Pamiers: colonel SIMONNEAU : le taux d'activité du régiment reste élevé

Pamiers. Colonel Simonneau : «Le taux d’activité du régiment reste élevé»

Le colonel Simonneau a pris la tête du régiment en juin. /Photo DDM


Publié le 17/12/2019 à 05:09 , mis à jour à 08:35
     
Défense - Armée, Pamiers, Ariège

l'essentiel: Durant les fêtes, trois compagnies du 1er RCP sont mobilisées sur l’opération Sentinelle pour assurer la sécurité des Français. Le chef de corps fait le point.


Une nouvelle fois, le régiment est engagé sur l’opération Sentinelle.


Nous avons un gros détachement de 340 parachutistes des 1ere, 2e et 5e compagnies mobilisés. Ils sont stationnés en île de France. Certains iront par exemple patrouiller à Disneyland ou à l’aéroport Charles-de-Gaulle. Ils y sont jusqu’à début février. C’est-à-dire qu’ils y passeront les fêtes de fin d‘année.

C’est le plus gros effectif envoyé ?

Non, on a eu plus gros. Mais il est plus important que celui de l’hiver dernier. Le taux d’activité du régiment reste élevé. Nous sommes entre 190 à 200 jours d’activité (toutes missions comprises) par an.

Avant de partir vos hommes ont reçu un entraînement spécifique.

Ce sont les mêmes soldats que pour les autres missions, donc ils ont un entraînement de bon niveau. Les gars sont plutôt bien formés. Mais c’est une mission spécifique qui demande des remises à niveau. Au niveau de la compréhension de la mission, au niveau juridique. Il y a aussi des rappels techniques comme le contact, le contrôle d’une foule, le corps à corps…

C’est différent de vos missions traditionnelles ?

Non car la patrouille est l’action de base du fantassin. La protection de la population fait partie de nos missions. Le procédé d’action est courant mais là il est réalisé au milieu de la population française. Nous avons aussi moins d’autonomie que lorsque nous sommes au Mali ou ailleurs. C’est une mission plus délicate car une forme de routine peut s’installer. Il y a aussi le risque de tomber dans une action de police. Il faut que chacun reste dans le périmètre des missions qui lui sont attribuées.

La mission a évolué.

Nous sommes plus mobiles moins statiques que par le passé. La protection se réalise de manière différente.

Quid du reste du régiment ?

Ils restent en base arrière et vont continuer à s’entraîner. Et ils vont surtout préparer la mission de contrôle des équipements et des savoir-faire en matière de maintenance qui aura lieu en février.

De quoi s’agit-il ?

C’est une visite qui a lieu tous les quatre ans par un organisme indépendant. Il contrôle l’ensemble des armements du régiment au niveau quantitatif et qualitatif. Il contrôle également la connaissance du matériel. Par les spécialistes de la maintenance mais également par les équipages des véhicules…

Justement quand vont arriver les nouveaux véhicules ?

Nous devrions toucher notre premier véhicule en 2021/2022. Ce sera une sorte de buggy aérolargable. Quant au griffon ( nouveau véhicule blindé) du programme Scorpion, il devrait arriver en 2023.

Et après février ?

Nous rentrerons dans une nouvelle phase d’entraînement et de préparation pour une projection à l’été. Nous entamons un nouveau cycle. Nous enverrons 3 à 4 compagnies dans différents points d’Afrique et en Nouvelle-Calédonie. Nous rentrerons aussi dans une phase d’alerte dans les six mois qui viennent. C’est une de nos particularités. Nous concilierons tout cela avec la préparation des portes ouvertes du régiment (9 et 10 mai). Il y aura une semaine quasi complète dédiée aux Ariégeois.

Vous avez toujours des hommes au Mali ?

Nous avons toujours des commandos qui participent à Barkhane. Un détachement vient de rentrer, un autre est parti.
E.D.

Merci pour les nouvelles .

merci Lauchère

Merci Yvon!