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| Le 21e RIMa de retour d'Afghanistan à Fréjus | |
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Philippe MULLER Expert
| Sujet: Le 21e RIMa de retour d'Afghanistan à Fréjus Sam 20 Nov 2010 - 19:05 | |
| Après six mois de mission dans les vallées de Tagab et Nijrab, au nord-est de Kaboul, les premiers marsouins du 21e RIMa sont arrivés hier matin au camp Lecoq. (Photo Patrick Clementé) varmatin.com Publié le lundi 15 novembre 2010 à 11H07 - Cent vingt-cinq marsouins ont retrouvé leurs familles, ce dimanche matin à Fréjus. L’émotion était au rendez-vous à l’issue de six mois d’appréhension et d’affrontements Six mois loin des siens, c’est long. Très long, surtout lorsqu’on a été confronté à la violence, à la haine, à la peur de ces petits matins glauques où son avenir, comme celui de ses frères d’armes, s’écrit en pointillé au fil de missions incertaines. Mais un jour on revient à la lumière, à la vraie vie et les visages s’éclairent lorsque sa femme et ses enfants vous tendent les bras. Ce dimanche, après tant de semaines de tension, 125 marsouins du 21e RIMa de Fréjus posaient les sacs, de retour d’Afghanistan, et retrouvaient leurs familles. Il est 7 h 15 et les deux cars de l’armée en provenance d’Istres, où s’est posé leur avion, s’immobilisent face au mess du régiment. L’alignement, puis les paroles de bienvenue, celles du lieutenant-colonel Jean-Paul Dazat. Le commandant de la base arrière est manifestement ému. Il sait, pour l’avoir vécu, l’intensité des jours passés dans la « zone verte », ces vallées de Tagab et Nijrab au nord-est de Kaboul, où les attaques des insurgés sont permanentes. Il sait aussi la douleur qu’ont pu ressentir les marsouins, alors que deux d’entre eux sont morts au combat en août dernier et que des blessés sont toujours hospitalisés. « Je ne suis sans doute pas aussi content que vous de ce retour, mais presque. Ce fut une belle et remarquable mission et vous pouvez être fiers de vous. Bravo. C’est un réel soulagement de vous retrouver. » Les familles se pressent devant le 21° RIMa et l’heure des retrouvailles est proche, à l’issue d’un copieux petit-déjeuner. Déjà les langues se délient pour les hommes des trois compagnies, baptisées Les Loups, Rapaces et Scorpions. Toujours sous la menace Le capitaine Bruno Jeandel, père de trois enfants, comme son camarade le lieutenant Fabrice Maréchal évoquent « la pression permanente » pour tenter de pacifier les zones qui leur étaient confiées et assurer la sécurité de la route principale vers Kaboul. « C’était chaud, très chaud. Autant par les températures – parfois 50 degrés –, que sur le terrain. Un tir de roquettes peut survenir à tout moment. À chaque sortie, il y avait des accrochages. Cela pouvait aller du simple harcèlement à l’attaque soudaine et violente. En général, nous avons reçu un accueil chaleureux de la part des populations, même dans les secteurs difficiles. Mais cela pouvait changer brutalement, d’une semaine à l’autre, en fonction de notre présence jugée indésirable par les talibans. Ils se chargeaient très rapidement de nous le faire savoir, armes à la main… » L’adjudant Cédric Tourneur, le caporal Jean-Christophe Guillaume, pilote de Véhicule d’avant-blindé (VAB) et le caporal Émeric Pasian, spécialiste des missiles Milan, évoquent leur appréhension quotidienne entre villages paumés et champs de pavot. « La guérilla est permanente. On sait que toutes leurs actions sont faites pour blesser ou tuer. La peur est constante, car on ne sait jamais ce qui va se passer ». Il faut surmonter ce que l’un d’eux appelle le stress du matin. « Est-ce que ça va péter aujourd’hui ? En tant que pilote, on n’a droit qu’à une chance, pas deux… » Et la psychose s’installe malgré les mois de préparation au combat. « Ils attendent notre dispositif, l’analysent et font feu dès que l’on relâche l’attention. Il faut être constamment attentif, même avec des gens à qui l’on faisait confiance. Le double jeu existe, ils nous accueillent et ensuite ils rejoignent les insurgés. Même la police afghane est parfois suspecte. Si dans des villages éloignés elle veut survivre, mieux vaut qu’elle ferme les yeux… » Quel avenir ? Dans ces vallées, les soldats veulent croire que les choses évoluent. Mais ce ne seront ni les Français, ni les Américains qui pourront sortir le pays de son chaos. « Nous sommes trop considérés comme des diables et des mécréants. À terme, seuls l’armée afghane et les miliciens, de mieux en mieux formés grâce à nous, pourront résoudre les problèmes et pacifier l’Afghanistan. » Un pari à long terme dans lequel il faut croire. Il est huit heures ce dimanche matin et, désormais, les marsouins refoulent les images de la guerre. Vers eux s’avancent, entre larmes de joie et grands sourires, ces êtres aimés qui leur ont tant manqué. Michel Vignon (mvignon@varmatin.com) et Éric Deluard (edeluard@varmatin.com) | |
| | | SF Expert
| Sujet: Re: Le 21e RIMa de retour d'Afghanistan à Fréjus Sam 20 Nov 2010 - 19:11 | |
| Bienvenue sur le sol de France !
Souhaitons que leurs camarades blessés se remettent le mieux possible et au plus vite ! | |
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