Caylus. La mémoire du naufrage du sous-marin «Minerve»

Publié le 01/10/2010 14:32 | LaDepeche.fr

L'équipage du sous-marin en 1967. J.-P. Krintz est sur la photo.

Le 27 janvier 1968, le sous-marin «Minerve» n'est pas rentré en mouillage en rade de Toulon. Après de nombreuses opérations de recherche, son épave n'a jamais été retrouvée. Il fut considéré comme disparu faisant 52 victimes, membres de l'équipage. Désarmé en 1967, il servait d'appareil d'instruction.
«Minerve» aura sa rue

Le 3 octobre, le village de Caylus inaugurera sa «rue du sous-marin «Minerve». La veille, le repas annuel des anciens sous-mariniers aura réuni l'ensemble des sous-mariniers qui ont servi sur ce sous-marin mythique, chargé d'histoires, depuis son affectation en France, soit encore 210 membres de 65 à 92 ans.

Le 3 octobre, une messe œcuménique sera célébrée à 10 h 15. À 11 h 15, inauguration de la plaque de rue, discours de l'amiral Jacques Blanc, président de l' Association générale amicale des sous-mariniers (AGASM), suivi du discours de M.Christian Maffre, maire de Caylus.

Départ du cortège, porte-drapeaux en tête, remontant la rue Droite pour se positionner au monument aux morts où la cérémonie est prévue à 12 h 15 avec piquet d'honneur du 17e RGP. À la fin de la cérémonie, un pot est offert sous la halle, suivi d'un repas des participants à la salle des fêtes de Caylus.

La veille, il y aura une réunion et un repas des anciens sous-mariniers ayant servi sur le sous-marin Roland Morillot le S 613 ex-sous-marin allemand (prise de guerre) ex-U 2518. En effet, depuis sa mise à la retraite, un listing de tous les sous-mariniers est tenu à jour depuis 1946 et le sera jusqu'au dernier vivant. De ce fait, tous les ans, à l'occasion d'une manifestation ou d' un congrès, un des membres de l'équipage organise le repas. Ce n'est pas une association, c'est une chaîne de l'amitié et du souvenir. Il fut appelé «Les sous-marins des voyous» tellement l'équipage autour de son commandant était soudé et un peu marginal. Et dans cette dénomination, il n'y a rien de péjoratif, tous ont fait leur boulot en sachant la dangerosité de leurs missions.