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| Une vocation précoce. | |
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Roger Bodson Pro !
| Sujet: Une vocation précoce. Dim 19 Avr 2009 - 22:27 | |
| Une vocation précoce. En 1950, l’un des enfants du boulanger d’Izegem, le jeune Lucien âgé de 8 ans, était d’un tempérament particulièrement aventureux. Parti explorer le grenier de la maison paternelle, il aperçut des traits de lumière dans le plancher. A cet endroit, il constata que des planches étaient disjointes et permettaient de regarder a travers. Approchant un oeil curieux il aperçut le lit de son frère juste en dessous. Pris d’une inspiration soudaine, il alla chercher une scie et découpa dans le plancher une ouverture assez grande pour permettre le passage à l’étage inférieur. Il pouvait maintenant voir l’ensemble de la chambre et se rendit compte qu’il avait sous ses pieds une D.Z. magnifique « le lit de son frère ». Rendu prudent par des expériences antérieures il prit soin de camoufler soigneusement son travail.Le soir venu, pendant que ses parents faisaient leur promenade habituelle, il entraîna son jeune frère au grenier. Sur place il découvrit le trou et le montra tout fier à son cadet « Tiens, je n’avais jamais remarqué ce trou dans le plafond » « Mais non bien sur, je l’ai fait cet après -midi ». Pour avoir un stick convenable, ils enrôlèrent leur soeur et comme le chantaient les Paras Anglais 5 ans plus tôt « Jumping trought the hole », le petit Lucien sauta sur le lit en contrebas suivi de son frère et de sa soeur. Ayant trouvé cela grisant, ils remontent bien vite au grenier et recommencent, recommencent encore, si bien que le sommier du lit s’effondre sous les chocs répétés. Chouette ils gagnent un peu de hauteur de saut, ce n’est pas cela qui va les arrêter. Même le formidable NONDEDJU (ne pas confondre avec un juron wallon) qui retentit au rez-de-chaussée ne les arrêta pas. Leurs sauts répétés avaient décroché le lustre et le boulanger rentrant de sa promenade vespérale s’était trébuché dessus dans le noir, il n’avait pu allumer la lumière, pour cause! Nos élèves parachutistes continuaient leur entraînement quand l’autorité supérieure s’encadra dans la porte de la chambre, prit les sanctions adéquates et ferma définitivement cette succursale du C.E. PARA.Ayant goûté aux joies du parachutisme, le petit Lucien ne pouvait manquer de tâter aux techniques commandos. Un jour que sa Maman l’avait chargé d’une mission de la plus haute importance, la promenade de son plus jeune frère dans son landau, il longea la petite rivière coulant non loin du domicile parental. Voyant ses amis patauger dedans il eut brusquement une idée de génie, il allait tester les techniques de débarquement. Il entra dans la rivière avec le landau, un landau avec une corbeille en bois basse sur roue comme nous les connaissions dans les années d’après guerre. La rivière n’était pas trop profonde l’eau lui arrivait aux genoux, mais le landau flottait. Voyant que tout se passait bien, attiré par un autre objectif, la chasse aux grenouilles, il relâcha un peu sa surveillance. Il négligea de regarder le landau pendant un bon moment, occupé à débusquer l’ennemi dans les roseaux. Brusquement des pleurs le rappelèrent à la réalité. L’eau s’était infiltrée dans la corbeille du landau et celui-ci reposait sur le fond de la rivière dans la vase. Le bébé n’appréciant pas l’humidité pour ne pas dire plus rouspétait énergiquement. Le petit Lucien tenta de sortir le landau mais il était englué dans la vase et ce fut un passant providentiel qui l’aida à le ramener sur la berge. Chemin faisant, il réfléchit à l’excuse qu’il pourrait bien donner pour se sortir sans trop de mal de cette situation embarrassante. Arrivé à la maison, il rentra le landau dans la cuisine, cria « Mama de kleine heeft pipy gedaan » (Maman le petit frère a fait pipi ) et procéda à une retraite stratégique. A la rentrée au cantonnement, ce ne fut pas triste.Je suis certain que ses parents étaient heureux d’habiter le Plat Pays, car si Lucien avait eu des rochers à sa disposition, Dieu seul sait le parti qu’il aurait pu en tirer.Pas étonnant qu’avec des dispositions pareilles notre ami et Vice Président Luc DRUBBELS ait fait carrière aux ESR comme sous-officier et terminé Adjudant. Roger BODSON Insigne de béret des ESR. Récit que j'avais publié dans le REMEMBER n° 13 en décembre 1999 | |
| | | GBBx Pro !
| Sujet: Re: Une vocation précoce. Lun 20 Avr 2009 - 6:21 | |
| Amusantes ces anecdotes !
Comme quoi, la vocation précoce , si elle n'est pas contrariée, peut déboucher sur une carrière exemplaire.
Merci pour ce récit | |
| | | Roger Bodson Pro !
| Sujet: Re: Une vocation précoce. Lun 20 Avr 2009 - 7:37 | |
| Il faut préciser que les ESR ou Equipes Spéciales de Reconnaissance était une unité à part de l’armée belge.
Créée en 1961 et basée à Schaffen dans un premier temps, l’unité fut transférée en République Démocratique Allemande en 1964-1965.
Cette unité était composée uniquement de militaires de carrière et avaient un entrainement intensif dans tous les domaines. Ils apprenaient à se servir de n’importe quelles armes et à conduire tous les véhicules y compris les trains, sauf les opérateurs radio qui restaient à la base pour recevoir les messages. Au départ l’Unité était composée de soldat venant de toutes les armes et tous n’étaient pas breveté parachutiste, ce qui posait beaucoup de problèmes pour les déplacements pendant les manœuvre. Mais le 2me ou 3mechef de corps a convaincu tous les équipiers de se faire breveté para et depuis ils portaient le béret rouge avec l’insigne des ESR (insigne non officiel mais approuvé et autorisé).
Les ESR ne dépendaient pas du Régiment Para-Commando mais directement de l’Etat-major de l’armée belge. Leurs missions étaient multiples mais surtout la reconnaissance et le renseignement, ils travaillaient aussi dans l’anonymat à l’étranger, surtout en Afrique.
En 1994-1995 des grandes lumières ont décidés qu’ils n’étaient plus nécessaires et ont décidés la dissolution de l’Unité.
Heureusement, cette Unité d’élite a été recréée rapidement sous le nom de Special Force et se trouve actuellement basée à Flawinne dans la caserne du 2me Bataillon Commando, mais dont il est complètement indépendant. La sélection pour entré dans cette unité est très dure et dans les candidats qui ont réussis les épreuves de sélection, sur une trentaine qui commence l’entrainement seulement un ou deux réussiront en finale. | |
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