A400M : Londres réduira sa commande de 3 avions maximum

A400M : Londres réduira sa commande de 3 avions maximum
Le 30 mars 2010 par Matthieu Maury



© Airbus

Pour compenser l’augmentation du prix unitaire de l’A400M, les Britanniques annuleront au maximum 3 commandes sur leurs 25 appareils. Une réduction qui entre dans le cadre du nouvel accord sur le financement du programme.


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Le Royaume-Uni avait prévenu, il va bientôt diminuer sa commande d’A400M de 3 exemplaires au maximum. En 2003, il s’était engagé sur 25 Airbus de transport militaire. Devant le Parlement, le ministre britannique de la Défense, Bob Ainsworth, a indiqué hier soir que cette réduction de commande s’inscrivait dans le cadre de l’accord révisé sur le financement du programme. Termes de l’accord sur lesquels EADS et les sept pays clients se sont entendus début mars.

L’Allemagne, la France, l’Espagne, la Grande-Bretagne, la Belgique, le Luxembourg et la Turquie vont verser 2 milliards d’euros de plus par rapport aux 20 milliards initiaux et fournir un complément de 1,5 milliard d’euros en échange d’une participation aux futures ventes à l’export (aide à l’export). Ils renoncent également à réclamer « toutes indemnités forfaitaires au titre des retards en cours » et acceptent d'accélérer le versement des acomptes de prélivraison entre 2010 et 2014. Le premier exemplaire sera livré à l’armée française début 2013. La finalisation de l’accord révisé doit intervenir d’ici le moisde juin.

« La contribution britannique à cet investissement supplémentaire sera réalisée en réduisant le nombre d'avions devant être livrés à la Royal Air Force, pour que nous respections notre budget existant », a déclaré Bob Ainsworth. En contrepartie de la rallonge financière accordée à Airbus Military, les Etats clients peuvent réduire de 10 unités la commande initiale de 180 appareils. Pour le moment, la France compte maintenir sa cible à 50 A400M. La facture supplémentaire s’élèverait à 550 millions d’euros (moins de 10 % du prix initial), selon le ministre de la Défense Hervé Morin.