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| CEMA Amiral Guillaud devant les stagiaires du CID promotion Lyautey, la grande muette n'est plus... | |
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+3RHP Roger Bodson claude millet 7 participants | Auteur | Message |
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claude millet Fondateur
| Sujet: CEMA Amiral Guillaud devant les stagiaires du CID promotion Lyautey, la grande muette n'est plus... Lun 12 Juil 2010 - 12:18 | |
| "Nous avons un devoir d’expression, un devoir de communication, un devoir de rayonnement. Nous devons être présents sur la place publique. A nous d’expliquer ce que nous sommes, ce que nous faisons, pourquoi nous le faisons et comment nous le faisons.A nous d’expliquer quel type d’assurance-vie nous offrons aux Français ! Cette posture ouverte que je vous demande d’adopter, c’est celle d’officiers garants d’une insertion harmonieuse des armées au sein de la Nation, celle d’officiers capables de diffuser, d’innerver l’esprit de défense chez nos concitoyens, celle d’officiers acteur et promoteur de la résilience de la Nation. Hubert Lyautey, quand il était jeune capitaine disait déjà : « celui qui n’est que militaire est un mauvais militaire ». Ne soyez donc pas que des militaires militaro-centrés ; vous êtes des citoyens avant tout, mais qui revendiquez votre spécificité, votre identité et votre intelligence de métier. Si nous ne le faisons pas, personne ne le fera à notre place. C’est bien là notre rôle politique, au sens littéral du terme. "Le devoir de réserve n’est pas le prétexte à une réserve muette qui à force d’être muette devient lâche et in fine irresponsable ! Nous avons notre place dans le débat stratégique. Nous devons revendiquer notre place dans le débat stratégique. Et nous devons le faire publiquement, surtout pas anonymement. Nous sommes des citoyens, acteurs dans la Cité et des officiers, défenseurs de la Cité ! C’est un bon résumé de ce que nous devons être ! J’attends des officiers brevetés que vous êtes désormais, et ayant acquis le niveau de discernement nécessaire : du courage, de l’imagination et de la cohésion. (...) Le courage, c’est aussi le courage moral. C’est celui qui consiste s’exposer, en donnant son propre avis, même si cet avis s’oppose à celui de la majorité ou à celui de ses supérieurs. Émettre un avis différent de celui de son chef, de manière objective et argumentée, pour le bien commun, ce n’est pas si simple ! Il faut une certaine dose de courage ! Le courage, c’est enfin le courage intellectuel. Il est très facile, dans notre système naturellement hiérarchisé, d’épouser la pensée dominante et de développer un projet uniquement à l’intérieur de ce cadre. Pas de syndrome de la « pensée unique »… « Le feu tue, les idées périmées aussi ! » Foch a raison ! Aussi, vous aurez besoin de courage pour accepter de confronter vos idées au regard des autres, en les défendant avec énergie, tant que personne ne sera venu les réfuter. Il vous faudra le même courage, celui de l’humilité, pour accepter l’inanité ou la défaite de vos propres idées. Ce n’est jamais une honte, puisque les seuls à ne pas encourir ce risque sont ceux qui n’osent pas exposer leurs idées à la confrontation ! (...) C’est votre réflexion, votre imagination, votre esprit d’innovation qui détermineront la valeur de notre outil de défense (...) Mais attention, ne vous contentez pas seulement d’imaginer et de concevoir, vous devrez aussi construire et commander. Parce que pour construire, il faut commander, il faut s’engager, il faut prendre ses responsabilités et les assumer! Ne soyez donc pas ces officiers « qui prennent la pose, les pieds au chaud et qui raisonnent en chambre à leur aise ! » pour reprendre les propos de M. de VAUBAN sur les officiers de salon ! La réflexion n’est noble que dans la perspective de l’action. La troisième chose que je vous demande c’est de cultiver la cohésion, parce que les armées forment un ensemble cohérent. Vous avez appris à mieux le mesurer cette année. (...) Les armées sont fortes quand elles sont unies, les armées pèsent quand elles sont cohérentes, les armées rayonnent quand elles parlent d’une même voix. Mon rôle de CEMA est d’assurer cette cohérence, cet ensemble et cette unicité. J’ai besoin des relais que vous êtes, que vous serez chacun à votre place, sans corporatisme de mauvais aloi, propre à notre esprit gaulois." | |
| | | Roger Bodson Pro !
| Sujet: Re: CEMA Amiral Guillaud devant les stagiaires du CID promotion Lyautey, la grande muette n'est plus... Lun 12 Juil 2010 - 19:11 | |
| Merci pour ce morceau d'anthologie. Ce sont des chefs comme cela qu'il faut à nos armées. | |
| | | claude millet Fondateur
| Sujet: Amiral GUILLAUD, notre CEMA lors du cocktail 60e anniversaire du bataillon de COREE Lun 12 Juil 2010 - 20:14 | |
| . . Amiral GUILLAUD, notre CEMA lors du cocktail 60e anniversaire du bataillon de COREE - 1976-1978: officier en second du patrouilleur « La Paimpolaise- 1978: officier à bord des SNLE « L'Indomptable» et « Le Redoutable» - 1979: commandant du dragueur de mines « Lobelia- 1981-1984: chef de service sur l'aviso « Amyot d'Inville et l'escorteur « Du Chayla», officier opérations du « Kersaint» - 1984-1987: officier de marque des systèmes de combat futurs au Centre de programmation de la Marine - 1987-1988: commandant du bâtiment de transport léger « Dumont d'Urville- 1988-1989: Ecole de guerre navale et Ecole des applications militaires de l'énergie atomique - 1990-1992: officier de manoeuvre du porte-avions « Clemenceau- 1992-1993: commandant de l'aviso-escorteur « Enseigne de Vaisseau Henry- 1993-1997: adjoint puis officier de programme du « Charles de Gaulleà l'état-major de la Marine - 1997-1999: commandant en second de l'équipage d'armement du porte-avions « Charles de Gaulle- 1999-2001: commandant du porte-avions « Charles de Gaulle- 2001-2002: auditeur du CHEM et de la 54ème session de l'IHEDN - 2002-2004: adjoint à l'état-major particulier du Président de la République - 2004-2006: préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord - 2006 - 24 février 2010: chef d'état-major particulier du Président de la République - 25 février 2010: chef d'état-major des armées.Il a été élevé aux rang et appellation d'amiral le 1er décembre 2007.Il est officier de la Légion d'honneur, officier de l'ordre national du Mérite, officier du Mérite maritime. Sources : EMA Droits : Ministère de la Défense | |
| | | RHP confirmé
| Sujet: Amiral Guillaud devant les stagiaires du CID promotion Lyautey Lun 12 Juil 2010 - 23:23 | |
| - Citation :
- Hubert Lyautey, quand il était jeune capitaine disait déjà : «
celui qui n’est que militaire est un mauvais militaire » J'aime beaucoup....en autre! Notre CEMA s'est laché, amiral, merci de cette mise au point | |
| | | SF Expert
| Sujet: Re: CEMA Amiral Guillaud devant les stagiaires du CID promotion Lyautey, la grande muette n'est plus... Mar 13 Juil 2010 - 0:32 | |
| - RHP a écrit:
-
- Citation :
- Hubert Lyautey, quand il était jeune capitaine disait déjà : «
celui qui n’est que militaire est un mauvais militaire » J'aime beaucoup....en autre! J'aime aussi énormément cette phrase de M.de Vauban " La réflexion n'est noble que dans la perspective de l'action..." L'Amiral ne semble pas homme à pratiquer la langue de bois ! | |
| | | FOUQUET66 Expert
| Sujet: Re: CEMA Amiral Guillaud devant les stagiaires du CID promotion Lyautey, la grande muette n'est plus... Mar 13 Juil 2010 - 9:12 | |
| J'ai énormément apprécié le discours du CEMA ,l' Amiral Guillaud,devant les stagiaires du CID promotion Lyautey,et comme mes camarades je retiens la phrase du Maréchal Lyautey « celui qui n’est que militaire est un mauvais militaire ». Une phrase pleine de bon sens et d'enseignement... | |
| | | Philippe MULLER Expert
| Sujet: Jusqu'ou est accepté le Courage intellectuel ? jusqu'ou peut il s'exprimer , Mer 14 Juil 2010 - 13:44 | |
| Afghanistan : le général Desportes aurait-t-il dû "la fermer" ? La stratégie militaire américaine en Afghanistan ne plait pas au général Desportes, il l’a dit, il l’a écrit et bien sûr, il sera sanctionné. Le général ayant, sur ce coup , manqué de discernement - dixit Hervé Morin qui lui a rappelé le lien de subordination entre le militaire et le politique.
C’est encore une fois cette fameuse obligation de réserve, transgressée, qui fait désordre alors que le général donnait un avis de professionnel, certes à l’opposé des choix stratégiques américains dans la région mais "techniquement" recevable du point de vue strictement militaire, sauf que ... il aurait été un tantinet trop loin, critiquant au passage le président Obama qui serait "pas très sûr de ses choix", ce qui a fait réagir l’amiral Guillaud qualifiant ses propos d’ "irresponsables" Ce général a osé dire tout haut ce que beaucoup murmurent de moins en moins bas mais pas seulement, nous vous proposons quelques extraits :
"La doctrine de contre-insurrection traditionnelle, telle que l’a engagé McChrystal depuis un an, avec un usage restreint de l’ouverture du feu (...) pour réduire les dommages collatéraux, ne semble pas fonctionner. (...) La situation n’a jamais été pire" .
"Chez les militaires, un courant remettant en cause le mode d’action "gagner les coeurs et les esprits" suscite une adhésion grandissante. Cette remise renforce l’écart entre la troupe et la stratégie générale. Or, on ne peut pas faire la guerre contre le moral des soldats".
Revenant sur le limogeage de McChrystal, le général explique qu’elle "révèle une faiblesse (...) Tout se passe comme si le président [Obama] n’était pas très sûr de ses choix. (...) A l’issue des débats sur les renforts nécessaires, il y a un an, il a opté pour 30.000 soldats de plus. Tout le monde savait que ce devait être zéro ou 100.000 de plus. On ne fait pas de demi-guerre".
Il constate que "si la doctrine McChrystal ne fonctionne plus ou n’est plus acceptée", "la seule option" restante est celle péconisée par le vice-président Joe Biden : "sortir de cette guerre sans fin (...) en réduisant les troupes à une capacité de frappes ponctuelles contre Al-Qaïda."
Quant au poids de la France dans cette affaire, le commandant du CID reconnait que "c’est une guerre américaine. Quant vous êtes actionnaire à 1%, vous n’avez pas droit à la parole".
Armees.com | |
| | | claude millet Fondateur
| Sujet: Bruno Morin en contradiction avec le CEMA???? - Général Vincent Desportes Mer 14 Juil 2010 - 23:35 | |
| Le ministre de la défense Hervé Morin a assuré, mercredi 7 juillet, sur RMC que le général Vincent Desportes serait sanctionné pour l'interview qu'il a accordée au Monde daté du 2 juillet sur la stratégie américaine en Afghanistan : "Il sera sanctionné. Le général Desportes est soumis à une obligation de réserve. Son devoir de réserve lui impose de ne pas manquer de discernement. Il a manqué de discernement ", a indiqué M. Morin. lire la suite | |
| | | Philippe MULLER Expert
| Sujet: Affaire desportes : La Saint Cyrienne réagit Mer 21 Juil 2010 - 21:10 | |
| Secret Défense le 20/07/2010 Affaire Desportes : la Saint-Cyrienne réagit contre "la discipline intellectuelle poussée jusqu'au conformisme"
L'association La saint-Cyrienne, qui regroupe les officiers issus de l'ESM Coëtquidan, vient de réagir à la sanction dont le général Vincent Desportes est menacé à la suite d'un entretien dans Le Monde. Voici le texte de son président, le général (2S) Dominique Delort.
"Un de nos camarades en activité a écrit un article dans un grand quotidien qui a déclenché un début de polémique. A cet égard, sans revenir sur les faits eux-mêmes, je souhaite rappeler ce qu’écrivait le général d'armée Andrée Beaufre, grand serviteur de la France et des Armées et ensuite de notre Association comme Président, à propos du drame de 1940 : « Notre faute à nous les subalternes, était d’avoir cru aux réputations, à la discipline intellectuelle poussée jusqu’au conformisme, de n’avoir défendu nos idées que dans la limite des suggestions polies, d’avoir laissé les évènements dérouler leur impitoyable logique sans intervenir de façon efficace dans l’armée et dans le pays ». Certes nous ne sommes pas dans les années 30 mais que certains risques soient pris pourquoi pas ! "Au risque des mots" correspond d’un côté la récompense par le prix littéraire et de l’autre la punition, brutale en dictature, raisonnée en démocratie. Donc pour un mot trop loin de l’un d’entre nous ne nous réfugions dans le silence d’une grande muette, si souvent stigmatisée, au risque de ne pas participer aux débats, notamment concernant la stratégie ou les grands sujets de notre temps dont celui des valeurs." [i] | |
| | | FOUQUET66 Expert
| Sujet: Re: CEMA Amiral Guillaud devant les stagiaires du CID promotion Lyautey, la grande muette n'est plus... Jeu 22 Juil 2010 - 14:50 | |
| Georges Clémenceau disait,en son temps "la guerre est une chose trop sérieuse pour la confier à des militaires"... Si notre armée,et en particulier,les cadres sont soumis à un droit de réserve,il serait de bon ton que les politiques prennent plus souvent l'avis des militaires,ce qui éviterait bien des déboires,à l'exemple de 1940,de l'Indochine,de l'Algérie..Si les politiques sont derrières les lignes,les militaires ,eux,sont en premières lignes sur le terrain! N'en déplaise à monsieur Sarkosy,qui nous prend pour des amateurs et des irresponsables! | |
| | | claude millet Fondateur
| Sujet: Le général de brigade Pinard Legry précise le devoir d'expression des militaires Ven 13 Aoû 2010 - 23:33 | |
| Le général de brigade Pinard Legry précise le devoir d'expression des militaires:
Je vous adresse ci-dessous (et ci-joint) la lettre du mois d’août de l’ASAF. Elle est consacrée au « devoir d’expression » des militaires. Alors que plus de 10 000 soldats, marins et aviateurs sont engagés depuis des années dans des opérations de guerre, n’est-il pas souhaitable que les cadres de notre armée participent plus activement au débat sur les questions de défense et de sécurité dans notre pays en faisant davantage connaître aux Français leur expérience et leurs réflexions ? Si vous estimez que cette lettre est susceptible d’intéresser des gens de votre connaissance, je vous propose de leur transmettre en leur suggérant de la diffuser à leur tour. Nous pourrons informer ainsi le plus grand nombre de nos concitoyens sensibles aux questions d’intérêt militaire. Par ailleurs, vous pouvez retrouver toutes les lettres précédentes de l’ASAF ainsi que de nombreux documents (articles, réactions d’autorités politiques et militaires, articles de presse, bibliographies libres propos, diaporama…) en allant directement sur le site www.asafrance.fr.
Enfin, si vous souhaitez recevoir par courrier le dernier bulletin trimestriel de l’ASAF (été 2010), il vous suffit d’adresser le règlement par chèque (5 € port compris) à l’ordre de l’ASAF au 18 rue de Vézelay - 75008 PARIS en précisant votre nom et adresse postale.Si comme nous, vous pensez que soutenir l’armée, c’est renforcer la France, son image et son influence dans le monde, alors, contactez nous : - sur notre site : www.asafrance.fr - par mél à : secretariat@asafrance.fr - par téléphone ou fax : 01 42 25 48 43 (Adhésion : 25 €, don à partir de 10 €)Très cordialement GBR (2s) Henri PINARD LEGRY Président de l'ASAFLettre de l’ASAF 10/08 « Ne pas subir »(Maréchal Jean de Lattre de Tassigny)
« Armées : un urgent devoir d’expression »
Une armée peu visible mais à la valeur reconnue Des effectifs régulièrement décimés au gré des réorganisations, un budget fondant au nom de la réduction des déficits publics, des implantations se rétractant comme une peau de chagrin tant en métropole qu’outre mer, les armées disparaissent ainsi petit à petit du paysage national. Leur image s’estompe dans l’esprit des citoyens et leur rôle n’apparaît plus comme prioritaire aux yeux des dirigeants politiques. L’antimilitarisme n’existe plus : c’est une indifférence teintée d’ignorance qui le remplace.
Combien de dirigeants ou de conseillers politiques, économiques, culturels, de droite comme de gauche, possèdent une solide culture des questions de défense, marquent un intérêt réel pour ce qui demeure la première responsabilité de l’Etat et croient que la puissance militaire constitue encore un élément clef du rang et de l’influence d’une nation dans le monde ? Pourtant le défilé du 14 juillet, qui permet aux armées d’honorer la fête nationale, suscite toujours l’engouement d’un très grand nombre de Français. C’est donc que subsiste au plus profond de nos concitoyens le sentiment que la force des armes demeure essentielle pour la protection de la France et pour sa liberté, et qu’elle constitue l’ultime recours en cas de crise grave.
En cette période de doute, de manque de confiance en soi, de perte de références, les Français ont donc encore conscience par instinct que l’armée demeure un élément de fierté et un pôle d’une solidité irremplaçable.
Du «devoir de réserve » au « devoir d’expression »
Les armées doivent prendre conscience de cette situation et en tirer toutes les conséquences. En dehors du strict cadre de la conduite des opérations de guerre où le secret militaire demeure la règle absolue, elles ne doivent plus se soumettre aveuglément à un soit disant « devoir de réserve » - dont l’expression n’existe d’ailleurs dans aucun texte officiel – brandi par une « autorité » dès lors qu’un militaire ose s’éloigner de l’orthodoxie de rigueur sur un sujet d’intérêt militaire. Les dégâts de ce silence imposé et accepté sont aujourd’hui dévastateurs tant pour les armées que pour la Nation.
Reprenant la formule du Chef d’état-major des armées devant les stagiaires du collège interarmées de défense au mois de juin 2010, il faut donc que l’armée assume dorénavant son « devoir d’expression » dans le cadre de son éthique. Il y va en effet de sa crédibilité et de la cohésion de la nation.
Expliquer à tous les citoyens la nécessité d’une armée en France au 21ème siècle est de la responsabilité des autorités politiques et notamment du Ministre de la Défense qui dispose pour cela d’importants moyens de communication. Mais il convient pour les armées d’aller au-delà de cet aspect des choses et d’expliquer ce qu’elles font au quotidien.
S’exprimer devant les Français, c’est servir la France
Pourquoi ne pas imaginer que, régulièrement, dans les médias, le chef d’état-major des armées ou l’un de ses grands adjoints, présente aux Français, comme le font les grands patrons devant leurs actionnaires, les opérations militaires en cours, les capacités opérationnelles de nos forces, mais aussi les difficultés, les insuffisances actuelles et les efforts à consentir ?
Comment croire que les Français ne s’intéresseraient pas alors à ceux dont la mission est de les défendre, de les protéger, de les sauver quand ils sont en danger? Qui peut douter que les Français soutiendraient davantage leurs soldats s’ils comprenaient mieux ce qu’ils font, pourquoi et comment ils le font ?
Par ailleurs, n’est-il pas souhaitable que les militaires qui en ont le talent, s’engagent dans le débat stratégique et reprennent la place qui leur revient naturellement dans ce domaine. Il est indispensable que les conceptions et les orientations concernant notre Défense soient conçues et développées avec le concours de ceux qui ont une connaissance approfondie des réalités militaires et non par des experts autoproclamés mus trop souvent par la seule logique financière de groupes de pression. Bref il faut que l’élite intellectuelle militaire tienne toute sa place lorsque sont préparées les grandes orientations de politique de défense. Il lui appartient aussi de susciter et d’animer le débat dans l’opinion comme l’ont si bien fait le colonel de Gaulle et le général Beaufre en leur temps.
Enfin, comment admettre le silence des militaires sur certains sujets de société qui concernent/ la cohésion nationale, la sécurité des citoyens, la résilience de la nation ? Le Livre Blanc met à juste titre en exergue le continuum sécurité et défense ; il devrait alors être naturel que des cadres militaires s’expriment sur des questions sensibles certes, mais aussi essentielles que les ambiguïtés liées à la bi nationalité, aux conditions d’intégration des étrangers qui souhaitent devenir français, aux implications de la solidarité dans laquelle s’équilibrent droits et devoirs, la notion d’intérêt national au regard de l’intérêt individuel, enfin à l’exigence du respect des symboles de la nation et aux conditions de transmission des valeurs qui fondent notre pays.
L’armée, par l’esprit qui l’anime, les exigences du métier et le capital d’expérience et de sacrifice désintéressé qu’elle représente, peut et doit exprimer sans complexe des propositions aux responsables politiques du pays. Aussi, dans le respect de l’éthique qui est la leur, les militaires doivent aujourd’hui parler et agir comme des citoyens à part entière, faute de quoi ils priveraient la nation des réflexions d’une communauté parmi les plus soucieuses de l’intérêt général et les plus ouvertes sur un monde qui est devenu son champ d’action.Association de soutien à l’armée française18, rue de VEZELAY 75008 PARIS www.asafrance.fr
(CDT) Claude Millet Administrateur ASAF
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| | | SF Expert
| Sujet: Re: CEMA Amiral Guillaud devant les stagiaires du CID promotion Lyautey, la grande muette n'est plus... Sam 14 Aoû 2010 - 0:30 | |
| "Ne pas subir..." Le Maréchal doit se retourner dans sa tombe, car c'est hélas ce que fait notre pays depuis pas mal de temps !.... Merci Claude, j'ai retenu l'adresse pour ma part et ne manquerai pas de faire suivre.... | |
| | | Fombecto Expert
| Sujet: les capacités opérationnelles de nos forces, mais aussi les difficultés, les insuffisances actuelles... Dim 15 Aoû 2010 - 19:24 | |
| - général Pinard Legry a écrit:
- Pourquoi ne pas imaginer que, régulièrement, dans les médias, le chef d’état-major des armées ou l’un de ses grands adjoints, présente aux Français, comme le font les grands patrons devant leurs actionnaires, les opérations militaires en cours, les capacités opérationnelles de nos forces, mais aussi les difficultés, les insuffisances actuelles et les efforts à consentir ?
Pourquoi pas! Merci mon général | |
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