"Dabany" Les ailes plus grandes que le nid En 1969 il rejoint l’Ecole des Troupes Aéroportées (ETAP) de Pau, en France d’où il sort breveté en 1970.

"Dabany" par les ailes plus grandes que le nid.
Par Nz
juillet 17, 2023


Feu colonel Djoue Dabany

C’est dans le village d’Obouo, dans nord-est du Haut-Ogooué, que Jean-Marie Djoué Dabany naît le 30 septembre 1948.


Il s’engage dans l’armée de terre le 5 septembre 1967 à l’âge de 19 ans.
Après sa formation initiale, il est affecté au détachement Sud à Mouila dans la province de la Ngounié avant d’intégrer le cursus d’élève officier à l’école de Bouaké en Côte d’Ivoire.

Il gagne ses galons de sous-lieutenant le 19 août 1968.
En 1969 il rejoint l’Ecole des Troupes Aéroportées (ETAP) de Pau, en France d’où il sort breveté en 1970.
De retour au Gabon "Il  devient le premier militaire gabonais qualifié en saut avec ouverture commandé"
Ce que l'on appelait a l'époque SOCR  (Saut a Ouverture Commandée Retardée) pour désigner les sauts en chute libre.
, spécialité dans laquelle il excelle rapidement.
Promu lieutenant le 10 mars 1970, il devient officier adjoint au commandement du 1er régiment interarmes.
Puis il est mis à la disposition du chef d’état-major pour la mise sur pieds d’un commando parachutiste.
Le 20 juin 1970 il prend le commandement de la compagnie parachutiste.
Le 9 juillet 1971, il passe capitaine.
Il est désigné par l’Etat-major des forces armées gabonaises en 1972 pour suivre le cours de perfectionnement des élèves officiers de Montpellier,  à l’issu duquel il est sélectionné pour rejoindre l’école d’état-major de Compiègne.
A son retour au Gabon, il devient chef d’état-major adjoint des forces terrestres et navales.
En 1974, Jean-Marie Djoué Dabany passe chef de bataillon (commandant).
Par décret du 31 janvier 1976, c’est avec le grade de lieutenant-colonel qu’il est nommé chef d’état-major des forces terrestres et navales. Son ami le commandant du Génie militaire Fabien Ntoutoume devient son adjoint.
Parallèlement à son évolution de carrière, le lieutenant-colonel Djoué Dabany met en place une équipe sportive militaire parachutiste avec le commandant Oyini et le lieutenant Biyogho, avec lesquels il participe à plusieurs championnats internationaux. C’est à l’occasion des championnats du monde de 1975 qu’ils font la connaissance d’Henri Deba, médaillé d’or. En fin de contrat avec l’armée française, celui-ci est recruté pour sélectionner et entrainer neufs parachutistes gabonais afin de participer aux futures épreuves internationales, notamment le critérium en Argentine et les championnats du monde prévus en Yougoslavie en 1978.
L’équipe s’entraine très régulièrement avec pour plateforme de saut un hélicoptère Puma de l’armée de l’air gabonaise mis en œuvre par un équipage de coopérants français.
C’est dans ce contexte qu’une semaine d’entrainement intensif à Franceville est décidée à compter du 20 février 1978.
Le lieutenant Biyogho et le commandant Oyini sont déjà sur place lorsque le reste de l’équipe prend place à bord du Puma pour les rejoindre. L’hélicoptère n’arrivera jamais à destination et sera officiellement porté disparu sans aucune trace ni de l’appareil ni de ses occupants.
A ce jour la thèse de la disparition reste fallacieuse, la piste d’un détournement d l’hélicoptère,  de l’élimination du colonel et des militaires sur fond de règlements de comptes politiques et familiaux étant la plus probable.
Jean-Marie Djoue Dabany est promu colonel à titre posthume le 1er juillet 1979. Il est, déclaré mort en service commandé et rayé des contrôles de l’armée le 24 avril 1985.
Les ailes plus grandes que le nid

Merci Kéo , pour cette pittoresque tranche de vie Para !

Que de mystères renferme l'ex AEF ... Les années citées étaient dans " l'action, et la subversion "...

merci de cette info.

le 6 a écrit:

cette pittoresque tranche de vie Para !

Triste fin!

Merci de l'info!

Bonjour,

J'ai connu l'Adch DEBA qui faisait partie de l'équipe de compétition de l'ETAP avant de partir au sein de la Garde Présidentielle Gabonaise, et entraineur de l'équipe de "compet", et par un simple hasard j'étais au sein du 3°RPIMA en "Cie tournante" au Gabon (Camp Général de Gaulle à Libreville) quelques jours après la disparition du dit Puma de la GP.

Nous avons alors passé plus d'un mois en recherches avec les forces gabonaises, a être hélitreuillé dans la brousse gabonaise, notamment la fameuse "foret aux abeilles" ou l'on avance a 200m/h vu qu'il faut se frayer un cheminement a coups de "coupe coupe" tout en se relayant tous les 1/4 d'heure et se protégeant au max des bzz bzz (moustiquaire de tête gants etc. très top avec 32° et une humidité de plus de 90%), et en suivant "le plan de vol" initilal du Puma.

Nous étions répartis en plusieurs groupe avec plusieurs points d'hélitreuillages, dans l'immense foret dans la région de Ndjolé.

Hélas aucune trace de l'appareil ni de ses occupants, et les recherches ont été abandonnées au bout de 2 mois, même si des avions radars survolaient encore la forêt Gabonaise dans l'espoir de trouver quelques indices.
Par la suite nous avons appris que l'équipage  "se serait" détourné de son plan de vol initial, pour prendre un passager en plus au palais présidentiel.

De nombreuses suppositions ont "couru" sur cette disparition inexpliquée, par exemple que beaucoup d'argent avait été emmené dans le Puma avec Djoué Dabany (environ 60 millions de francs CFA).
Certains disant que l'équipage Français et l'Adch Deba  auraient eu raison de l'équipe gabonaise, du beau frère du Président Bongo (qui était a bord aussi) et de Danaby, puis se seraient ensuite évanouis avec le magot.
D'ailleurs l'épouse de Deba fut mise sur écoute et surveillée pendant des années (sans aucuns renseignements supplémentaires).

D'autres parlant de règlement de compte au sein de l'Etat major Gabonais, pour fomenter un coup d'état..
D'autres encore auraient "vu" le Puma se poser a Sao Tomé, dans le golfe de Guinée,  le 20 février 1978, avec à son bord un équipage et un instructeur parachutiste français, le chef d’état-major de l’Armée de terre et de la marine gabonaise, par ailleurs beau-frère du Président Bongo ...

Une autre source disait avoir vu dans un hangar en France le fameux Puma ..

Bref personne ne fut jamais retrouvé, ni épave du Puma, ni les personnes a bord.

Accident, détournement, disparition volontaire, règlement de comptes ?

Cela restera un mystère inexpliqué a part le fait, peut être, que les personnes censées être au courant  de certaines choses aient emporté leurs secrets avec eux dans leurs tombes.


PS :
Je ne sais pas si il n'y a pas une erreur dans cette phrase :
"De retour au Gabon il est nommé chef de section  des troupes aéroportées. Il  devient le premier militaire gabonais qualifié en saut avec ouverture automatique, spécialité dans laquelle il excelle rapidement."

Je pense qu'il s'agit de :
"Il  devient le premier militaire gabonais qualifié en saut avec ouverture commandé"
Ce que l'on appelait a l'époque SOCR  (Saut a Ouverture Commandée Retardée) pour désigner les sauts en chute libre.

Bien à vous

Re bonjour,
En fait je pensais éditer mon post pour une petite modification...

Je ne sais pas si il n'y a pas une erreur dans cette phrase :
"De retour au Gabon il est nommé chef de section des troupes aéroportées. Il devient le premier militaire gabonais qualifié en saut avec ouverture automatique, spécialité dans laquelle il excelle rapidement."

Je pense qu'il s'agit de :
"Il devient le premier militaire gabonais qualifié en saut avec ouverture commandé"
Ce que l'on appelait a l'époque SOCR (Saut a Ouverture Commandée Retardée) pour désigner les sauts en chute libre.

Je pense fortement que le stage ETAP qu'il avait fait de 1969 a 1970 (quelques mois) est le stage "PEM OFFICIERS" actuellement appelé OSTA.
Et qu'il avait alors commencé ses premiers sauts en "commandé" chute libre.

Bien à vous

Citation :

"Il  devient le premier militaire gabonais qualifié en saut avec ouverture commandé"
Ce que l'on appelait a l'époque SOCR  (Saut a Ouverture Commandée Retardée) pour désigner les sauts en chute libre

correction faite, c'est plus logique!

claude millet a écrit:

Citation :

"Il  devient le premier militaire gabonais qualifié en saut avec ouverture commandé"
Ce que l'on appelait a l'époque SOCR  (Saut a Ouverture Commandée Retardée) pour désigner les sauts en chute libre

correction faite, c'est plus logique!

Super merci

En lisant cette aventure dramatique , il existe toujours quand un gradés monte trop vite dans la politique des risques inappropriés a son statut, et le fait de sommes importantes disparues donnent une suite logique à cette aventure finale !!!