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| * Le 11 novembre et ...l'UFAC! | |
| | Auteur | Message |
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Philippe MULLER Expert
| Sujet: * Le 11 novembre et ...l'UFAC! Mer 15 Déc 2010 - 19:04 | |
| Source : asafrance.fr Mercredi, 15 Décembre 2010 15:28 Par Jean SALVAN Officier, général de corps d'armée (2S), membre de l'ASAF (extrait du site www.magistro) novembre 2011 l'Union Fédérale des Anciens Combattants (UFAC le 11 novembre dernier, lors des cérémonies aux monuments aux morts. J'y étais, et comme notre camarade Poncet, je fus révolté par le pacifisme bêlant qui s'y exprimait. Ce message pèche au moins par deux omissions de taille : - contrairement aux assertions de l'UFAC, il reste de la Grande Guerre autre chose que des monuments et des tombes : des frontières, car en Europe, au Proche et au Moyen-Orient, des peuples ont retrouvé la liberté et ont pu se constituer en nations. Sans vouloir être exhaustif, je cite les républiques Tchèque et Slovaque, le Liban, la Jordanie, la Syrie, ... etc. - pas un mot pour les camarades qui, en Afrique ou en Afghanistan, seront les anciens combattants de demain. Soutenir que "seule la négociation est en mesure d'éviter ou de résoudre les conflits, et qu'il faut s'opposer à tout recours aux armes", cela suppose que l'on n'a jamais eu à négocier avec les Palestiniens, le Hizbollah ou Israël, là aussi sans être exhaustif !Aurait-il fallu rester inerte face à Hitler en 1939 ?Doit-on se contenter de payer des rançons en cas de prises d'otages ? J'appartiens à une génération qui a vu les conséquences des accords de Munich en 1938. Refuser de comprendre que l'on n'arrête pas les dictateurs avec des bonnes paroles, mais avec des soldats et des armes, cela s'est traduit par le désastre de 1940, la déportation et le massacre de nos compatriotes de confession juive, les tueries de civils à Oradour sur Glane ou à Tulle. En dépit de l'héroïsme de ceux qui refusèrent la défaite et combattirent avec de Gaulle ou dans la Résistance intérieure, une majorité des Français resta passive, une minorité collabora activement avec l'occupant. C'est Giono qui écrivit qu'il valait mieux être un Allemand vivant qu'un Français mort. Nous avons entendu durant la guerre froide : "Plutôt rouge que mort." En dernier ressort, il faut se rappeler que la condition humaine est tragique. Comme l'a écrit René Girard, c'est le sacrifice qui fonde l'humanité et la nation. A certains moments de nos vies il faut répondre à deux questions : Vaut-il mieux vivre libre que soumis ? Est-il préférable de mourir à Auschwitz plutôt qu'à Verdun ? 11 novembre 2010 Général Jean SAVAN | |
| | | Philippe MULLER Expert
| Sujet: Pacifisme et réalisme Mer 15 Déc 2010 - 19:11 | |
| Source : asafrance.fr Mardi, 30 Novembre 2010 15:36 Dans une Gazette d'un canton de la Dordogne, j'avais fait paraître en mai 2008, quelques lignes sur le pacifisme à partir d'un exemple tiré de la Seconde Guerre mondiale. Le texte de l'UFAC, présenté le 11 novembre 2010, suscite de multiples réactions et vient confirmer l'existence d'un courant de pensée qui n'évolue pas. Mon article est donc toujours d'actualité. Par le Général KUNTZMANN Le pacifisme a toujours été un vœu pieux qui, paradoxalement, a fait de nombreuses victimes en démobilisant les esprits aux pires moments. Pour simplifier, en France, on peut considérer qu'il est lié à la conscription et à tout appel sous les drapeaux en situation difficile. A bien y regarder, le bilan du pacifisme est finalement très limité, car il a toujours été confronté à des réalités qui le dépassaient. De fait, dans tous les pays, mourir pour son pays en combattant reste un acte héroïque. Donner sa vie pour que d'autres vivent en paix est tout le sens de nos monuments aux morts. Mais il est toujours utile de rappeler que le combattant, volontaire ou non, est aussi un homme de paix. Seulement, il n'est pas pacifiste au point d'être aveuglé par une forme d'idéologie ou par une utopie orchestrée. Certes, la folie des généreuses utopies pacifistes qui ont enchanté certains esprits leur paraissait objective. On peut admettre que ce sont des raisons généreuses qui déterminent l'antimilitarisme et le pacifisme. Mais, trop souvent, ceux qui prônent le pacifisme sont déterminés par un lâche intérêt, une vile ambition ou simplement une haine personnelle, dont les fondements sont sans rapport avec la réalité d'une défense par les armes. A bien y regarder, il y a effectivement trop de bas mobiles, dont celui de la lâcheté ou de la naïveté, comme nous le verrons plus loin. Tout cela n'empêche pas d'affirmer que la guerre est une monstruosité. Il faut souhaiter la paix universelle, si lointaine qu'elle fut, et travailler de toutes ses forces à la fonder, mais il faut, en attendant, avoir la volonté, les moyens et la capacité de défendre cette paix. Sans un exemple, cette question pourrait sembler abstraite. Il est donc temps de faire appel à Albert Einstein. Tout le monde connaît le fameux savant qui publia la théorie de la relativité et qui reçut le prix Nobel de physique. Un cerveau génial qui parvint à quantifier l'énergie disponible dans la matière avec l'équation e = mc2. On retrouve le visage de ce génie imprimé sur des t-shirts. Impression qui est généralement l'œuvre de mouvements pacifistes qui feignent d'ignorer la vérité de l'homme et s'ingénient à manipuler les esprits. En effet, Einstein était le fameux pacifiste, quasi intégriste, qui avait parcouru le monde pour demander de désobéir. C'était peu avant la Seconde Guerre mondiale. Le seul problème, c'est qu'il avait devant lui Hitler et le nazisme. Lui, le bel esprit, ne voyait pas que prôner le pacifisme ou militer pour le pacifisme, c'était ouvrir un boulevard à la barbarie. Le dictateur n'en demandait pas tant... Einstein s'était trompé et avait trompé une bonne partie de la population du monde. Nombreux sont ceux qui ont voulu oublier cette tromperie. Il est toujours difficile de reconnaître une vérité qui bouleverse une conscience chargée de honte. De cela, retenons surtout qu'Albert Einstein a eu le courage de reconnaître son erreur profonde. Il a reconnu que son combat était mal venu et qu'il ne pouvait que le regretter. Peu d'oreilles ont entendu ou voulu entendre cette repentance qui dérangeait. Pourtant, il est important de la garder en mémoire quand la faiblesse, l'égoïsme ou la couardise peuvent guider nos intentions devant l'adversité. Les morts pour la France et tous ceux qui ont servi et servent notre pays par les armes n'en ont que plus de mérite. Raymond KUNTZMANN | |
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