Opération Tachakor en Afghanistan pour les Rapaces du 1er RCP de Pamiers
En début du mois de juillet dernier, les parachutistes du 1er RCP ont
mené, conjointement avec les autres bataillons du Regional Command Center (RC-C, le commandement de la région centre) et avec l’armée afghane, une opération d’envergure au nord de Kaboul, dans leur aire de responsabilité.
Cette opération nommée Tachakor («
merci»
en Dari) fut la pointe d’effort du commandement central et avait pour
but premier de renforcer la coopération entre l’ISAF et les forces de
sécurité afghanes.
Occuper le terrain ostensiblement et avec la volonté de gagner davantage encore les faveurs de la population, tel était le but affiché.
Pour cela le bataillon a choisi de montrer sa capacité à contrôler l’ensemble de son aire de responsabilité en conduisant de nombreuses patrouilles
conjointes avec les forces afghanes tout en multipliant les actions
humanitaires dans les villages.
L’opération a commencé par une shura dans le village d’Estalef. Une shura est une sorte de conseil des autorités locales politiques et religieuses, où furent présents l’ensemble des leaders importants -commandants de police,
représentants politiques, militaires- de la zone.
Lors de cette réunion le Colonel Collet, commandant le bataillon, fit part aux
autorités des intentions de l’ISAF, afin que celles-ci en informent
leur population.
Le jour suivant les unités se sont déployées et le contrôle de zone a débuté. Des patrouilles mixtes avec l’armée afghane étaient opérées et des opérations humanitaires furent entreprises.
Ainsi à Quareh Bagh le détachement du Groupement Interarmées des Actions Civilo-Militaires, aux ordres du bataillon français, inaugura une école.
En liaison permanente avec les unités sur le terrain et afin d’aider à l’action de la Force, ceux que nous appelons les «
CIMIC» (acronyme du nom anglo-saxon «
civilian and military coopération») ont multiplié les contacts avec les autorités locales au travers d’actions liées à la santé, au sport et à l’éducation.
De nombreuses patrouilles à pieds étaient aussi programmées afin
d’entretenir le contact privilégié que les français ont su nouer avec
la population. Les jours suivants des patrouilles embarquées étaient
menées et des points de contrôles inopinés furent organisés sur les
routes principales menant à Kaboul.
Les véhicules étaient fouillés avec soin, dans le but d’intercepter armes et munitions en transit vers la capitale. Des actions de ratissage et de fouilles
furent conduites, le but étant d’être aussi imprévisible que possible
pour les personnes qui projetteraient de nuire à la Force ou aux civils
afghans.
Ces actions furent, le plus souvent possible, menées conjointement avec l’armée afghane.
Il s’agissait de vérifier sur le terrain le niveau d’instruction de
l’armée afghane qui aura, dès que possible, la responsabilité de mener
seule ces actions et de faire bénéficier cette armée en reconstruction
de l’estime et du crédit que les soldats français possèdent auprès de
la population.
Et ce fut un succès au regard des sourires et des louanges que les jeunes et moins jeunes témoignèrent aux soldats des deux pays. Nos instructeurs décernaient un satisfecit aux soldats afghans qui avaient remarquablement restitué les gestes appris.
La mission fut donc un succès et c’est fourbus par une semaine de fortes
chaleurs et de poussière, mais heureux du travail accompli, que les
paras sont revenus au camp. Gageons que le peuple afghan et ses
autorités nous savent gré de tous ces efforts.
Source: Cellule communication 1er RCP - Pamiers
Crédit photos: Ministère de la DéfenseArièges NEWS publié le 21/07/2007
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