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| L'Acacia.. | |
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junker Expert
| Sujet: L'Acacia.. Jeu 17 Mar 2011 - 12:12 | |
| Sur la place du village ,à côté de la mairie un vieil Acacia plus que centenaire ,à inspiré mon pôète pour ses rimes.. << l'Acacia >> Cent ans que je suis làA plier sous le ventCent ans que vous voilà A parler de mon temps Quand je suis arrivéPetite graine éclose, Qui de vous étaient nés,Ou bien petites choses ? C'était un temps de paixDans nos vertes campagnes,Quand les hommes épousaient Leurs si belles compagnes. Le village bruissait Des chansons de l'étéQuand les hommes partaientFaucher l'herbe des prés. La grand'place vivaitDes mouvements diversQuand les troupeaux rentraient Pour la saison d'hiver. Le printemps et l'automneTenaient bien éveilléeCette race des hommesQui aimaient travailler. Marteau du forgeronQui frappait sur l'enclumeRires du marmitonQui agitait l'écume. Tuiliers du vieux PerréEt leurs tiges de botte,Gens du marais mouilléPliant dessous la hotte. Vieux clocher de l'égliseQui sonne l'angélus,Tambour qui se griseA nous dire les us. Enfants de notre écoleAux mille cris joyeuxJeunes qui caracolentAux rythmes des Noceux. Les balades de MarsPoussaient chacun son tourDans un printemps en marcheA rencontrer l'Amour. Mais ces instants de paixQue j'ai connu gamin,Pourtant nous préparaientDe tristes lendemains. Venant de l'AllemagneDes hommes en casques à pointesTraversaient la Champagneoù notre armée fut jointe. Ils partirent joyeuxUne fleur au fusil, Et lançaient des adieuxAux filles du pays. Je les voyais sourireLes gars de mon village,Et dans mon souvenirRestent leurs beaux visages. Combien sont revenusAu pied de l'acacia,Refaire la revueOù l'on marchait au pas? Et combien sont restésCouchés dessous la terre,Tombés dans les tranchéesEn jouant à la guerre ? Leurs noms sur la colonneQui ferme la grand'placePermettent que je nommeCeux dont l'honneur a place. Ils avaient noms BoutinBouchet et LambertonAlbert, Chaigeau, BonninTrillaud et Magneron. Et les familles AudoinBaron et Savariau,Qui sont tombées au loinTels les quatre Rousseau. Mes songes sont têtusQuand je les vois passerToutes de noir vêtuesMères, épouses et fiancées. Au pied du monumentSeules ou accompagnéesSi leur chagrin ne mentDes larmes sont versées. Ceux dont les noms sont làGravés devant vos yeux,Sont partis au-delàDu royaume des cieux. C'est pourquoi je suis seulQuand la place se vide,Désespérément seulA pleurer de mes rides. François Henri Monteilhet. | |
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