS… J'ai été arrêter en auto avec deux de mes camarades OAS a un barrage tenu par une de ces unités de repression gaulliste ; Nous portions aucune arme sur nous, ce qui n'avait pas empêché les biffins agressifs et nerveux de nous collé contre un mur en nous promettant de nous descendre s'ils trouvaient des armes dans notre auto. Étaient ils du 152, ca je ne pourrais le dire, mais Il faut cependant que je vous raconte la suite : Un de leur sergent, sa mat armée collée sur ma tempe m'avait dit : Si on trouve des armes ou une bombe on vous descent … Nous avions un colt 45 caché quelque part sous le capot du moteur. Je m'attendais au pire quant un lieutenant, écartant l'arme du sergent exité vint me demander mes papiers… Tu es dans les paras ? me demanda t il surpris en sortant de mon porte feuilles une photo de moi en tenue de para . Meme si je n'y étais plus je répondis par l'affirmatif... Et oui, cette photo nous aura très probablement sauvé la vie puisque comme par enchantement les méchants biffins ( qui se retrouveront sans doute quelques années plus tard a la FNACA pour raconter leur exploits en Algérie ) nous laissèrent la voie libre.

[quote="jacky alaux"qui se retrouveront sans doute quelques années plus tard a la FNACA pour raconter leur exploits en Algérie .[/quote]

Je vois que tu as, comme moi, une haute opinion de la fnaca ! (pour moi, ça s'écrit en minuscule !)

Je n'en dirais pas plus, Charly ! Et vive le 2e RPC en Algérie...

jacky alaux a écrit:

Et vive le 2e RPC en Algérie...

En Algérie et... à Suez et à Bizerte !