Les femmes et les hommes du GlGN doivent être en excellente forme tant mentale que physique.
Ils suivent donc un entraînement intensif à la fois individuel, semi-collectif et collectif mais sont également amenés à réaliser un certain nombre de stages et/ou formations en France ou dans le monde.
Entrainement Individuel:
L’entraînement individuel dépend de chacun. Etant donné que tous pratiquent des activités physiques de haut niveau et en raison des contraintes opérationnelles (alertes, missions, etc), les hommes du GIGN ne peuvent le faire en même temps et au même endroit. Chacun pratique, à son gré, la musculation, la natation, le cyclisme ou le footing.
Il en est de même pour les sports de combat, comme les boxes anglaise, thaï ou américaine, le judo ou Krav Maga, qui occupent une grande place, et également mais surtout le tir.
Chaque élément peut se rendre, quand il le désire, au stand de tir (15, 25 et 50 mètres), ouvert 24 heures sur 24, pour tirer plusieurs boîtes de munitions. Chaque jour, il y a cent cartouches grillées par homme. Les SAS britanniques, pourtant avares de compliments, considèrent le GIGN comme la meilleure école de tir au monde.
De nombreuses unités antiterroristes de par le monde demandent sans cesse au GIGN de leur enseigner ses méthodes de tir. Celles-ci reposent sur une certaine psychologie du tir, initiée en son temps par le commandant Prouteau, et développée depuis grâce à une poignée de grands spécialistes de tir du GIGN.
Entrainement semi collectif:
L’entraînement semi-collectif s’effectue au niveau de la section, en priorité quand elle est d’alerte. Il se déroule sur les bases d’entraînement du GIGN de Beynes et de Mondésir et comporte des progressions dans des bâtiments, des études de matériels ( explosifs et armes), des posés d’assaut et des rappels pendulaires à partir d’hélicoptères (Puma, EC 145, etc).
Chaque mois, le dispositif d’alerte réalise une série d’exercices à partir d’hélicoptères. Lors de l’opération d’Ouvéa en 1988, les Puma ont joué un grand rôle durant les reconnaissances pour trouver la grotte où étaient détenus les otages.
Outre les Pumas, le GIGN peut être appelé à utiliser des hélicoptères plus légers type Ecureuil ou EC 145. L’emport est bien sûr plus réduit. Ce type d’hélicoptère peut être employé par une équipe légère précurseur ou pour assurer des missions d’observation-recherche. De même, ils s’exercent au posé d’assaut à partir d’un Puma. L’avantage d’un tel modèle d’hélicoptère, outre sa vitesse, réside dans son emport, soit huit à dix hommes, avec le matériel d’assaut.
Entrainement Collectif:
L’entraînement collectif se conçoit au niveau des Forces (il en existe 3 principales au sein du GIGN : “intervention”, sécurité-protection”, observation-recherche”), soit plus de la moitié des effectifs, et se place dans la perspective de thémes adaptés tels une prise d’otages à bord d’un avion ou d’un navire, la préparation à l’engagement au profit de diplomates dans un pays en guerre, la coordination des moyens sur un suivi de personne…. Le volume d’un Boeing 747 ou d’un d’un Airbus - on l’a vu avec l’appareil d’Air France à MARIGNANE (Bouches-du-Rhône) nécessite un grand nombre d’hommes pour le neutraliser et progresser efficacement.
Stages:
Une fois au sein du groupe, les membres du GIGN effectuent de nombreux stages spécifiques : pour les maîtres de chien à l’école cynophile de la Gendarmerie à GRAMAT (Lot) (ils y reçoivent une base complétée ensuite au sein du GIGN de certaines techniques propres à l’unité); pour les plongeurs d’abord à ANTIBES (Alpes-Maritimes), à l’école de plongée de la Gendarmerie, avec les 1er et 2e degrés, puis à SAINT-MANDRIER (Var), à l’école de plongée de la Marine nationale pour le stage de plongée en circuit respiratoire fermé; pour les chuteurs opérationnels lors de stages interarmes, celui de chef de groupe TAP (avec obligatoirement le brevet de moniteur commando), le stage de chuteur opérationnel à PAU (Pyrénées-Atlantiques), le stage moniteur para PEM, les stages largueur et chef-Largueur.
D’autre part, tous les membres du GIGN peuvent passer:
* les CT1, CT2;
* stage corps à corps;
* stage NEDEX (explosif) ;
* formation de conduite rapide;
* stage OMB (orienteur, marqueur, baliseur : stage permettant le guidage et le poser de nuit d’une formation d’hélicoptères en terrain non reconnu);
* stage moniteur ou instructeur commando à MONT-LOUIS (Pyrénées-Orientales) au Centre national d’entraînement commando (CNEC);
* stage de survie en Guyane au Centre d’entraînement en forêt équatoriale (CEFE).
Sans oublier les stages internes de formation au tir de précision à longue distance à BARCELONNETTE (Alpes-de-Haute-Provence), de formation aux explosifs spéciaux, d’ouverure fine, d’escalade dans les calanques de CASSIS (Bouches-du-Rhône) et à CHAMONIX (Haute-Savoie) au CNISAG. En montagne, les gendarmes de l’unité effectuent entre autre des tirs grande distance (plus de 600 mètres) par grand froid, la balistique étant différente dans ces conditions.
Sources : GIGN
Credits photo : GIGN - LPC - SIRPA Gendarmerie - M. DUNAL - DUBOIS - M. ERNOULT
Contact : GIGN