Daniel Cordier, avant-dernier Compagnon de la Libération, est mort à l'âge de 100 ans

Daniel Cordier, "l'avant-dernier Compagnon de la Libération", secrétaire de Jean Moulin pendant la Seconde Guerre mondiale, est l'un des tout premiers Français à avoir rallié les Forces françaises libres en juin 1940 après avoir embarqué à Bayonne pour l'Angleterre.

Engagé le 28 juin 1940 et affecté au Bataillon de Chasseurs alors en création, il y effectue sa formation militaire puis rejoint un peloton d'élève officier. Promu aspirant en août 1941, il obtient d'être affecté, à l'été 1941, au service "Action" du Bureau central de Renseignements et d'Action (BCRA), c'est-à-dire les services secrets de la France libre à Londres.

Pendant un an, il suit un entraînement spécial dans les écoles de l'Intelligence Service sur le sabotage, la radio, les atterrissages et parachutages. Le 26 juillet 1942, il est parachuté en France près de Montluçon , comme radio et secrétaire de Georges Bidault, chef du Bureau d'Information et de Presse (BIP), agence de presse clandestine.

Le 1er août, il rencontre pour la première fois Rex, alias Jean Moulin, dont il organise le secrétariat à Lyon, puis en mars 1943 le secrétariat de zone nord à Paris.

Après l'arrestation de Jean Moulin le 21 juin 1943 à Caluire, il poursuit sa mission en zone nord auprès de son successeur par intérim .

A son poste jusqu'au 21 mars 1944, pourchassé par la Gestapo, il s'évade par les Pyrénées. Interné en Espagne, à Pampelune puis à Miranda, il est de retour en Angleterre fin mai 1944 et est nommé chef de la section des parachutages d'agents du BCRA.

Compagnon de la Libération par décret du 20 novembre 1944, titulaire de la Croix de Guerre 39/45, Daniel Cordier a été élevé à la dignité de Grand Croix de la Légion d'Honneur le 18 juin 2018.                                                    

Biographie complète ici : https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/daniel-cordier

Après la disparition de Daniel Cordier, un seul Compagnon de la Libération est encore vivant, Hubert Germain, lui aussi centenaire, qui reste une figure emblématique de la 13e Demi-brigade de la Légion étrangère.

Merci Pérignon§
C'était un sacré bonhomme...Après tout ce qu'il a vécu, qu'il repose en paix!