Source : ladepeche.fr blié le 13/12/2010 09:33 | Propos recueillis par Chloé Delbès
Vendredi soir , pour la seconde année consécutive, avait lieu la remise du Trophée des sports ariégeois. Celle qui a reçu le trophée du meilleur sportif 2 010 c'est Sophie Deremaux. Rencontre avec une parachutiste passionnée, licenciée au CEPS de Pamiers.
Et une consécration de plus pour Sophie Deremaux ! Cette jeune trentenaire originaire d'Armentières dans le Nord n'en est pas à son coup d'essai. Capitaine de l'équipe de France de parachutisme dans la discipline du vol relatif, elle et ses trois coéquipières sont tenantes du titre de championnes d'Europe depuis 2004 et championnes du monde depuis cette année. Sophie est une jeune femme les pieds bien sur terre qui a répondu à nos questions.
Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez reçu le Trophée des sports ariégeois ?
Je ne m'y attendais pas du tout. J'étais « nominée » dans la catégorie sportive féminine de l'année, et j'étais plus ou moins prévenue que cela serait moi. Mais de là à recevoir le titre de meilleur sportif de l'année toutes catégories confondues… C'est une vraie et bonne surprise ! Un grand merci au CEPS (Centre école de parachutisme sportif) de Pamiers qui nous supporte, mes coéquipières et moi, lors de nos entraînements.
Pourquoi avoir choisi de vous entraîner à Pamiers ?
Je suis arrivée à Toulouse il y a six ans pour un poste à la direction départementale de la cohésion sociale dans la branche sport (ancienne DDJS, ndlr). Pamiers n'étant pas loin, au début j'y allais pour mon loisir. J'y ai trouvé des conditions idéales pour nos entraînements : des conditions météo souvent favorables, un équipement approprié car ils ont deux types d'avion. Cela nous place dans les mêmes conditions qu'en compétition internationale car nous sautons d'avions differents. Enfin, il y a une vraie qualité du staff technique, la plateforme est rassurante, on s'y sent en sécurité. Depuis 2007, avec l'équipe, nous venons chaque année à Pamiers effectuer trois stages d'une semaine.
Et le reste du temps ?
Nous nous entraînons environ douze jours par mois, à Maubeuge. Personnellement, je suis tous les week-ends sur la base de saut de Pamiers, pour mon plaisir et pour donner des cours aux jeunes pratiquants. J'aime transmettre ma passion aux débutants.
Pourquoi avoir choisi le parachutisme ?
J'ai commencé par erreur ! J'aimais bien les sports extrêmes. Pour mes 18 ans, mes parents m'ont offert un saut en parachute. Quinze jours après, j'étais inscrite en formation, et trente sauts plus tard, j'étais autonome. La sensation de chute libre est grisante, on a l'impression de glisser sur un matelas d'air. Et les paysages de la région sont splendides, montagnes enneigées, les changements de couleurs selon les saisons… Tout ça, ce n'est que du bonheur !
19 trophées pour 11 disciplines
La soirée était parrainée par Claude Bergeaud et Aldo Quaglio. Voici les principaux trophées décernés. Dirigeant sportif: Michel Bonnet (rugby). Animateur, éducateur sportif: Guy Géraud (Rugby). Entraîneur sportif: Christophe pélissier (Football). Equipe sportive masculine: VAL XV (rugby). Equipe sportive féminine: La Tour du Crieu benjamines-minimes (gymnastique). Jeune sportif garçon: Benoît Belondrade (Pelote Basque). Jeune sportive féminine: Angélique Moly (Tir). Prix spécial du CDOS: Didier Kerouedan (Mushing, chien de traîneau).
Le chiffre : 35
secondes > La chute en parachute. Le vol relatif est une discipline qui consiste à réaliser le plus de figures possible, en équipe, lors de la chute libre. Les parachutistes sautent à 400 m d'altitude et font en moyenne du 200km/h.
« Lorsque l'on saute, malgré la vitesse, il n'y a pas de sensation d'oppression, seulement une impression de liberté ».
Sophie Deremaux, capitaine de l'équipe de France de parachutisme