Le colonel Maurice Dutel s’est éteint à 98 ans à Saint-Quentin

Le colonel Maurice Dutel s’est éteint à 98 ans à Saint-Quentin




Hospitalisé au centre hospitalier de Saint-Quentin, Maurice Dutel s’est éteint dans la soirée du mercredi 2 janvier, à l’âge de 98 ans, après une vie consacrée aux autres et à la défense de son pays, rapporte l’Aisne Nouvelle.
Il y a trois ans, le colonel Maurice Dutel était élevé au grade de Grand officier de la Légion d’honneur. Mais loin de se laisser griser par cette nouvelle distinction, l’homme le plus décoré de Picardie conservait son humilité et une verve sans filtre.

Il entre dans la Résistance à 20 ans

Il n’a que vingt ans quand son patriotisme lui fait prendre les armes dans une France occupée par l’Allemagne. Sidéré par la capitulation du Maréchal Pétain, le natif de Fieulaine s’engage dans la Résistance aux côtés des forces françaises de l’intérieur (FFI). Malgré le danger permanent, Maurice Dutel poursuit son combat jusqu’au débarquement des forces alliées avant de rejoindre le 51e bataillon d’infanterie. Il y fera carrière en progressant avec les Américains jusqu’en Allemagne puis rejoint l’Indochine et ses terribles combats dont le plus illustre, Diên Biên Phu.
Blessé à deux reprises et fait prisonnier comme la majorité des Français, Maurice Dutel poursuit sa carrière en Algérie et obtient le prestigieux grade de colonel quelques années plus tard. Maurice Dutel rejoint alors sa Picardie natale et plus précisément la ville de Saint-Quentin où il exerce son métier de professeur d’histoire-géographie au lycée Saint-Marin de 1963 à 1985.
 
Note de la publication: on peux voir en arrière plan....le général Singland qui vient nous quitté

Qu'il repose en paix et que saint Michel l'accueille auprès de lui.
Sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

Citation :

C’est un grand républicain et patriote, le colonel Maurice Dutel, une figure du monde combattant dans l’Aisne, ancien résistant et combattant de la Libération,
ancien de Dien Bien Phû, ancien de la Bataille d’Alger qui est décédé le mercredi 2 janvier 2018 à l’hôpital de Saint-Quentin a-t-on appris, le jeudi 3 janvier 2018.
Cet ancien officier supérieur et professeur d’histoire-géographie au lycée Henri-Martin, était grand officier de la Légion d’honneur et grand’croix de l’ordre national du Mérite.
Son autorité morale, sa fidélité, sa hauteur de vue, son caractère bien trempé ont été appréciés parce qu’il savait toujours dire les choses en face à ses interlocuteurs et n’aimait
guère qu’on tourne autour du pot, qu’il s’agisse de l’Histoire de France et de celle des Ordres nationaux.
C’était un homme attachant parce que sa personnalité était d’épaisseur, que son expérience du feu et des hommes en avait fait un sage.

À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Maurice Dutel demande à rester en situation d’activité. Il est affecté en Indochine. Il devient chef de poste à la frontière du Tonkin.
À son retour au bout de trois ans, il sait qu’il va falloir y retourner. « Je ne voulais plus être chef de poste alors je suis parti avec les paras. ».
Après avoir s’être battu dans le delta du fleuve rouge et au Laos, il saute dans l’enfer de Dien Bien Phû . « J’ai été blessé deux fois et fait prisonnier.
Ensuite, ils nous ont fait marcher pendant 600 kilomètres pieds nus dans la jungle jusqu’à la frontière de la Chine ». Il en est marqué et sera à jamais anticommuniste.

http://lhistoireenrafale.lunion.fr/2019/01/03/disparition-du-colonel-maurice-dutel-figure-du-monde-combattant-dans-laisne/

RIP !

Malgré les enfers Indochinois subits... , certains oeuvrent pour la gloire , et d'autres agissent,  au nom du devoir et de l'engagement ...

Quelques illustres lui ayant "volé " les honneurs , tout autant que ceux-ci, il mérite notre respect pour son engagement au service de la France