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| Le poids financier de la guerre d’Indochine | |
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| Sujet: Le poids financier de la guerre d’Indochine Mar 2 Juin 2009 - 14:28 | |
| « Trop Chère l’Indochine ! » les échos de la presse de l’époque comme des débats parlementaires sur le sujet ne paraissent laisser aucun doute. La guerre d’Indochine était ressentie, en particulier au début des années 1950, comme hors de prix au regard des autres besoins du moment. A raison d’un milliard de francs par jour (341.6 milliards de francs en 1951, 368 milliards en 53), même si il ne s’agissait pas des mêmes francs qu’aujourd’hui, il y avait de quoi impressionner les esprits, alors que la reconstruction restait inachevée et que le trafic des piastres s’en mêlait, ajoutant un caractère scandaleux à l’affaire. Nous nous proposons ici d’évaluer le poids financier de la guerre sur la France. Parallèlement, compte tenu de l’importance de son coût, et cette question annexe sera peut-être plus importante, nous tenterons d’analyser le poids financier de la guerre sur la guerre elle-même, en particulier sur sa conduite. |
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| Sujet: Re: Le poids financier de la guerre d’Indochine Mar 2 Juin 2009 - 14:28 | |
| Combien la guerre d’Indochine a-t-elle couté à la France ?
Combien la guerre d’Indochine a-t-elle couté à la France ? En comparant ce qui est comparable, il apparaît que son poids financier a été à la fois considérable et relatif. L’évaluation n’est pas simple à réaliser, tant le « maquis » budgétaire de la IVe République paraît épais au chercheur d’aujourd’hui. D’une part, les crédits militaires « Indochine » ressortent de plusieurs budgets. Le budget principal, celui des forces terrestres, a lui-même évolué, passant successivement du ministère de la France d’outre-mer à celui des Etat associés, puis in fine, à celui de la Défense nationale ; et il faut y ajouter les budgets de la Marine et de l’Air, qui fournissaient un sérieux appoint au corps expéditionnaire mais ne sont pas spécialisés, c'est-à-dire que ce qui ressort de l’Indochine n’y apparaît pas directement. En 1953, pas moins de 5 budgets différents – sans compter les budgets locaux ou celui des Anciens Combattants – supportaient les dépenses militaires effectuées par la France en Indochine. D’autre part, tous les coûts de la guerre d’Indochine n’étaient pas toujours avoués, en particulier lorsqu’on avait recourt à l’émission monétaire – à Paris ou à Saïgon – ou à d’autres procédés non orthodoxes. Une étude serrée montre qu’il faudrait ajouter environ 15% aux chiffres officiels pour approcher le coût réel.
L’évaluation du coût de la guerre d’Indochine est cependant réalisable, ne serait-ce qu’en ordre de grandeur. Le coût global de la guerre proprement dite ressort à plus de 3 000 milliards de francs 1953. Dans ce coût global, il faut compter les crédits militaires français, tous budgets confondus, la subvention des Etats associés pour le développement de leurs armées, la contribution des dits états associés à leur propres défense, l’aide américaine en matériel militaire, l’aide financière fournie par les Etats-Unis à partir de 1952. (L’évaluation de l’aide militaire fournie gratuitement par les USA repose sur des estimations car ces derniers se refusant d’informer la France sur son montant). Pour la France proprement dite, le coût de la guerre représente environ 70% du total, dans une fourchette allant de 2 000 à 2 400 milliards de francs (53). Une conversion par rapport à aujourd’hui resterait insatisfaisante. Retenons plutôt que ce montant représente quelque 10% des dépenses de l’état pendant une période de 10 ans (entre 45 quand le corps expéditionnaire commence à reprendre pied en Indochine et 55 lorsque ses principales unités seront rapatriés). Cela correspond à une année entière de dépenses budgétaires, soit beaucoup d’argent, surtout compte tenu de la modicité du résultat…
Ce coût élevé reste cependant relatif. Il n’a pas laissé, en particulier, de traces profondes dans l’économie française, notamment en termes de conjoncture. L’aggravation des coûts, autour de 1950, alors que la révolution chinoise modifie le rapport de force en Asie, se produit pourtant à un moment très sensible pour la France : les acquis de la reconstruction paraissent alors solides et, rue de Rivoli, on espère sérieusement en finir avec l’assainissement des finances du pays, en abandonnant en particulier le recours à l’émission. Bien sûr, l’inflation des dépenses militaire pour l’Indochine gène cette perspective mais, finalement, il ne se passe pas grand-chose sur le plan économique, ou du moins rien de durable : le boulet indochinois freine sans doute le passage de la reconstruction à la croissance, mais cela ne joue que sur deux ou trois ans.
Cet Impact modeste de la guerre d’Indochine sur la conjoncture et, plus largement sur l’économie nationale s’explique de plusieurs manières. La première est la prise en charge progressive des dépenses militaire pas les USA. L’effet cumulé des aides fournies par les USA (aide militaire livré à Saïgon à raison d’une à deux cargaisons par semaine, aide économique aux Etats associés) à partir de 1950, et surtout de 1952, se fait particulièrement sentir en fin de période : alors qu’en 1953 les USA couvrent 40 à 50% du coût total de la guerre, leur participation fait un bond gigantesque en 1954, atteignant 79% de l’engagement nécessaire. On pouvait avoir alors l’impression que les USA n’était plus seulement l’actionnaire de référence mais qu’ils avaient ni plus ni moins racheté la guerre aux Français.
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| Sujet: Re: Le poids financier de la guerre d’Indochine Mar 2 Juin 2009 - 14:29 | |
| La guerre d’Indochine n’a pas en effet « seulement » coutée
Pour expliquer que l’économie française n’ait pas été durablement affectée par le conflit, il faut également voir que ce dernier ne s’inscrit pas seulement de manière négative dans les comptes de la nation. La guerre d’Indochine n’a pas en effet « seulement » coutée, elle a aussi d’une certaine manière rapporté, et la balance pour le pays n’est pas aussi négative qu’une première approximation pourrait le laisser supposer. Deux éléments interviennent ici : Les transferts financiers et les modalités de l’aide américaine.
Le premier cas, duquel ressort aussi le fameux trafic des piastres, correspond à un mécanisme assez complexe lié à la surestimation de la piastre, rattachée au franc à raison de 17 francs pour 1 piastre alors que cette dernière n’en valait au mieux que 10 dans la réalité. (le taux avait été fixé provisoirement en 45, alors qu’il n’en valait que 10 auparavant, personne n’osa ensuite prendre la responsabilité de modifier cette parité avant 1953…). Grosso modo, l’essentiel des dépenses militaire effectuées par la France en Indochine, en piastres, c'est-à-dire en moyenne la moitié du total des crédits engagés, revenait vers la France après un délais plus ou moins long sous forme de transferts de capitaux : personnels militaires, services ou entreprises achetaient en masse des produits importés de France – générant des transferts commerciaux – ou simplement trouvaient plus avantageux d’expédier en métropole, en la changeant en francs, une partie de leurs avoirs – générant des transferts financiers . Sur toute la période, c’est entre 800 et 1 000 milliards de francs (53) qui sont ainsi rentrés en France via les « intermédiaires agréés », depuis la Poste jusqu’à la Banque d’Indochine. Cette masse de capitaux, correspondant à peu près à l’ensemble des crédits militaires délégués à l’Indochine, était sans doute génératrice d’inflation, mais elle constituait en même temps une entrée nette, assimilable aux « invisibles ».
Les modalités de l’aide américaine constituait pour la France une seconde source de profit liée à la guerre d’Indochine. L’aide financière attribuée à partir de 1952 à la France dans cette direction se composait pour une part de crédit en dollars et pour une autre part de commandes dites off shore : les américains commandaient du matériel à l’industrie française, le payaient en dollars et en faisaient don ensuite aux forces militaires française. (mécanisme mis au point à Lisbonne en février 1952). Dans les deux cas, il s’agissait d’un sérieux apport en devises, à un moment où le problème des paiements restait crucial pour la France. Comme a pu le déclarer Mendès France à la Chambre (sans qu’il ne s’en réjouisse) « Nous avons trouvé dans la guerre d’Indochine l’équivalent des ressources que, normalement, les exportations devaient nous procurer » [JO du 23 Juillet 1954]. A titre d’exemple, la France exporte en 1952 vers les USA pour environ 50 milliards de francs, ce qui lui ramène donc l’équivalent en dollars : or la seule conférence de Lisbonne, qui attribue 115 milliards de francs au titre de l’Indochine, et en dollars, fournit ainsi deux fois plus de devises à la France, lui permettant accessoirement de mieux défendre sa monnaie.
Le bilan des pertes et profits financiers de la guerre d’Indochine pourrait ainsi s’établir aux chiffres suivants, même si ils n’ont bien sûr pas tous la même signification : quelque 2 400 milliards de francs en négatif d’une part ; environ 1 500 milliards en apport net ou de change de l’autre… Et une monnaie à peu près stabilisée. Il n’est sans doute pas exagéré de penser que si le poids financier de la guerre d’Indochine n’a pas profondément perturbé l’économie française, c’est au fond parce que ce poids financier a été en lui-même assez bien géré – le poids financier de la guerre pas la guerre elle-même. Pour autant, cette gestion paraît avoir fait une victime d’importance : précisément la guerre d’Indochine.
La guerre d’Indochine a été progressivement rattrapée par son coût. Pierre Mendès France le formulait à sa façon : « Tout problème n’est pas financier mais le devient un jour. Ainsi l’affaire de l’Indochine : mal engagée politiquement, militairement et moralement, précisait il, elle tournait plus mal encore sur le plan budgétaire ». Par son ampleur et surtout sa durée, la guerre était elle-même devenue une véritable entreprise économique et financière, avec ce que cela suppose de dépenses, de ressources à mettre en face d’elles, de gestion aussi. Cette situation n’était pas sans conséquence sur la conduite proprement dit de la guerre. Mais il y a trois périodes différentes
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| Sujet: Re: Le poids financier de la guerre d’Indochine Mar 2 Juin 2009 - 14:29 | |
| 1946 - 1948
Dans un premier temps, entre 1946 et 1948, la France fait face à ce qui apparaît comme une guerre coloniale. La guerre est dans doute déjà onéreuse, coûtant entre 100 et 130 milliards de francs par an (francs constant 53 soit 6 à 8% du budget), mais pas assez pour que le gouvernement fasse une fixation dessus. Simplement, confronté à la situation exceptionnelle de l’après libération et aux multiples charges qui s’y attachent, il essaie de dépenser le moins possible pour l’Indochine. La rupture avec Ho Chi Minh est telle qu’aucune solution politique – qui serait moins chère – ne paraît plus possible dans sa direction, et la négociation avec Bao Daï pose d’autres problèmes. Alors on fait la guerre, sans pour autant que les militaires aient le sentiment d’obtenir les moyens qui leur paraissent nécessaires pour la mener à bien.
Dans cette guerre menée aux moindres frais, ce qui coûte le plus cher n’est pas le matériel militaire. Il a certes fallu équiper quasiment de toutes pièces le corps expéditionnaire, avec du matériel acquis dans les stocks britanniques ou américain, à Manille notamment, mais ses responsables se plaignent presque constamment du caractère vétuste et insuffisant de ce matériel. Il faut dire qu’en haut lieu, on table sur une sortie de conflit en 1948 – le conflit de Madagascar dure à l’époque lui même seulement quelques mois – et que l’investissement consenti paraît suffisant. Ce qui coûte cher par contre, ce sont les hommes, et notamment leur solde. Les budgets de cette époque sont essentiellement des budgets « d’entretien d’effectifs ». Or on a besoin d’effectifs sans cesse plus nombreux pour mener à bien les opérations d’Indochine : plus de 100 000 hommes sont déjà sur le terrain (entre 46 et 48 les effectifs budgétaire passent de 60 000 à 92 000 hommes, les effectifs constatés de 75 000 à 110 000 hommes).
Compte tenu de ce qui s’est passé en 1945 qui a vu l’ensemble de l’Indochine passé sous contrôle vietnamien– par le coup du 9 Mars, le pouvoir français a d’abord été renversé par l’armée Japonaise : par la révolution d’Août, le Viet Minh prenait à son tour les rennes du pays -,, cambodgien et laotien, le corps expéditionnaire inscrit son activité dans une logique de reconquête, elle-même très gourmande en hommes, donc en crédits militaire. Tout morceau de territoire reconquis doit en effet être tenu, fixant ainsi de nouvelles unités militaires. Indépendamment de quelques grande opérations ciblées, comme en 1947 contre le « réduit Tonkinois » où s’est replié le pouvoir Viet Minh, le corps expéditionnaire a finalement pour principale activité l’occupation du territoire. Les deux tiers des forces régulières sont occupés à cette mission statique – leur éparpillement ayant en outre son propre coût, en matériel de transmission notamment. Ainsi plus le corps expéditionnaire reprend du terrain plus cela lui demande d’hommes et coûte cher à la République.
C’est en ce sens que l’on peut parler d’une guerre à l’économie, aux moindres frais : les militaires n’ont pratiquement jamais les renforts qu’ils réclament – sans parler même de la relève – ou bien trop tard, à un moment où les premières demandes sont déjà dépassées. Il est vrai, comme on le sait, que la IVe République n’a pas que l’Indochine comme souci et qu’il faut constamment à ses dirigeants arbitrer au niveau financier. Mais la loi du compromis, ou du juste milieu, l’emporte régulièrement, ce qui ne convient pas toujours.
Le comité de défense nationale du 12 juillet 1948 résume assez bien le problème. Réunis autour du président Auriol, les ministres et responsables concernés en sont justement à parler effectifs et trois hypothèses sont en présence. Le ministre de la France d’outre mer Coste-Floret, de qui relèvent les crédits militaires pour l’Indochine, voudrait ramener – ou maintenir – les effectifs budgétaires à 92 000 hommes pour 1949. D’autres parlent de les stabiliser au niveau qu’ils ont atteint, soit 108 600 hommes. Le haut-commissaire Bollaert, venu à Paris pour plaider la cause de son commandant en chef, le général Blaizot, demande avec force 130 000 hommes. Il argue en effet de ce « que nos seules charges d’occupations sont augmentés du fait du succès des opérations au Tonkin fin 1947 qui, en nous assurant la maîtrise de la frontière chinoise jusqu’à Cao Bang, nous en impose le contrôle ». La décision finale, conforme aux pratiques du régime, fut de maintenir les choses en l’état, soit 108 600 hommes, décision qui attirera ce commentaire en forme de mise en garde du ministre de la défense, Teitgen : « A une mission donnée, il faut les moyens nécessaires. Si on ne peut pas les donner, il faut ramener la mission à l’échelle des moyens possibles ».
Faut-il penser que le corps expéditionnaire aurait pu l’emporter si ses chef savaient eu les moyens qu’ils souhaitaient ? Rien ne permet de l’affirmer vraiment. Au moins les autorités françaises responsables auraient-elles pu savoir – plus vite- ce qu’il était possible ou non de faire. Pour le reste, les hésitations même du gouvernement, qui tablait, one le sait, sur un conflit rapide, avaient un coût : elles entraînaient un pourrissement de la situation et, indirectement, profitaient à l’adversaire.
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| Sujet: Re: Le poids financier de la guerre d’Indochine Mar 2 Juin 2009 - 14:30 | |
| 1949 - 1951
Faute d’avoir pu être réglée à temps, la crise indochinoise se retrouve prise en 1949 dans la tempête provoquée par la révolution chinoise : celle-ci ouvre en effet une seconde période, entre 1949 et 1951, qui est pour la France celle de l’inflation des coûts et de la nécessaire redistribution des cartes.
Vue d’Indochine, l’aggravation de la situation en Asie prenait la forme d’une double menace. La première était celle d’un débordement dans la péninsule de la guerre civile chinoise : que se passerait-il si les troupes du Kuomintang franchissaient la frontière ainsi que les unités de l’armée de libération de la chine lancées à leur poursuite ? Ce premier danger fut jugulé : acculées à la frontière Nord du Tonkin, les premières unités ne furent autorisées à la franchir qu’en ayant rendu leurs armes et furent prestement déportées le plus loin possible de la frontière chinoise, sur l’île de Phu Quoc, dans le golfe du Siam. Mais le second danger était plus sérieux : le renforcement dont le Viet Minh ne manquerait pas de bénéficier de la part du parti frère désormais au pouvoir en Chine, qui pouvait offrir à tout le moins un arrière territorial et des fournitures de tous ordres. Cette menace s’exprima très concrètement en octobre 1950 à Cao Bang, première défaite française en Indochine, à proximité justement de la frontière chinoise. Une telle situation imposait nécessairement à la France de mobiliser plus de moyens en Indochine, de les déplacer sur le théâtre, de modifier le dispositif, etc. Parallèlement, l’aggravation de la situation en Europe – le blocus de Berlin s’achevait à peine quand la République Populaire de Chine fut proclamée – amenait la France à se doter d’un programme de réarmement au mons aussi coûteux que ses opérations en Indochine. La même année 1949 voyait les alliés occidentaux signer autour des USA le Pacte Atlantique, et le président du conseil René Pleven proposer la Communauté Européenne de Défense (CED). Cela imposait à la France de mettre sur pied un certain nombre de divisions opérationnelles, l’entraînant ainsi à tripler le montant de son budget militaire entre 1948 et 1952.
Que faire de l’Indochine dans ces nouvelles conditions stratégiques et financières ? En montant à la tribune de l’assemblée le 19 Octobre 1950, au lendemain de Cao Bang, Pierre Mendès France stigmatisa le drame indochinois et retiendra deux solutions possibles : « la première consiste à réaliser nos objectifs en Indochine au moyen de la force militaire. Si nous la choisissons, évitons enfin les illusions et les mensonges pieux. Il nous fait pour obtenir rapidement des succès décisifs trois fois plus d’effectifs sur place et trois fois plus de crédits et il nous les faut très vite. » Mais il a l’énorme déficit budgétaire de « 800 à 1 000 milliards de francs ». Reste alors l’autre solution, qui « consiste à rechercher un accord politique, un accord, évidement, avec ceux qui nous combattent ». Mais au moment ou Mendès France prononce se discours, une autre solution se profile déjà : comme dans toute bonne entreprise, les responsables de la conduite de la guerre, qui n’envisagent pas un seul instant de partir comme cela, ont en effet déjà pris certaines dispositions pour réduire les coûts et trouver de nouvelles ressources.
La réduction des dépenses militaires Indochine, ou du moins le freinage de leur croissance, pouvait principalement se faire au niveau des effectifs, leur poste principal. A défaut de pouvoir diminuer le volume de ceux-ci, puisqu’on avait constamment besoin de renforts supplémentaires, il était imaginable d’en comprimer les coûts. L’idée maitresse fut d’accélérer le « jaunissement » des troupes. Ce terme d’époque désigne d’une part les ‘autochtones’ enrégimentés dans le corps expéditionnaire dès le début des opérations (1/3 des effectifs en 1949, un peu moins de 30% par la suite), d’autre part par le développement des armées nationales (leur nombre dépassera celui du corps expéditionnaire à la fin 1952 (entre 52 et 53 alors que le corps expéditionnaire regroupe entre 118 000 et 190 000 hommes, les armées nationales passent de 176 000 à 235 000 hommes – l’armée vietnamienne en fournissant à elle seule 85%). L’examen du coût comparé des Européens et des Asiatique combattant en Indochine fait « ressortir l’intérêt financier du jaunissement » notera de manière significative un rapport parlementaire (rapport Davina du 15 Avril 1953). Selon le calcul dont il fait état, l’entretien des seconds revient globalement à 37% moins cher que celui des premiers. La question des Etats associés n’est sans doute pas totalement réductible à cette question de ‘gros sous’, mais celle-ci a pesé lourd dans les décisions prises : les Etats associés se voient octroyer une certaine indépendance contre leur « entrée dans la guerre », au moyen notamment d’un triplement des effectifs sur trois ans.
Les nouvelles ressources recherchées sont quand à elles à la fois locales et internationales. En Indochine même, les budgets nationaux et régionaux sont progressivement transférés aux Etats associés, avec pour contrepartie la contribution financière de ces derniers à l’effort militaire. Cette participation qui représente par exemple 40% du budget vietnamien, ne modifie pas sur le fond le financement de la guerre : elle se situera autour de 5% de son coût total mais, compte tenu des montants engagés, rien n’était négligeable. Il reste que les principales ressources envisagées viennent d’Amérique.
L’aide américaine, recherchée dès 1949, notamment à partir de l’ambassade de France à Washington, est formalisée à travers de longues négociations qui se déroulent en 1950. Si la coopération des Etats associés était de nature à soulager le coût des hommes engagés, celle des USA portait sur le matériel, qui entrait tout de même pour un tiers dans les dépenses militaires. Malgré une certaine lenteur de mise en route et quelques problèmes (manque de pièces détachées, caractère obsolète de divers matériel, prix inavoué), les livraisons américaines de matériel permettent gratuitement une véritable rénovation et une homogénéisation de l’équipement des unités du corps expéditionnaire et de leurs forces d’appui Air et Marine (des cartouches à un porte-avion, en passant pas les pistolets-mitrailleurs, les chars et les avions, toutes les catégories de matériel militaire figureront dans les livraisons US, assurés par plus de 300 cargos entre 1950 et 1954). Leur part dans le coût de la guerre passe de 14% en 1950 à 20% et 1953.
Malgré ce montage, qui intéresse donc Etats associés et Etat Unis, le coût de la guerre d’Indochine continue de s’envoler de 1950) 1951. Les dépenses militaires relatives à l’Indochine sont accrues de 47% dans cette dernière année, le conflit coûte déjà à la France 2,75 fois plus cher qu’en 1948. L’explication de cette flambée des coûts tient en deux points. Les armées nationales, d’une part, se mettent en place trop lentement pour pouvoir prendre efficacement et rapidement le relais du corps expéditionnaire ; et la création de toutes pièces des ces armées constitue une opération très onéreuse que le seul budget français ne pouvait supporter – il fallut passer par des comptes spéciaux, c'est-à-dire par l’émission monétaire en Indochine même. L’effort consenti par la France pour faire face à l’urgence, d’autre part avait également son prix. Le général de Lattre en particulier, nommé Haut-commissaire et commandant en chef peu après Cao Bang pour impulser un redressement militaire français en Indochine, et qui y parvint, se révéla également assez onéreux. Rénovation vestimentaire de la troupe, réquisition d’Air France si nécessaire, renforts demandés et obtenus, construction d’une ligne de fortifications en bétons à la lisière du delta tonkinois… , le gouvernement français avait du mal à suivre : face à des prévisions budgétaires constamment dépassées et à l’accroissement du déficit, l’urgence n’était plus seulement militaire, elle était devenue financière.
Le débat parlementaire qui avait suivi Cao Bang en 1950 paraît inspirer l’année suivante les experts de la rue de Rivoli. La sonnette d’alarme fut tirée par le directeur du budget, Roger Goetze dès l’été 1951, c'est-à-dire à un moment où de Lattre se trouvait toujours en Indochine. « Pour sérieux qu’il soit, croit il bon d’écrire à son ministre, le problème du budget de 1951 apparaît en vérité comme mineur comme celui que pose celui de 1952. […] le montant absolu du déficit atteint un ordre de grandeur jamais envisagé jusqu’ici ». La guerre d’Indochine n’est pas désignée comme la cause principale, qu’il voit plutôt dans le programme intensif de réarmement décidé au tournant de 1950, lui-même plus onéreux que la guerre en cours. Mais elle est prioritairement visée par les « décisions de sévérité » que Roger Goetze réclame. Si le conflit indochinois ne constitue pas la première dépense visée, il représente par contre le principal élément sur lequel le directeur du budget pense pouvoir jouer. Les 300 milliards de francs qui vont être engloutis en Indochine représentent pour lui un effort financier « proprement insupportable » qui, en outre, « compromet les chances de succès d’un rééquipement de l’armée française en Europe ».
Abandonner l’Indochine ? Il n’en est pas formellement question, pas plus que de réduire le corps expéditionnaire à la mendicité : le directeur du budget plaide plutôt pour un « partage des dépenses » au niveau international. Pour lui, finalement, le montage Etats associés / Etats-Unis tel qu’il a été mis au point se révèle insuffisant : il est devenu indispensable de demander une aide financière aux USA pour l’Indochine. Mais bien sûr, s’il est obtenu, ce « partage des dépenses » modifie les données stratégiques du problème.
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| Sujet: Re: Le poids financier de la guerre d’Indochine Mar 2 Juin 2009 - 14:30 | |
| 1952 - 1954
La guerre d’Indochine a dès lors été rattrapée presque complètement par son coût, et celui-ci va dominer la troisième période, soit les trois dernières années du conflit entre 1952 et 1954. Pour les responsables politiques français, en particulier pour ceux qui ont en charge les questions financières, la question paraît être devenue : l’Indochine ou comment s’en débarrasser ? Le coût de la guerre atteint de nouveau sommets : à raison de 500 à 600 milliards de francs par an, le conflit est 4,5 fois plus onéreux en 1952-1953 qu’il ne l’était en 1948. Ce qui coûte cher, ce sont les hommes, toujours : le budget des forces terrestres d’Extrême-Orient est englouti à plus de 60% par les dépenses de personnel. Le matériel ne constitue pas une vrai charge : il est fournis en presque totalité par l’aide américaine qui porte déjà, en juin 1953, sur plus de 300 000 tonnes.
L’évolution stratégique apparaît par contre assez dispendieuse. Les discontinuités d’occupation du territoire entraîne un usage croissant de l’aviation, ce que rendent possible les fournitures américaines. Dans les dernières années de la guerre aussi, la mise sur pieds des ‘camps retranchés » censés attirer – jusqu’à les écraser – les forces régulières adverses, nécessitent comme à Na San et bientôt Dien Bien Phu, de véritable pont aériens. Or la voie aérienne est plus onéreuse, indépendamment même de l’équipement. Un différend opposa sur le sujet les généraux Salan et Chassin, respectivement commandant en chef et responsable de l’armée de l’air, sur les moyens mis en œuvre pour fortifier les sites et les 1100 mètres de la piste aérienne de Na San, en Haute Région. La « victoire défensive » qui y a été obtenue fin 1952 aura en effet consommé, en un mois et demi environ, le quart des crédits aériens de l’année en heures de vol. Plusieurs source parlementaires et militaires dénoncent par ailleurs le parachutage comme particulièrement dispendieux, en raison notamment de la difficulté rencontrée à récupérer le matériel une fois utilisé.
Dans ces conditions, l’état d’esprit des milieux dirigeants français n’est ni homogène ni porté à l’optimisme. A partir de 1952, d’une part il paraît acquis que la guerre ne pourra être gagnée - ni perdue non plus d’ailleurs. Mais, bien sûr, on ne le dit pas, en particulier aux Américains – comment obtenir une aide pour une cause perdue ? – ou au corps expéditionnaire, dont le moral n’est déjà pas fameux. Ceux qui s’y risquent, ou s’en ouvrent par mégarde, comme le ministre en charge des relations avec les Etats associés Letourneau en juin 1952 à Washington, se reprennent rapidement. Financièrement parlant, d’autre part, chacun sait que la France ne peut supporter seule son programme de réarmement en Europe et la guerre d’Indochine. Entre les deux, il fallait bien choisir et, d’ailleurs, au fil des années, l’aide américaine est de plus en plus sollicitée pour l’Indochine, et de moins en moins pour l’Europe, où la France entend préserver son image de souveraineté.
En caricaturant la situation du début des années 1950, on pourrait dire qu’en France, dans un budget impossible à boucler, tout s’est passé comme si on avait identifié un produit, onéreux, sans grand rapport – la guerre d’Indochine - , et un repreneur possible, familier mais extrêmement prudent – les USA - . Les années 1952 et 1953 ont été consacrées à rapprocher l’offre et la demande, ce qui n’était pas simple : dans la négociation avec la France, les administrations Truman et Eisenhower, qui se succèdent en janvier 1953, affichent pratiquement les mêmes exigences : En Europe la mise en place de la CED En Indochine, le contrôle des Etats associés (Vietnam, Cambodge, Laos) Ce dernier point constituait un enjeu essentiel, et les USA se montraient d’autant plus généreux que la France octroyait plus d’indépendance aux Etats associés, c'est-à-dire manifestait des dispositions à se retirer d’Indochine. Jusqu’à la fin en tous cas, Paris s’efforça de conserver la maîtrise de l’aide qui leur était accordée par Washington.
Avant d’être militaire, le désengagement français fut ainsi financier, avec pour moment principal la dévaluation de la piastre, le 11 mai 1953. Cette mesure apparemment technique prise par le gouvernement Mayer, qui ramenait la parité de la piastre de 17 à 10 francs, était en fait un événement majeur. Dans son commentaire du 12 mai 1953 le journal Le Monde y vit justement « un véritable tournant dans les affaires d’Indochine […] Ses conséquences politique, psychologiques, économiques, et même stratégique ne peuvent manquer d’influencer les rapports franco-vietnamiens, le climat et les conditions de la lutte ». La dévaluation libérait notamment les Etats associés de leur attache artificielle avec la France et valorisait d’autre l’aide américaine, qui transitait toujours par Paris au taux officiel. Deux mois plus tard, dans une déclaration officielle rendue publique le 3 juillet 1953, le gouvernement français s’engageait à « parfaire l’indépendance des Etats associés ».
Dans la conduite de la guerre, la primauté glisse en fait de plus en plus du côté de la rue de Rivoli. Présentant son plan devant le comité de défense nationale du 24 juillet 1953, le général Navarre, nouveau commandant en chef, se heurta au ministre des finances Edgar Faure, qui lui imposa finalement de « revoir sa copie » et de définir un plan de rechange « moins onéreux », et fit plafonner les dépenses militaires d’Indochine à 242 milliards de francs, afin semble-t-il de stimuler la générosité américaine. Celle-ci se manifesta en effet, mais pas dans la direction qu’aurait pu souhaiter Navarre : en août 1953, devant une impasse budgétaire de 150 milliards de francs, le gouvernement français jetait l’éponge et demandait officiellement à Washington de prendre en charge financièrement les Etats associés. C’est l’aide supplémentaire accordée ainsi en septembre, transitant toujours par Paris mais uniquement ciblée « Etats associés », qui fit passer la contribution américaine pour 1954 à près de 80% du coût prévu de la guerre pour cette année là. Finalement, le comité de défense nationale du 13 novembre 1953 demanda au général Navarre, qui dénoncera lui-même par la suite cette prééminence des questions financières. « D’ajuster ses plans aux moyens mis à sa disposition ». Une semaine plus tard, il faisait cependant sauter les parachutistes français sur Dien Bien Phu, pour occuper et fortifier le site.
Rattrapée par son cout la guerre d’Indochine a progressivement changé de nature, tout au moins dans la perception qu’en avaient les cercles dirigeants français : la question politico-militaire des débuts est devenue une question militaro-financière, sinon financière tout court, ce qui pose le problème de savoir qui décide quoi en France à l’époque, en particulier sur l’Indochine. La perception du poids financier de la guerre découle à la fois de l’accroissement des ses coûts et des choix stratégiques faits par la France, les deux étant bien sur liés. Elle conduit le ministère des Finances à jouer un rôle éminent en la matière : est il sacrilège de suggérer que des hommes comme Guillaume Guindey, directeur des Finances Extérieures, Roger Goetze, directeur du Budget, François Bloch-Lainé, directeur du Trésor, ont eu une importance au moins équivalente à celle des commandants en chef qui se sont succédé sur le terrain, de Valluy à Navarre en passant par Salan ? Un choix stratégique à été fait par la France en faveur de l’Europe, que de Lattre dénoncera d’ailleurs, estiment que cela revenait à lâcher la proie pour l’ombre : et ces hauts fonctionnaires, des gens eux-mêmes fort sérieux, géraient ce choix – à moins qu’ils n’aient eux-mêmes pesé sur lui.
Dernière édition par ufans le Mar 2 Juin 2009 - 14:31, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le poids financier de la guerre d’Indochine Mar 2 Juin 2009 - 14:30 | |
| Force est de constater qu’en marge de la guerre d’Indochine, l’écart s’est progressivement creusé entre financiers et militaires, chacun vivant un peu, même si il s’en défendait, dans le champ clos de sa sphère de compétence. Il y a peut-être une ‘bulle militaire’ française en Indochine – voire même en France – c'est-à-dire un ensemble d’officier supérieurs fonctionnant entre eux, se méfiant du pouvoir politique et s’étant habitués à trouver leurs propres solutions. Pour des raisons semblables, il y a sans doute eu aussi une sorte de ‘bulle financière’ c'est-à-dire un ensemble d’experts qui géraient le coût de la guerre, plutôt que la guerre elle-même. Mais par contre, il ne semble pas y avoir eu, sauf très fugitivement, de pouvoir politique apte à les mettre vraiment en synergie, ni à offrir à tous de vraies perspectives, du moins avouables. Le décrochage entre ces deux ‘bulles’, ou entre ces deux problèmes – le militaire et le financier – conduisit-il à Dien Bien Phu ? c’est possible.
En tout état de cause, le coût de cette guerre apparaît à la fois comme l’illustration et comme l’explication de l’échec politique de la France en Indochine.
Source : Le poids financier de la guerre d’Indochine. - Hughes Tertrais |
| | | Van-Hell Pro !
| Sujet: Re: Le poids financier de la guerre d’Indochine Mar 2 Juin 2009 - 15:15 | |
| Merci ! Beau et "long" travail ! | |
| | | angela della torre confirmé
| Sujet: Re: Le poids financier de la guerre d’Indochine Mar 2 Juin 2009 - 18:37 | |
| Effectivement, un travail fort intéressant où l'on comprend mieux la complexité et les rapports - ou les non-relations quelque fois - entre les sphères politiques, militaires et financières. Démonstration est faite aussi de l'implication financière des Etats Unis, plus marquée dans les dernières années du conflit. La présence Occidentale, au Vietnam, comme elle l'était en Corée entre 1950 et 1953, était politiquement et stratégiquement nécessaire. | |
| | | rapace8202 Pro !
| Sujet: Re: Le poids financier de la guerre d’Indochine Mar 2 Juin 2009 - 20:24 | |
| - LIO21121 a écrit:
- Bravo Ufans, quel article...
digne de feu PTH ! au fait est ce pour narguer SL que tu poste sur l'indo ? c'est vrai que la bas , vous ne l'aviez plus en odeur de sainteté , et que souvent vous le cassiez ! mais attention , il vaut mieux prévenir que guérir , ici Steph est ,de par son implication ses recherches et sa connaissance de ce conflit , une référence ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le poids financier de la guerre d’Indochine Mar 2 Juin 2009 - 20:36 | |
| |
| | | rapace8202 Pro !
| Sujet: Re: Le poids financier de la guerre d’Indochine Mar 2 Juin 2009 - 21:12 | |
| - charlot a écrit:
- Si tous post est fait pour narguer l'un ou l'autre... on va aller loin... c'est certain.
Quant à la référence, en effet : https://chemin-memoire-para.superforum.fr/indochine-1945-1954-f67/saut-de-c-119-t1743.htm
on vois ce que ça donne....
PS : ayez au moins la descence de supprimer les posts des personnes que vous bannissez. joli nom charlot ! ça ta va très bien trud !!!!!!!!!:lol!: t'en fait un beau ........... MESSIEURS LES MODOS , est-il possible de fermer ce post ? conformément a la volonté du charlot , mais il est vrai aussi que ceux de steph , les miens, comme ceux de tigri n'ont jamais été supprimé chez eux !!!!!:lol!: | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le poids financier de la guerre d’Indochine Mar 2 Juin 2009 - 21:21 | |
| - rapace8202 a écrit:
- charlot a écrit:
- Si tous post est fait pour narguer l'un ou l'autre... on va aller loin... c'est certain.
Quant à la référence, en effet : https://chemin-memoire-para.superforum.fr/indochine-1945-1954-f67/saut-de-c-119-t1743.htm
on vois ce que ça donne....
PS : ayez au moins la descence de supprimer les posts des personnes que vous bannissez. joli nom charlot ! ça ta va très bien trud !!!!!!!!!:lol!: t'en fait un beau ........... MESSIEURS LES MODOS , est-il possible de fermer ce post ? conformément a la volonté du charlot , mais il est vrai aussi que ceux de steph , les miens, comme ceux de tigri n'ont jamais été supprimé chez eux !!!!!:lol!: Effectivement, nous constatons une volonté pure et simple de nuire au bon fonctionnement de notre forum, des décisions ont été prises, et sont appliquées.VOUS SOUHAITANT A TOUS, UNE BONNE NAVIGATION SUR VOTRE FORUM.PARAMICALEMENT !!! |
| | | angela della torre confirmé
| Sujet: Re: Le poids financier de la guerre d’Indochine Mer 3 Juin 2009 - 12:01 | |
| Chers amis, pourquoi certains d'entre vous essayent de mettre de l'huile sur le feu ? Steph' connait beaucoup de choses sur le sujet de l'Indochine, c'est pour lui un sujet de recherche qui le passionne. Beaucoup de livres ont été écrits sur ce sujet tragique, terrible. Chacun dévoile un élément de cet énorme puzzle. Chacun utilise sa part d'informations, sources officielles, témoignages ... Si Ufans possède d'autres livres, c'est bien. Chacun a le droit de défendre son opinion, son point de vue, en respectant l'autre. Respecter, éviter d'afficher un ton supérieur, arrogant ou blessant, ni même condescendant. Chacun apporte sa pierre à l'édifice. Pas question de saborder l'autre, ce ne serait faire preuve ni d'intelligence, ni de fairplay. Le dialogue - et non la juxtaposition des 2 monologues - permet d'avancer. Et ici, c'est le sujet "Indochine" qui y gagnera et avec lui la mémoire de celles et ceux qui y disparurent. | |
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| Sujet: Re: Le poids financier de la guerre d’Indochine | |
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