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« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
 
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 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...

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MessageSujet: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptySam 5 Mar 2011 - 21:10

Un renvoi de Brigitte, merci!

Pour ceux qui ont vécu cette période, rappeler vous France-Soir et Paris-Presse l'Intransigeant au matin de ce samedi mémorable du 22 avril 1961.

Les journaux du matin n'avaient pas eu la nouvelle à temps, je n'ai pas eu la curiosité d'acheter "Le Monde" qui paraissait si mes souvenirs sont bons en kiosque à 17h00

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Dernière édition par Claude Millet le Dim 13 Oct 2013 - 20:54, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyDim 6 Mar 2011 - 17:13

50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... Les_ga10

Les généraux CHALLE,SALAN,JOUHAUD ET ZELLER.
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http://www.legionetrangere.fr/
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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyMar 8 Mar 2011 - 11:27

Les nostalgiques de l'Algérie Française valent mieux que les fripouilles staliniennes (100 millions de morts) qui n'ont toujours pas honte de se dénommer Parti communiste...!

50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... Nice-m10
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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyMar 8 Mar 2011 - 11:30

Citation :
Les nostalgiques de l'Algérie Française valent mieux que les fripouilles staliniennes (100 millions de morts) qui n'ont toujours pas honte de se dénommer Parti communiste...!

Ils ne peuvent avoir hoonte, ils sont frappés d'amnésie sélective
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claude millet
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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyLun 4 Avr 2011 - 23:13

UN RENVOI DE Joseph Castano

Avril 1961 - Il y a 50 ans, disparaissait, en Algérie, la plus prestigieuse unité de Légion étrangère…

« J’ai choisi la discipline, mais choisissant la discipline, j’ai également choisi avec mes concitoyens et la nation française, la honte d’un abandon, et pour ceux qui, n’ayant pas supporté cette honte, se sont révoltés contre elle, l’Histoire dira peut-être que leur crime est moins grand que le nôtre »(Général De Pouilly)
LA FIN DU 1er REGIMENT ETRANGER DE PARACHUTISTES


« La mémoire n'est pas seulement un devoir, c'est aussi une quête » (Commandant Hélie de Saint-Marc - " Les champs de braises ")

«L’Honneur est-il dans l’obéissance absolue au pouvoir légal, ou dans le refus d’abandonner des populations qui allaient être massacrées à cause de nous ? J’ai choisi selon ma conscience. J’ai accepté de tout perdre, et j’ai tout perdu. (…) Je connais des réussites qui me font vomir. J’ai échoué, mais l’homme au fond de moi a été vivifié. (Commandant Hélie de Saint-Marc, Commandant en second du 1er REP - « L’aventure et l’espérance »)

Extrait de la conférence de José CASTANO : « Les Seigneurs de la Guerre »

22 Avril 1961 Une agitation anormale prenait naissance. On signalait des mouvements imprévus des véhicules de groupes de transport. Il était une heure du matin et les légionnaires du 1er REP, commandés par le Commandant, Hélie Denoix de Saint-Marc, fonçaient sur Alger.

Pouvait-on vivre chargés de honte? La France s’enfonçait dans les égouts, la France n’existait plus. A son secours volaient les légionnaires, prêts à verser leur sang si la légion le leur demandait, marchant de leurs pas d’éternité vers la vie, vers la mort, fidèles à eux-mêmes, aux pierres tombales qui jonchaient leur route, fidèles à l’honneur.

Au même moment, d’autres « Seigneurs de la guerre » investissaient les grandes villes d’Algérie : le 1er Régiment Etranger de Cavalerie du Colonel de la Chapelle, le 5ème Régiment Etranger d’Infanterie du Commandant Camelin, le 2ème Régiment Etranger de Parachutistes entraîné par ses capitaines et son commandant, le cdt Cabiro, dès lors que son chef, le colonel Darmuzai était « déficient », les 14ème et 18ème Régiments de Chasseurs Parachutistes des Colonels Lecomte et Masselot, le groupement des commandos de parachutistes du Commandant Robin, les commandos de l’air du Lieutenant-colonel Emery… Les fleurons de la 10ème et de la 25ème Division de Parachutistes.

Et puis d’autres unités se rallient au mouvement : le 27ème Dragons du Colonel Puga, le 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens, le 1er Régiment d’Infanterie de Marine du Commandant Lousteau, le 8ème RPIMA du Colonel Lenoir, le 94ème RI du Colonel Parizot, le 1er RCP du Colonel Plassard, le 9ème RCP du Colonel Brechignac… A noter aussi le ralliement immédiat des harkis du Commandant Guizien, basés à Edgar-Quinet, village situé au pied de l’Aurès. Au lendemain du cessez-le-feu, ils paieront très cher leur fidélité : un millier de ces supplétifs, avec femmes et enfants, seront massacrés dans des conditions effroyables…

J’avais 14 ans lors de ces événements et je me souviens très bien de cette vision sublime, magique, qui anesthésia alors mon esprit, celle des « Seigneurs de la guerre », ces hommes léopards aux corps sveltes, à la démarche altière, aux visages bronzés et résolus qui comptaient parmi les meilleurs du monde.

« Nous sommes des morts en sursis, expliquaient-ils
. Notre peau ne compte pas. Nous irons jusqu’au bout de nos idées » et, sur le drapeau tricolore veillé par un parachutiste, était inscrit en lettres de feu : « Tu vas où l’on meurt ! ».

Néanmoins quelque chose avait filtré du projet. Il n’est pas de secret que puissent garder tant d’hommes en marche vers leur mystérieux rendez-vous. De confuses alertes chuchotées de bouche à oreille avaient couru d’un bout à l’autre de l’Algérie, affolant par l’imminence d’un événement qu’ils pressentaient, de courageux officiers qui s’étaient ainsi rués dans l’une de ces échappatoires qui leur permettrait, plus tard, de pouvoir se disculper tant auprès des vaincus que des vainqueurs. Ils s’étaient fait mettre en permission pour éluder le choix et des quatre coins d’Algérie, des chefs étaient partis pour ne pas être présents quand se lèveraient les aurores difficiles… Pourtant, des années durant, sur les tombes des officiers tués au combat, ces mêmes chefs avaient limité leur oraison funèbre à un serment prêté sur les cercueils drapés de tricolore : « Nous n’abandonnerons jamais l’Algérie ! ». Qu’en était-il aujourd’hui ?

Fallait-il dans ce cas employer la force? C’est dans de tels moments que bascule le destin des hommes… et c’est à ce moment-là que bascula celui de l’Algérie française.

Parce que la fraction de l’armée qui s’était révoltée refusait de mener le même combat que la rébellion, la bataille allait être perdue. Parce que les généraux, notamment le général Challe, avaient eu la naïveté de croire qu’une révolution se faisait sans effusion de sang et pouvait se gagner uniquement avec le cœur et de nobles sentiments, ils allaient entraîner avec eux dans leur perte les meilleurs soldats que la France n’ait jamais eus… et tout un peuple crédule et soumis.

A l’évidence, ils négligèrent les recommandations d’un célèbre révolutionnaire : Fidel Castro, dont la doctrine était la suivante : « Pour faire une révolution, il vaut mieux un chef méchant que plusieurs chefs gentils ».



25 Avril 1961 Le général Challe prend la décision de mettre fin au soulèvement et de se livrer au bon vouloir de Paris. Ce faisant, il va consacrer la défaite des plus belles unités, livrer 20 ans de sacrifices et d’expérience. Ce qu’il remet à l’ennemi, c’est la force morale d’une armée qui retrouvait le goût de vaincre, c’est tout un capital jeune et révolutionnaire qu’elle avait amassé avec tant de souffrance pour la nation.

Dès lors, le choc psychologique provoqué par la reddition du chef va être considérable. Dans des circonstances d’une telle intensité dramatique, la fermeté du commandement est la bouée qui retient les faibles et les indécis. Qu’elle vienne à couler et c’est le sauve-qui-peut. Remontent alors en surface les résidus de l’humanité : les attentistes, les lâches et les habiles ! Ah ! Il ne leur reste pas beaucoup de temps pour sortir de leur prudence et prouver qu’ils méritent d’accéder au grade supérieur. Du coup, l’Etat retrouve pléiade de serviteurs zélés, moutons de Panurge revus et corrigés par l’Elysée, même si le grand cordon d’une légion d’honneur leur sert de collier.

C’est désormais la débandade ! Outre les officiers qui ont refusé de franchir le rubicon et qui louent désormais le Seigneur pour leur « bon choix », de nombreux officiers putschistes, sentant le vent tourner, se rallient au pouvoir. Les rats quittent le navire !…

Et ce fut la fin! Les camions défilèrent un à un avec leur chargement de généraux, de colonels, de paras et de légionnaires. Les hommes chantaient une rengaine d’Edith Piaf : « Non, rien de rien… Non, je ne regrette rien » tandis que d’autres camions arrivaient maintenant, portant des soldats du contingent métropolitain qui chantaient, indifférents à la peine des uns et des autres : « Les Pieds-Noirs sont dans la merde » sur l’air des « gaulois sont dans la plaine ».

Ainsi durant quatre jours et cinq nuits, des hommes valeureux avaient tenté de sauver l’Algérie. Son corps se vidait de son sang, tout sombrait. Leur dignité imposait de se conduire en Seigneurs, même s’ils étaient chargés de tout le désespoir du monde. Ne rien regretter ? Si ! D’avoir perdu. Et des camions qui roulaient maintenant dans la nuit profonde, toujours ce chant qui s’élevait encore plus vibrant :

« Non, rien de rien

Non, je ne regrette rien… »

JE NE REGRETTE RIEN, ce cri allait désormais devenir l’hymne de ceux qui avaient osé et qui avaient tout sacrifié… sauf leur honneur.

C’étaient des hommes vaincus –provisoirement-, courageux et généreux qui connaissaient l’adversité. Les légionnaires se souvenaient pour la plupart de leurs combats pour la liberté en Pologne ou en Hongrie, pour d’autres, ceux des rizières du Tonkin, pour d’autres encore, ceux de That-Khé, Dong-Khé, Cao-Bang, Diên Biên Phu qui furent les tombeaux d’unités prestigieuses telles que les 2ème et 3ème Régiments Etrangers et du 1er BEP -Bataillon Etranger de Parachutistes-, celui-là même dont les légionnaires du 1er REP étaient les fiers héritiers…

Les appelés des 14ème, 18ème RCP et des commandos, trop jeunes pour avoir connu tant de gloire, demeuraient traumatisés par ces visions apocalyptiques qui les hantaient et que représentaient ces visages lacérés où les yeux manquaient, ces nez et ces lèvres tranchés, ces gorges béantes, ces corps mutilés, ces alignements de femmes et d’enfants éventrés, la tête fracassée, le sexe tailladé. Tous, à ce moment ignoraient le désespoir et savaient que demain la lumière brillerait à nouveau. C’étaient des révoltés à la conscience pure, des soldats fidèles, des Hommes… des vrais !

Quel contraste étonnant cependant entre ces Seigneurs de la guerre que l’on montrait aujourd’hui du doigt sous le sobriquet fallacieux de « mercenaires » et de « factieux », ces soldats-loups à la démarche souple de félins accoutumés à la chasse et au guet, infatigables dans le chaos minéral de l’Aurès, soldats perdus dont l’uniforme collait comme une peau de bête, acceptant le défi de la guerre dans les défilés étroits comme des pièges, sur les pitons enneigés ou brûlés par le soleil, dans l’enfer du désert où le monde mort a chassé celui des vivants… et ces hommes flasques qui entonnaient de plus belle leurs incantations à la quille !…

Au lendemain de la reddition des généraux, le général de Gaulle s’empressa d’épurer l’armée française. L’occasion était trop belle d’en finir avec les contestataires trop fidèles à leur idéal et en leur parole. C’est ainsi, qu’outre les centaines d’arrestations opérées dans les milieux militaires, policiers et civils, les régiments qui avaient constitué le « fer de lance » du putsch : 1er REP, 14ème et 18ème RCP, Groupement des commandos Parachutistes et Commandos de l’air, allaient être dissous. Le 2ème RPIMA quant à lui, allait être expulsé de ses cantonnements. Dissoutes, également la 10ème et la 25ème Division de Parachutistes. Ne pouvant éliminer toutes les unités compromises sous peine de réduire à néant la force opérationnelle, seul leur encadrement serait sanctionné…

C’est ainsi qu’au cantonnement du 1er REP, l’ordre vint, sec et cruel. Le régiment était aux arrêts ! Tous les officiers de cette prestigieuse unité devaient sur le champ se constituer prisonniers. Beaucoup de légionnaires refusaient de s’incliner ; ils voulaient livrer un ultime baroud d’honneur. Leur « Camerone » à eux, ils le souhaitaient, ils le désiraient. Mais toute résistance devenait désormais inutile. Leur sacrifice aurait été vain, l’Etat était trop puissant, la France entière était contre eux, elle les avait reniés et l’Algérie était d’ores et déjà condamnée. Les blindés de la gendarmerie mobile cernaient le cantonnement, prêts à leur donner l’assaut. La flotte était là à quelques encablures, ses canons pointés vers eux. Allons ! Il faut céder. C’en est fini du 1er REP…

La population européenne tout entière se dirigea vers le camp de Zéralda où les légionnaires étaient cantonnés. Elle voulait dire adieu à « son » régiment, le saluer une dernière fois, lui dire encore et toujours : Merci ! Merci à « ses » légionnaires. Les commerçants baissaient leurs rideaux, les jeunes filles portaient des brassées de fleurs. A eux, les portes du camp s’ouvrirent. Les journalistes furent interdits. « Vous ne verrez pas pleurer les légionnaires ! » leur lança un officier. Même les cinéastes du service cinématographique des armées furent refoulés. Pas question de filmer la mort du REP!

Le silence se fit. Une ultime et bouleversante cérémonie aux couleurs, réunit autour du grand mât blanc, la population et ces valeureux baroudeurs, jeunes d’Algérie et vétérans d’Indochine.

Soudain, de la foule en larmes, surgit une petite fille. Tel un ange de blanc vêtu, elle s’avança vers les rangs des légionnaires, une feuille à la main. D’une voix douce et faible elle en fit la lecture. C’était l’ultime hommage du petit peuple de Zéralda à leurs enfants en reconnaissance de leurs sacrifices, leur courage et leur fidélité. Puis elle éleva sa petite main jusqu’à sa bouche et dans un geste empreint d’une infinie tendresse, leur adressa un baiser. A ce moment, les applaudissements crépitèrent et une pluie de pétales de rose tournoya dans les airs.

Gagnés par l’émotion et la rancœur, des légionnaires parachutistes, le visage tendu, les yeux rougis, sortirent des rangs et ôtèrent leurs décorations couvertes d’étoiles, de palmes et de gloire et les jetèrent devant eux. L’assistance regardait avec une sorte d’effroi ces médailles qui jonchaient le sol. Des femmes les ramassaient et en les embrassant, les rendaient aux paras : « Si, si, reprenez-les ! » Des officiers pleuraient.

Puis ce fut l’embarquement dans les camions. Certains criaient : « De Gaulle au poteau ! », d’autres « Algérie française quand même! ». Sur leurs joues, des larmes coulaient. D’autres s’efforçaient de sourire à la foule venue en masse pour les saluer et qui s’époumonait à hurler sur leur passage : « Vive la légion ! », tandis qu’à la vue des képis blancs, les gendarmes mobiles s’effaçaient.

La colonne traversa la petite ville où les Européens qui n’avaient pu se rendre au camp couraient sur les trottoirs, leur lançant un ultime adieu. Des mains jetaient des fleurs sous les roues des camions.

Un à un, les lourds véhicules passèrent au milieu des cris, des larmes, des baisers envoyés à la volée. Alors, de la colonne, couvrant le grondement des moteurs, 1200 légionnaires, partagés entre la colère et le chagrin, entonnèrent un refrain aux lentes cadences, pathétique, triste, entrecoupé de sanglots :

« Non, rien de rien,

Non, je ne regrette rien… »

Le convoi du 1er REP roulait sur un tapis de roses, de lilas et de pensées. Voie triomphale et triste. Et sous les baisers, les acclamations, les larmes et les fleurs, il disparut dans un dernier nuage de poussière, convoi de mariniers halé par une complainte grave, emportant avec lui les plus folles espérances…

Pauvre régiment ! Si glorieux ! Que triste est ton sort aujourd’hui ! Et dans son sillage se traînait déjà, lamentablement, le fantôme déguenillé de l’Algérie française…

Et tandis que les légionnaires roulaient vers leur destin, d’autres hommes, d’autres « Seigneurs de la guerre », braves et courageux, parachutistes et commandos des unités putschistes dissoutes assistaient, la rage au cœur, à l’amené du drapeau, de ce même drapeau qu’ils avaient eux aussi défendu au prix de larmes et de sang dans les rizières d’Indochine et sur les pentes des djebels. La 10ème et la 20ème Division de Parachutistes avaient fini d’exister !…

Pressentant désormais que la victoire était proche, le FLN multipliait ses attentats barbares… Les enlèvements d’Européens eux aussi se multipliaient… Partout la guerre redoublait de sauvagerie, la guerre qui n’en finissait pas de coucher les hommes égorgés au travers des pistes, de mutiler à tout jamais une jeunesse assoiffée de vie, de présenter son visage de terreur dans les villes en proie à l’insécurité et, en toile de fond, les morts qui criaient vengeance offrant au ciel, comme une gueule béante, les atroces blessures des gorges ensanglantées.

Créé au lendemain de la seconde guerre mondiale, le BEP (Bataillon Etranger de Parachutistes), appellation originelle de l’unité, avait été deux fois sacrifié en Indochine. Une première fois au Tonkin où 17 légionnaires seulement revinrent d’une mission « suicide », puis à Diên Biên Phu où durant deux mois il connut le cauchemar que l’on sait. Sur le millier d’hommes qui reconstituèrent l’unité après leur premier sacrifice, moins d’une dizaine survécurent…

Reconstitué en 1955 pour les besoins de la guerre d’Algérie sous l’appellation de REP (Régiment Etranger de Parachutistes), il mit hors de combat 8000 « fells », récupéra plus de 5000 armes mais compta également 300 tués –dont le Colonel Jeanpierre- et 500 blessés.

Pour son seul séjour en Algérie, le 1er REP avait reçu pour ses légionnaires parachutistes, plus de trois mille citations. Son drapeau portait cinq palmes et la fourragère aux couleurs de la médaille militaire.

Il était le premier régiment de choc de l’armée française. Premier par sa bravoure, premier par son sacrifice, premier par ses héros qui le composaient, premier par ses citations, douloureusement premier par le nombre de ses morts et premier dans le cœur des Pieds-Noirs.

De toute cette gloire, il ne reste aujourd’hui que des souvenirs…

Puis le « cessez- le- feu » fut proclamé. L’ennemi d’hier devint l’interlocuteur privilégié de l’état français… et ce fut la fin.

Une nouvelle fois le drapeau tricolore fut amené. Une nouvelle fois l’armée française plia bagages poursuivie par les regards de douleur et de mépris et les cris de tous ceux qu’elle abandonnait. Le génocide des harkis commençait…

Dans le bled –comme en Indochine- les Musulmans qui avaient toujours été fidèles à la France s’accrochaient désespérément aux camions et, à bout de force, tombaient en pleurant dans la poussière de la route. Ce sont, là, des images que seuls ceux qui ont une conscience ne pourront de si tôt oublier…

Et c’est de cette façon que mourut l’Algérie française… dans la honte, les larmes et le sang… Oui, c’était bien la fin!… la fin d’un monde… la fin d’une génération de soldats… la fin d’une épopée… la fin d’un mythe… la fin d’une race d’hommes… de vrais… celle des Seigneurs de la guerre !

Et si ces hommes avaient choisi de se battre jusqu’au bout, s’ils avaient vomi le renoncement, c’était encore pour une certaine idée qu’ils se faisaient de la France, c’était pour l’Algérie française leur seul idéal, c’était pour le sacrifice de leurs camarades qu’ils ne voulaient pas vain, c’était pour ces milliers de musulmans qui avaient uni leur destin au leur, c’était pour ces « petits Français de là-bas » qui étaient les seuls à les comprendre et à les aimer et c’était aussi parce qu’ils avaient choisi de se fondre dans un grand corps aux réflexes collectifs, noués dans la somme des renoncements individuels et que par ce chemin, ils atteignaient à une hautaine dimension de la LIBERTE.

Mais le peuple d’Algérie, lui, n’exprimera jamais assez sa gratitude à ces « soldats perdus », à tous ceux qui, par sentiment profond, ont risqué leur vie, ont abandonné leurs uniformes, ont sacrifié leur carrière, ont été séparés de leurs familles –parfois durant de longues années- ont connu la prison, l’exil, le sarcasme de leurs vainqueurs et de ceux qui n’avaient pas osé, des lâches, des poltrons et des traîtres pour être restés fidèles à leurs serments et à leur idéal.

Le temps passera, l’oubli viendra, les légendes fleuriront, mais jamais assez l’histoire ne mesurera la grandeur de leur sacrifice.

José CASTANO

« Combien de fois ma vie n’a-t-elle tenu qu’à un fil ? A 19 ans, j’ai été projeté dans l’aventure de la Résistance puis dans l’abîme de la déportation. A 44 ans, je suis sorti de prison, sans papiers, sans droit de vote, sans carnet de chèques… » (CDT Hélie De Saint Marc)

« On peut se demander ce que connaîtront nos petits-enfants de l’Histoire de France, et surtout comment ils comprendront qu’un homme qui a signé, non pas la capitulation, mais un armistice devant une armée ennemie victorieuse, peut être un traître... et qu’un autre, tel De Gaulle, put accepter la défaite en Algérie, alors que son armée avait gagné la guerre, livrer aux couteaux des égorgeurs des dizaines de milliers de civils, près de cent mille de ses soldats, et être quand même placé au Panthéon des Héros ! » (Roger HOLEINDRE, 8ème RPC, créateur du maquis Bonaparte (OAS)

« Il faut travailler à la défaite de l'Armée Française » (Jacques DUCLOS, secrétaire du Parti Communiste)
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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyLun 4 Avr 2011 - 23:58

Ceux qui n'ont pas fait la guerre d'Algérie, s'intéressent-t-ils aux différents grands évènements qui ont marqué cette période?

Il y a eu beaucoup de manips politiciennes, nombreux sont ceux qui ont vu leur carrière brisée!
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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyMar 5 Avr 2011 - 0:28

Joseph Castano a écrit:
Au même moment, d’autres « Seigneurs de la guerre » investissaient les grandes villes d’Algérie : le 1er Régiment Etranger de Cavalerie du Colonel de la Chapelle, le 5ème Régiment Etranger d’Infanterie du Commandant Camelin, le 2ème Régiment Etranger de Parachutistes entraîné par ses capitaines et son commandant, le cdt Cabiro, dès lors que son chef, le colonel Darmuzai était « déficient », les 14ème et 18ème Régiments de Chasseurs Parachutistes des Colonels Lecomte et Masselot, le groupement des commandos de parachutistes du Commandant Robin, les commandos de l’air du Lieutenant-colonel Emery… Les fleurons de la 10ème et de la 25ème Division de Parachutistes.

Et puis d’autres unités se rallient au mouvement : le 27ème Dragons du Colonel Puga, le 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens, le 1er Régiment d’Infanterie de Marine du Commandant Lousteau, le 8ème RPIMA du Colonel Lenoir, le 94ème RI du Colonel Parizot, le 1er RCP du Colonel Plassard, le 9ème RCP du Colonel Brechignac… A noter aussi le ralliement immédiat des harkis du Commandant Guizien, basés à Edgar-Quinet, village situé au pied de l’Aurès. Au lendemain du cessez-le-feu, ils paieront très cher leur fidélité : un millier de ces supplétifs, avec femmes et enfants, seront massacrés dans des conditions effroyables…

J’avais 14 ans lors de ces événements et je me souviens très bien de cette vision sublime, magique, qui anesthésia alors mon esprit, celle des « Seigneurs de la guerre », ces hommes léopards aux corps sveltes, à la démarche altière, aux visages bronzés et résolus qui comptaient parmi les meilleurs du monde.

Il est intéressant de constater qu'il n'y avait pas que le 1er REP, le 14e et 18e RCP parties prenante du Putsch.

Salan et Jouhaud, au lendemain du putsch entreront dans la clandestinité.
Il aurait dû au préalable armer les unités territoriales, désarmer les CRS et les Gendarmes mobiles en les remettant dans les bateaux à destination de la métropole! comme le contingent!
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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyMar 5 Avr 2011 - 20:04

Citation :
POUR QUE LE SILENCE ET L'OUBLI NE RECOUVRENT PAS LES HEROS D'UNE DES PLUS BELLES PAGES D'HONNEUR DE NOTRE HISTOIRE DE FRANCE ...
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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyMar 5 Avr 2011 - 20:37

en accord avec nos chefs, nous avons suivis la prophétie d'André ZIRNHELD :
“la légalité est un confort dont il faudra savoir se priver”
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MessageSujet: en mémoire des 50 ans du putsch d’Alger (21 avril 1961), l’ancien para du 1er RCP a sauté sur    50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyVen 8 Avr 2011 - 12:08

J’ai mangé des sardines grillées sur le Vieux-Port avec Guy Teissier

Lundi dernier c’était l’anniversaire de Guy Teissier. Pour ses 66 ans, et en mémoire des 50 ans du putsch d’Alger (21 avril 1961), l’ancien para du 1er RCP a sauté sur Bargemon et atterri sur le bureau de Gaudin, après avoir marché avec ses rangers sur la tête de Muselier. Ca a bien fait rigoler Mennucci : « tiens voilà le Fillon de Marseille« .
Beaucoup moins Gaudin qui n’aime pas bien ce genre d’anniversaire surprise, et pas du tout, mais alors, pas du tout Muso qui, après s’être recoiffé, s’est moqué un peu amer de son collègue de l’UMP [...]Un ange (avec un béret rouge) est passé.[...]Alors que Teissier, en bon commando avait déjà replié son parachute et filé en douce à l’arrière des lignes ennemies, [...]

Une histoire du Midi...lue dans marsactu.fr
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MessageSujet: Le commandant Hélie de Saint Marc 1er REP 21 avril 1961 à Alger en Algérie Française   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyLun 11 Avr 2011 - 0:10

Citation relevé dans un message du général Christian Piquemal ICI

Le commandant Hélie de Saint Marc, commandant le 1er REP le 21 avril 1961 à Alger en Algérie Française

Citation :
Je rappelle en effet, pour revenir à des faits précis, qu'un chef reconnu de tous, célèbre, admiré, écrivain exceptionnel, le commandant Hélie de Saint Marc a choisi, un certain 21 avril 1961, l'illégalité parce qu'en son âme et conscience, il a estimé alors que des raisons graves et des causes majeures motivaient le non respect de la légalité. Il s'agissait pour lui de rester fidèle à la parole donnée et de choisir l'honneur plutôt que l'obéissance. Qu'on ne l'oublie jamais !
Pour le futur, je le répète, nous examinerons avec objectivité et raison les causes qui pourraient justifier de ne pas se conformer à la loi.

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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyJeu 21 Avr 2011 - 19:18

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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyJeu 21 Avr 2011 - 19:38

Depuis ce matin, date anniversaire de ce putsch, c'est vers le Commandant de St Marc que vont toutes mes pensées !

Il est, sauf erreur de ma part, le dernier vivant des plus concernés par cet événement en tant que participant à un échelon élevé....

Dans ses livres il a retracé ces heures difficiles avec une sincérité admirable !

Un très Grand Soldat !
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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyJeu 21 Avr 2011 - 20:00

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Respecter le serment du 13 mai 1958
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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyJeu 21 Avr 2011 - 20:09

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Respecter la parole donnée.
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MessageSujet: Texte transmis par Pierre Descaves organisateur du débat de NICE le 23 avril 2011   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyJeu 21 Avr 2011 - 20:42

Texte transmis par Pierre Descaves organisateur du débat de NICE le 23 avril 2011

LA VERITE HISTORIQUE N'EST PAS A VENDRE


L'histoire, parait il, a toujours été écrite par les vainqueurs.

Il est vrai que les politiciens, de droite comme de gauche, ainsi que l'ensemble des médias nationaux, véhiculent, depuis 1961, une histoire truquée, tronquée, mensongère, désinformatrice, de telle sorte que l'on ne sait plus ce qui s'est réellement passé.

Les organisateurs de cette journée ont décidé d'innover et de faire raconter

l'histoire par ceux qui en ont été les acteurs, les témoins, les victimes.


A la veille du putsch, la situation était claire.

La France populaire, la France résistante, la France courageuse et combative devait choisir:


- soit elle suivait le menteur, le parjure, celui qui voulait livrer à l'ennemi la plus grande partie du territoire national (4 fois celui de la métropole) et sa population ( 10 millions d'habitants )

- soit elle se ralliait à ceux qui voulaient conserver cet immense territoire, porteur de l'indépendance énergétique et sauver ainsi du massacre toute la population française vivant sur ce territoire français.

La révolte militaire du 22 avril 1961, celle des centurions de ceux qui ont accepté de sacrifier leur vie pour défendre le sol sacré de la Patrie, a des causes profondes, des causes telles qu'aucun homme d'honneur, de loyauté ne peut les ignorer, ou s'en désintéresser.

Ces causes, il importe que le peuple les connaisse. Elles sont:

-Economiques.

-Juridiques.

- Morales



I- LES CAUSES ECONOMIQUES

La France était en Algérie depuis 1830, date à laquelle un territoire placé sous l'hégémonie de la Turquie et de ses janissaires avait du être conquis pour mettre fin aux pillages, au piratage le long des cotes africaines et aux incursions dans les territoires côtiers de l'Europe. Mettre fin aussi aux trafics d'esclaves
enlevés au sein des populations africaines et européennes.

Cette terre, fut d'abord conquise puis colonisée. Elle devint partie du territoire national dès le 4 mars 1848 et fut divisée en trois départements, ceux d'Alger d'Oran et de Constantine.

Le 28 juin 1889 la loi a déclarés français par naturalisation tous les habitants de l'Algérie. La nationalité française était offerte à la condition d'abandonner le statut de droit local au profit du statut de droit commun.

En d'autres termes il fallait choisir soit la charia islamique soit la légalité républicaine.
C'est ce même problème qui se pose aujourd'hui en métropole.

A la veille du putsch d'Alger, la situation économique était la suivante.

Nous avions construit des routes, des voies de chemin de fer, des ports, des hôpitaux, des écoles, une université renommée.

Nous avions édifiés des immeubles collectifs, des maisons individuelles, créé des entreprises, des commerces, une industrie, des terres avaient été conquises sur des marais. des vignes et une industrie vinicole renommée les avaient remplacés.

Tout ce patrimoine collectif devait être abandonné en même temps que le patrimoine des particuliers. Le patrimoine de l'Etat était évalué à 7000 milliards de francs et nous devions laisser en outre 550 milliards de francs en liquide. Ajoutons y encore toutes les immenses richesses pétrolières d'un Sahara qui n'avait jamais fait partie du territoire de l'Algérie.

Ajoutons enfin tous les biens des citoyens français de souche européenne.

Voila tout ce qui était demandé à la France de livrer au F.L.N.

L'ensemble de ces richesses n'a jamais été évalué, mais elles ont permis aux satrapes du FLN de s'enrichir au détriment de leur population.

Dépouiller les français de souche européenne n'a rien rapporté aux français de souche nord africaine.

Voila tout ce qui économiquement était en jeu.

Voila ce qu'un gouvernement de pleutres, de traitres et de lâches a abandonné sans aucune contre partie à un ennemi sanguinaire.

Aujourd'hui ils nous demandent de surcroit de faire repentance. De quoi grand Dieu?

Après nous avoir tout volé, ils n'en ont pas encore assez. Il nous faut nous agenouiller la corde au cou.

LA LACHETE SE PAIE TOUJOURS AU PRIX FORT

II - LES CAUSES JURIDIQUES

Il convient de s'interroger sur la légalité de l'abandon d'une partie du territoire national et sur la légitimité du combat ayant pour objet de lutter contre cet abandon.

A LA LEGALITE

La constitution de la cinquième République a été votée, par référendum populaire le 28 septembre 1958, publiée au journal officiel du 4 octobre 1958.

La consultation a concerné 45.840.642 électeurs inscrits dont 4.470.215 en Algérie. Elle a été adoptée par 85,14% des votants mais aussi par 67,8% des inscrits. C'est donc 2 français sur 3 qui l'ont adoptée. En Algérie ce furent 90% de votes favorables et 75% des inscrits. Il y eut 3.357.763 OUI et seulement 118.631 NON.

Le peuple avait choisi, à une majorité jamais égalée depuis.

Le peuple avait décidé et les élus avaient l'obligation de respecterles décisions prises par le peuple
souverain.


Cette obligation est inscrite à l'article 3 lequel stipule:

"La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses""représentants et
par la voie du référendum"


Il faut donc distinguer:

- La propriété de la souveraineté qui appartient au peuple et

-Son exercice qui peut être délégué aux représentants du peuple.

Cette délégation n'est pas obligatoire et le principe reste que la souveraineté appartient au peuple qui l'exerce par la voie du référendum.

Cette constitution si largement votée que dit elle et qu'elles sont les obligations que les élus doivent impérativement observer:

"- article 1: La France est une République INDIVISIBLE, laïque, démocratique"

"et sociale."

-" article 5 : Le président de la république veille au respect de la constitution"

" IL EST LE GARANT DE L'INTEGRITE DU TERRITOIRE"

- "article 89 : Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie"

"lorsqu'il est porté atteinte à L'INTEGRITE DU TERRITOIRE NATIONAL"

La définition du territoire national est la suivante:

"- article 72: Les collectivités territoriales de la République sont les communes, les DEPARTEMENTS, les régions "

L'Algérie était à l'époque divisée en douze départements, et trois au Sahara, tous parties intégrantes du territoire national.

Lorsque Charles De Gaulle imagina de faire voter le peuple sur l'abandon d'une partie du territoire national dont la superficie était quatre fois celle de la métropole:

- qui donc violait la légalité républicaine et se trouvait dans l'illégalité la plus totale?

- qui donc en voulant s'y opposer, au besoin par la force, était dans la légalité constitutionnelle?

D'ailleurs c'est un orfèvre en la matière, le père de la constitution de 1958, Michel DEBRE qui l'avait dit, en novembre 1956:

" Que les algériens se rappellent que l'abandon de la souveraineté française"

"en Algérie est un acte illégitime qui met tous ceux qui s'en rendent complices"

"hors la loi et tous ceux qui s'y opposent QUEL QUE SOIT LE MOYEN EMPLOYE"

"en état de légitime défense"

A la date du putsch ce sinistre personnage est Premier Ministre et c'est lui qui appellera, de façon ridicule, la population à venir A PIED, A CHEVAL OU EN VOITURE, s'opposer à l'arrivée des parachutistes qu'il avait vue, dans son imagination, envahir Paris.

Les officiers ayant participé au putsch du 22 avril 1961 étaient dans la légalité puisqu'ils défendaient l'intégrité du territoire national, conformément aux dispositions constitutionnelles.

En revanche les séparatistes étaient dans l'illégalité et les combattre, quel que soit le moyen employé, était légitime.

B- LA LEGITIMITE

Début 1961 la turpitude gaulliste s'était révélée au grand jour. De Gaulle imagina de refaire un référendum pour une nouvelle autodétermination se substituant à celle votée le 28 septembre 1958.

En somme il était demandé au peuple de se déjuger. C'est ce genre de référendum à répétition qui est utilisé par les irresponsables de la commission européenne si le résultat n'est pas celui voulu par les dirigeants, apparents ou occultes, du pays.

Ce nouveau vote est intervenu le 8 janvier 1961. En Algérie, il n'y eut que 39% de OUI, mais avec la métropole 56% de OUI.

Cela prouve un manque total de solidarité entre la métropole et ses départements d'Algérie.

Il est vrai qu'il est plus facile de sacrifier la vie des autres que la sienne.

Seulement voila, de nos jours le problème a été transféré sur le sol de la métropole.
Il sera plus difficile de s'en désintéresser.

La question qui se pose est;

-Etait-il légitime d'abandonner toute une population aux couteaux des égorgeurs?

-Etait-il illégitime de défendre les populations, ce qui était, de tous temps, le rôle de l'armée?

Il est facile de comprendre que des officiers, dépositaires de l'honneur des combattants, responsables des vies qui leur étaient confiées, ne pouvaient avoir qu'un choix:

respecter la légalité constitutionnelle et la légitimité de la présence des populations sur le territoire qu'ils avaient construit, fécondé de leur sueur, de leurs larmes et de leur sang.
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MessageSujet: les parachutistes des commandos de l'Air, ayant à leur tête le commandant Forhan, se présentèrent aux grilles du palais d'Eté   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyVen 22 Avr 2011 - 0:37

Citation :
A deux heures du matin, les parachutistes des commandos de l'Air, ayant à leur tête le
commandant Forhan,
se présentèrent aux grilles du palais d'Eté, déjà investipar d'autres paras qui avaient sauté par-dessus les murs mitoyens du musée du Bardo. Ils prirent le poste à revers. Il n'y eut pas de drame. Le lendemain, Gambiez, Saint-Hillier et les captifs du palais d'Eté seront envoyés à InSalah,
au fin fond du Sahara.
La radio, le commissariat central, la Grande Poste, tout cela n'avait pas posé de problème. La caserne Pélissier, siège du corps d'armée d'Alger, non plus. Le général Vézinet, qui en était le chef, se retrouva prisonnier, une parue importante de son état-major acceptant le fait accompli. En revanche, le
général Moullet, commandant Alger-Sahel, resta en liberté.
source "la guerre d'Algérie"
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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyVen 22 Avr 2011 - 1:02

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MessageSujet: Hélie de Saint Marc raconte « son » putsch d’Alger    50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyDim 24 Avr 2011 - 0:14


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Publié le 21 avril 2011

Repères. 50 ans après, le Lyonnais Hélie de Saint Marc raconte « son » putsch d’Alger

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Hélie de Saint Marc vit à Lyon depuis 45 ans / Photo PIERRE AUGROS

Hélie de Saint Marc a été l’un des meneurs du putsch des généraux d’Alger débuté le 21 avril 1961. Il revient sur ces quatre jours qui ont changé sa vie « Quand on prend une décision en quelques minutes, sur le fil du rasoir, c’est très différent d’une analyse faire à posteriori, dans le calme ».

Cinquante ans, jour pour jour, après le début du putsch d’Alger, Hélie de Saint Marc n’a rien oublié de ce 21 avril 1961.
Installé depuis 45 ans à Lyon, à sa sortie de forteresse, cette légende de l’armée française -décoré quinze fois- ne regrette pourtant « rien.
J’ai fait ce que je croyais devoir faire en avril 1961, j’ai payé pour cela ».Sa décision de se lever contre le pouvoir et donc de désobéir à de Gaulle ? « ça a été une déchirure, mais j’avais la volonté de ne pas revivre ce qui s’était passé au Vietnam. Au final, c’est pourtant ce qui s’est passé. Je ne savais pas si notre putsch marcherait. Il y avait une angoisse. Si les Allemands avaient été vainqueurs, que dirait-on aujourd’hui de de Gaulle ? Je ne l’ai jamais rencontré et n’en ai eu qu’une connaissance livresque. L’armée française a toujours été divisée à son égard. Il a eu une prémonition extraordinaire. Quand au reste… ».Il assure que le putsch est lié au contexte de l’époque. « L’Algérie était une guerre civile. L’armée y était pour faire évoluer ce pays vers des structures génératrices de plus de justice et de progrès. Des Algériens poursuivaient le même but mais voulaient l’obtenir les armes à la main. D’autres voulaient l’obtenir par la négociation. On disait à l’armée « battez vous contre les rebelles, rétablissez la paix pour que l’Algérie puisse évoluer ».
Et un beau jour, on s’aperçoit que le chef de l’État mène une politique qui aboutit à une conclusion totalement opposée. On ne comprenait pas.
On obtient la victoire militaire, et on nous dit de laisser ce pays à nos ennemis. Nous avons eu l’impression d’être trahis, ce qui explique notre révolte militaire. ».Hélie de Saint Marc place ce putsch comme la conclusion d’une période difficile pour l’armée française.
« Pour comprendre comment un officier discipliné et loyaliste comme j’étais devient un officier rebelle, il faut se souvenir de ce qu’a vécu toute notre génération de soldats. Il y a eu l’effondrement tragique de l’armée française en 1940. Puis il y a eu l’Indochine avec la lutte pour l’évolution du Vietnam qui était nécessaire. Et l’Algérie ».Gracié par de Gaulle en 66, Hélie de Saint Marc n’a néanmoins pas pardonné au général. « Je lui en veux toujours. Un soldat qui risque sa vie doit savoir pourquoi il se bat. On ne peut pas lui demander de mentir vis-à-vis des populations. Ce doit être un homme de vérité ».Le Commandant Hélie Denoix de Saint Marc est né le 11 février 1922. Entré dans la Résistance à l’âge de 19 ans, il est arrêté deux ans plus tard puis déporté à Buchenwald. Il choisit la Légion après la guerre et part en Indochine en 1948. II restera très marqué par l’évacuation du poste qu’il tenait avec ses hommes à la frontière chinoise, l’ordre lui ayant été donné de laisser sur place les villageois, qui seront massacrés.
Puis il sert en Algérie. En avril 1961, il rejoint le putsch des généraux, commandé par le général Challe, avec le 1 er régiment étranger de parachutistes qu’il commande par intérim. Alger tombe rapidement mais en quelques jours, la tentative de coup d’État s’enraye. Hélie de Saint Marc se constitue prisonnier et est condamné à dix ans de réclusion criminelle. Il passera cinq ans dans la prison de Tulle avant d’être gracié en 1966. Après sa libération, il s’installe à Lyon avec l’aide d’André Laroche, le président de la Fédération des déportés et commence une carrière civile dans l’industrie. Il est l’auteur de plusieurs livres et vit toujours à Lyon.

François
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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyDim 1 Mai 2011 - 0:06

POUR NOTRE HISTOIRE de la part d'Henri BLANC

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MessageSujet: IL Y A 50 ANS.........   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyDim 24 Juil 2011 - 17:38

PEITE SYNTHESE AVEC PHOTOS DU PUTSCH D'ALGER. guy ancien du GCPA 10/541 (attendre un peu pour télécharger)

http://www.mekerra.fr/images/images%20ecritures/amand-guy/putsch-alger.pdf
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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyDim 24 Juil 2011 - 18:01

Félicitation Guy,
Bonne chronologie
Certains passages prennent encore aux tripes...!
Claude Millet
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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyDim 24 Juil 2011 - 18:05

Merci et bravo pour cette rétrospective.
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MessageSujet: Re: 50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national...   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyDim 24 Juil 2011 - 18:24

Merci Guy de cette rétrospective des évènements ,je n'étais plus là à cette époque ,mais j'ai suivi de près le drâme et çà fait mal au tripes quand je vois dans quel état ce trouve ce pays !!
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MessageSujet: BILAN DE L'OEUVRE FRANCAISE EN ALGERIE   50 ans du Putsch d'Alger: ils veulent un hommage national... EmptyMer 27 Juil 2011 - 14:16

Certains bons esprits en France et les officiels Algériens, qualifient la présence française en Algérie pendant 132 ans de "COLONIALISME BRUTAL ET TORTIONNAIRE"......

http://www.mekerra.fr/images/bilan-132-af/bilan-132-af.pdf


qu'ils aillent au diable ! guy
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