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 le casque Adrian

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junker
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junker



le casque Adrian Empty
MessageSujet: le casque Adrian   le casque Adrian EmptyMer 10 Mar 2021 - 16:06

Le casque Adrian Empty Le casque Adrian J'ai pris cela sur un forum fermé ce mois-ci, mon ancien forum  merci Lang !Neussius

Message  LANG Jeu 20 Fév - 9:10
Contre les ondes de choc, on n’a rien fait de mieux depuis le casque français Adrian de 1915, dit une étude
par Laurent Lagneau • 19 février 2020

Le casque Adrian Adrian10


Actuellement, l’US Army a l’intention d’équiper progressivement ses soldats avec un nouveau casque qui, appelé Gen II IHPS [Integrated Head Protective System], est plus léger tout en offrant un niveau de protection balistique plus élevé. Et il est possible d’y fixer une mentonnière, afin de protéger intégralement la tête du combattant.
En France, dans le cadre du programme « Combattant 2020 », le Centre Interarmées du Soutien Équipements du Commissariat [CIEC] et la Section technique de l’armée de Terre [STAT] ont mis au point le casque F3 qui, grâce à sa coque aramide [kevlar, ndlr] assurera une meilleure protection contre les éclats et les tirs de balles de 9 mm.
Cela étant, un casque ne sert pas seulement à protéger le combattant contre les éclats d’obus et les balles… mais aussi à le préserver contre les ondes de choc créées par les explosions, lesquelles peuvent provoquer des hémorragies ou des commotions cérébrales, comme l’ont montré les récents tirs de missiles iranien contre deux bases irakiennes abritant des militaires américains, en janvier dernier.
Sur ce point, l’armée française avait visiblement un siècle d’avance avec son casque Adrian, distribué à ses soldats à partir de 1915 (* voir l’article Wikipédia plus loin). C’est en effet ce que tend à démontrer une étude réalisée par des chercheurs de l’Université Duke, à Durham [Caroline du Nord] et intitulée « Protection contre les ondes de choc primaires dans la conception des casques de combat : une comparaison historique entre aujourd’hui et la Première Guerre mondiale. »
« Les casques militaires modernes ne protègent pas mieux le cerveau des ondes de chocs créées par une exploision que leurs équivalents de la Première Guerre Mondiale », affirme cette étude. Mais un modèle en particulier fait mieux que tous les autres : le casque Adrian de 1915.
Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont placé différents modèles de casques [dont le « Brodie » britannique et le « Stahlhelm » allemand, apparus lors de la Première Guerre Mondiale] sur la tête d’un mannequin équipé de capteurs de pression. Puis, ils l’ont placé sous un tube à choc [qui reproduit et concentre les ondes de détonation], mis sous pression avec de l’hélium jusqu’à ce qu’une paroi de la membrane éclate, libérant ainsi le gaz dans une onde de choc.
Chaque casque a été testé « avec des ondes de choc de force variable, correspondant chacune à un type différent d’obus d’artillerie, explosant à une distance de un à cinq mètres », explique l’étude. La pression ainsi exercée était similaire à celle reconnue pour causer des lésions cérébrales.
Résultat : le risque d’hémorragie cérébrale est de 50% sans casque, de moins de 10% avec les casques Brodie et Stahlhelm, de 5% avec le casque encore en vigueur au sein de l’US Army et de seulement 1% avec l’Adrian français.
« Le résultat est surprenant parce que le casque français a été fabriqué avec des matériaux similaires à ceux de ses homologues allemands et britanniques et que sa coque est plus fine », a commenté Joost Op ‘t Eynde, l’un des auteurs de cette étude.
Mais le casque Adrian avait une particularité : réminiscence des casques de cavalerie, il était doté d’un cimier. Et c’est ce qui explique les résultats de l’étude étant donné que ce dispositif permet d’amortir les chocs.
« Le casque Adrian doit protéger les soldats des éclats des obus qui explosent au-dessus des tranchées. La présence d’un cimier est destinée à amortir les chocs venant par le dessus [le cimier s’écrase, puis le choc est transmis à la bombe du casque]. Il s’inspire de la bourguignotte du Moyen Âge et n’est pas conçu pour arrêter directement une balle de fusil ou de mitrailleuse. Il est fabriqué à partir d’une plaque de 33 cm de diamètre dans une tôle d’acier laminé d’une épaisseur de 0,7 mm ; ne pesant que 670 à 750 grammes », rappelle une chronique des Archives du Pas-de-Calais dédiée à la Grande Guerre.
« Mais quel que soit le casque testé, les résultats indiquent clairement que les casques pourraient jouer un rôle particulièrement important dans la protection contre les traumatismes cérébraux induits par une explosion légère. Selon les chercheurs, cette découverte à elle seule montre l’importance de poursuivre ce type de recherche pour concevoir des casques qui peuvent mieux absorber les ondes de choc », résume le communiqué publié par l’Université Duke.
« Avec tous les matériaux modernes et les capacités de fabrication que nous possédons aujourd’hui, nous devrions être en mesure d’améliorer la conception des casques afin de mieux protéger les soldats contre les ondes de choc », conclut Joost Op ‘t Eynde.

Le casque Adrian Casque10


Par ailleurs, le nouveau casque Gen II IHPS de l’US Army [photo ci-dessus] n’est sans doute pas aussi « innovant » qu’on peut le penser. En 1916, l’armée française avait en effet aussi imaginé des moyens visant à protéger la face de ses soldats contre les éclats d’obus.
Ainsi, le médecin aide-major de 1ère classe Aron Polack, de la Mission d’essais, Vérifications et Expériences techiques, inventa une visière en métal s’adaptant sur l’avant du casque Adrian. Mais elle fut abandonnée étant donné qu’elle gênait la vision des soldats ainsi que le port du masque à gaz. Elle fut alors remplacée par la visière Dunand. Si elle n’empêchait plus de porter le masque à gaz, cette dernière, munie de nombreuses fentes horizontales, provoquait un malaise visuel quand le soldat se mettait en mouvement. Aussi fut-elle également écartée… et tomba dans l’oubli.

(Source opex360)


Et pour en savoir plus avec Wikipédia (*)

Ces casques sortent des usines Japy Frères à Paris (rue Albouy) et à Beaucourt, près de Belfort, et d'autres entreprises (Compagnie Coloniale, Reflex, Jouet de Paris, Société des Phares Auteroche, Dupeyron, Compagnie des compteurs, et Bonnet, sur le boulevard Beaumarchais à Paris) et ont été conçus à l'aide de Louis Kuhn, chef de l'atelier d'agrafage mécanique des établissements Japy Frères.
Ils ont été commandés par le sous-intendant militaire Louis Adrian, et en gardent ce nom d’Adrian. Ce casque est une évolution du casque de 1895 des sapeurs pompiers, lui-même évolution des casques « à chenille » de la Garde nationale dont sont issus les premiers corps de sapeurs-pompiers.
Le casque Adrian était conçu pour protéger les soldats des éclats des obus qui explosaient au-dessus des tranchées. La présence d'un cimier est une réminiscence des casques de cavalerie ; il est destiné à amortir des chocs venant par le dessus (le cimier s'écrase, puis le choc est transmis à la bombe du casque). Le casque Adrian s'inspire aussi de la bourguignotte du Moyen Âge. Comme la plupart des casques de cette époque, il n'était pas question d'essayer d'arrêter directement une balle de fusil ou de mitrailleuse.
Fabriqué dans une tôle d'acier laminé d'une épaisseur de 0,7 mm, le casque, qui ne pèse que de 670 à 750 grammes, est plus léger que les casques allemands (Stahlhelm mle 16) et britanniques (casque Brodie) qui apparurent par la suite (février 1916 pour le casque allemand, fin 1915 pour le casque anglais). Il offre d'ailleurs une moins bonne protection au soldat que ces deux derniers.

Le casque Adrian 1024px15


Collections de casques Adrian.

De couleur bleu horizon, il était, contrairement à ces derniers, constitué de 5 pièces, la bombe, la visière et la nuquière, le cimier et la coiffe en cuir. À l'avant du casque était agrafé par des pattes métalliques l'attribut caractéristique de l'arme (infanterie, artillerie, chasseurs à pied, service de santé, la plus répandue étant celle de l'infanterie, une grenade surmontée d'une flamme, estampillée des initiales « RF » pour République française.
La coiffe, noire ou marron, initialement taillée dans un seul morceau de cuir et comportant sept dents de loup trouées et rivetées pour permettre le passage d'une cordelette, fut constituée ultérieurement de sept morceaux de cuir cousus (six dents de loup et une couronne au dos de laquelle est cousue une bande de tissu, généralement issue d'uniformes usagés). En hiver, certains soldats rajoutaient un rembourrage supplémentaire de tissu ou de papier journal entre la coque et la coiffe.
Les premiers casques furent peints en bleu brillant. Il apparut rapidement que les reflets du soleil en faisaient d'excellentes cibles. Les soldats les passèrent donc à la boue, puis une peinture mate fut distribuée aux unités, ainsi que des couvre-casques de tissu, avant qu'ils ne soient peints en bleu mat en unité, puis directement en usine. Les casques des troupes d'Afrique furent repeints en couleur moutarde, puis directement peints de cette couleur en usine.
La jugulaire des officiers est souvent en cuir tressé et achetée dans le commerce. La découpe de la partie antérieure du cimier peut légèrement varier selon le fabricant. Des casques en acier trempé furent commercialisés par la société Franck et Siraudin au prix de 20 à 25 francs (soit 47-59 euros) et rapidement interdits car dangereux en cas d'impact.

3 125 000 casques sont remis à l'armée française sept mois après la décision de l'état-major. Plus de vingt millions de casques Adrian modèle 1915 ont été produits et ont équipé les soldats italiens, belges, russes, roumains, serbes, yougoslaves, grecs, thaïlandais….
Lors des derniers mois de la Grande Guerre, une réflexion fut entreprise en vue de remplacer le casque Adrian, dont la protection avait été reconnue insuffisante. Pour cette raison, la fabrication du casque Adrian modèle 1915 cessa le 17 octobre 1918 au profit d'un casque abouti dans un acier au manganèse inventé par Aron Polack et adopté le 6 novembre 1918.

Rajout : rapport des essais américains (texte en anglais !) ICI

Le casque Adrian Journa10


Dernière édition par LANG le Sam 23 Mai - 20:53, édité 3 fois
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