BERGER Serge aspirant 1er RCP

Je n'ai pas pu trouver malheureusement "grand chose" sur le premier mort du 1er RCP sur le sol français.
Serge BERGER, soldat de 2ème classe, a été breveté parachutiste de l'infanterie de l'air le 16 juin 1943 à FEZ-OUJDA (Maroc), brevet n° 1410.
Il est sorti aspirant de Cherchell et a été tué le 2 octobre 1944 dans les Vosges.
Extrait du "carnet de route" de mon père : "Dans la journée du 2 octobre 1944, retrait inopiné des deux bataillons américains qui tiennent la forêt de Longegoutte et le village de Ferdruppt. Ce retrait oblige le 1er RCP à engager sa section de reconnaissance. Elle trouve très vite le contact avec l'ennemi, et l'aspirant BERGER, un de mes bons copains est tué. C'est le premier mort du régiment sur le sol de France."

"Pas grand chose" peut-être !

Mais assez pour se souvenir qu'il fut le premier d'une très longue liste, hélas !....

Bonsoir,

C'est le 1er Officier parachutiste du 1er RCP tombé au Champ d'Honneur

Merci Denis!

Citation :

"Humbles parachutistes ou glorieux parachutistes de légende ont écrit à leur manière une page de notre Histoire. Tous égaux devant la mort, St MICHEL ne fait aucune distinction de grade."

La citation de notre Panthéon, résume parfaitement la situation !

Lorsque la mort a frappé pour la première fois le 1er RCP, c'est un officier qui est tombé....

le regret de constater qu'en ce jour de souvenir,le 1 er RCP engagé depuis mai en afganistan,vient de perdre un jeune camarade,tombé au combat.mes pensées vont à sa famille,à notre grande famille parachutiste,épérant que ce sacrifice aura un sens ( lequels...?)et que nos politique auront un jour le courage de reconnaitre le mérite de ces jeunes soldats.
par st michel.

Il semblerait qu'il y ai une erreur et qu'il soit mort en service aérien commandé en Sicile ...
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?page=mpf3945_fiche&id_tnqc=20275&debut_resultats=&lang=fr

Les services gouvernementaux se trompent peut être ... si c'est le cas grosse erreur de leur part

J'ai envoyé l'info au SGA

L'erreur a été rectifié par Thierry , s'il est là ,un grand merci à lui !

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?page=mpf3945_fiche&id_tnqc=20275&debut_resultats=&lang=fr

Thierry vient de rejoindre la famille

Je pense avoir pu trouver quelques nouvelles infos. Je vous poste tout ca au plus tard demain soir !

Tout d'abord, je tiens à préciser que je n'étais pour rien dans la modification de la fiche ci-dessus

Comme je l'indiquais, j'ai trouvé d'autres infos. La fiche d'origine de Serge Berger mentionnait qu'il était 2e classe et
mort en Sicile, ce qui ne correspondait pas avec la personne dont nous parlons plus haut.

J'ai trouvé la fiche d'un presque homonyme, Henri Bergé, qui lui était Aspirant au 1er RCP et est tombé en date du 02.10.1944
dans les Vosges.

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?page=mpf3945_fiche&id_tnqc=20183&debut_resultats=&lang=fr

En poussant mes recherches, j'ai trouvé également ceci :

http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/complementter.php?table=bp&id=3457798

Peut-être que les années passant, la mémoire des noms s'est quelque peu estompée... Si j'arrive à trouver d'autres infos, je me
permettrai de les poster.

Je pense que Papa n'était pas "du style" à raconter n'importe quoi au niveau de la mort d'un de ses copains.

Bonjour Petit, je ne voudrais pas que vous vous mépreniez sur la nature de mon message. Loin de moi l'idée de vouloir vous froisser vous ou votre père.
Je voulais simplement dire qu'il y a peut-être une erreur quelque part et elle peut très bien venir également du service qui a dû gérer des dizaines
de milliers de fiches. Amicalement.

Pas de soucis Githi, ma réflexion était, si je peux dire, au deuxième degré et un Smileys aurait été mal venu !
La mise à jour de ces fiches ne doit pas être une mince affaire et il est évident que, vu la somme de travail à effectuer, des erreurs peuvent être commises...

Ravi qu'il n'y ait pas de malentendu

Sinon pour l'anecdote, j'étais invité samedi dernier aux commémos de Jebsheim et villages alentours. Outre une grosse délégation du 1er RCP,
étaient présents trois grands anciens, vétérans de ces combats en 44-45. L'un d'entre eux portait le brevet N° 939... Je me suis senti vraiment
très, très, très petit.

bonsoir,
nous nous sommes donc croisé, je pense voir qui vous etes.. le seul commando de l'air pour ma part le reprensant du CDC cadeauté de quelques bouteilles....

pour revenir au sujet

BERGE HENRI ASP 02/10/1944 AUX HUTTES Tué au combat

BERGES JACQUES SGT 13/12/1944 WITTERNHEIM Tué au combat


ayant depuis quelques mois une certaine experience de nos archives CAPM ( BCAMM ) BARAA pour armée de l'air, l'ONAC de CAEN pour les mentions mort pour la France, les fiches de memoire des hommes sont à prendre avec precaution car les fichiers non pas toujours etait recoupés .

le premier para decedé comme chasseur parachutiste ( au 1er BCP)

CASANOVA FRANCOIS 2CL 07/02/1943 AFN Service aérien commandé

le premier officier

SANDLER MAURICE LTN 24/05/1944 TRAPANI (Sicile)

mais le premier au combat reste et restera l'ASP BERGE

cordialement

off-tradi

extrait du JMO de la 7eme Cie.

Lundi 2 octobre 1944.
les CDU font une reco region FERDRPT et du col de BROCHE ( l'APS BERGE de la 1er Cie est tué, ASP PHILIPPE est blessé)
ce sont les premieres pertes du regiment devant l'ennemi......

off-tradi

Donc erreur sur le prénom au départ.
Merci offtradi pour ces précisions.

A Githi, l'Ancien au brevet n° 939 était Georges BRISSOND qui a été breveté le 23 mars 1943 à FEZ au Maroc.

Bonsoir, nous nous sommes effectivement croisés et j'étais effectivement le seul Commando de l'Air présent.
J'ai passé en tout cas de bons moments avec vos "petits jeunes" lors du repas, la relève semble être assurée.
Bon courage à eux, quelque chose de grand les attend très bientôt à Pau, tous mes voeux les accompagnent.

Merci également pour les précisions apportées ci-dessus, je pense que vous êtes le mieux placé pour avoir
accès aux documents relatifs à cette période...

J'en profite pour vous envoyer un MP concernant un tout autre sujet.

PETIT a écrit:

A Githi, l'Ancien au brevet n° 939 était Georges BRISSOND qui a été breveté le 23 mars 1943 à FEZ au Maroc.

Bonsoir Petit, j'ai dû me tromper sur le N° de brevet (peut-être était-ce 929), il me semble que ce monsieur avait un autre nom...
J'ai trouvé une photo, il s'agit de la personne avec la canne blanche. En tout cas quel que soit son numéro, tout mon respect !!!

bonjourn à tous,

il sagit du brevet 943 monsieur francis GARNIER. une veille suspente comme l'on dit avec le respect qui s'impose.
il quitte Belfort en novembre 1941 et embarque pour Alger le 14 fevrier 1942. boulanger de formation il se fait engager dans les subsistances de la legion puis se cache dans les chantiers de jeunesse pour eviter le STO.
avec l'arrivée des US en AFN, il s'engage chez les chasseurs paras et sera breveté le 20 mars 1943
TRAPANI, ROME puis les VOSGES ( blessé au MESNIL ) pour finir par la campagne d'Alsace.
demobilisé le 31 decembre 1945.

titulaire de la LE, MM , CG avec etoile d'argent et de bronze.

il servira à la 3eme compagnie puis à la 4 pendant la campagne d'Alsace.

off-tradi

Merci pour la correction et les précisions !

Offtradi nous parle de François CASANOVA, premier parachutiste décédé comme premier chasseur parachutiste. Il s'est tué à son troisème saut, et j'ai retrouvé une photo de lui dans les papiers de Papa. (la date du décès est différente ?!)

Pour compléter au sujet des commémos à Jebsheim, article sympa sur le site du 1er RCP :

http://www.rcp1.terre.defense.gouv.fr/index.php?option=communique&id=110

Bonjour à tous,

Voici quelques informations sur l'aspirant Bergé dont le prénom est bien Henri.
Pour en parler comment trouver mieux que  les mots de l'aspirant Crouzet jean (extrait de ses mémoires) .

"A la compagnie école, je me suis lié spontanément avec deux camarades “pieds noirs” étudiants à la Fac de Lettres. Henri Bergé habite Alger et Loulou Bayle, Baïnem. Ils ont installé leurs quartiers en compagnie de deux “métros” évadés de France, Gérad Davet, dont la sœur est l’épouse de l’Amiral Auboyneau, et Robert Gardeil, fils d’un entrepreneur de travaux publics marseillais. Mais ils ne m’ont pas oublié. Un lit de camp m'attend, sur lequel je retrouve avec plaisir le grand sac de marin abandonné à Oujda, contenant mes divers équipements, mon armement et mes effets personnels. "

"Le 2 octobre, au mauvais temps qui s’est installé s’ajoute une information qui conduit le commandement à reporter notre engagement au lendemain. Une unité américaine qui tenait les abords de Ferdrupt se serait retirée et les allemands auraient réinvesti le coin. Une patrouille exceptionnelle, composée de 14 officiers du régiment est envoyée en reconnaissance. Dans la forêt de sapins détrempée, elle se heurte très vite à des éléments ennemis plus nombreux et plus serrés que prévu. L’accrochage est violent et meurtrier. Trois officiers sont blessés, un quatrième est tué qui gît sur le sentier, face dans la boue, et que ses camarades ne pourront ramener. Dans la soirée, je me trouve avec les autres officiers de la compagnie dans la cuisine d’une ferme abandonnée où nous cantonnons, lorsqu'arrivent un capitaine et un lieutenant qui se dirigent vers moi et m’entrainent un peu à l'écart. Je reçois alors un grand coup de massue. L’officier tué durant la patrouille est l'aspirant Bergé, mon ami, mon frère. Connaissant les liens qui nous unissaient, ils n’ont pas voulu laisser à un communiqué officiel le soin de m’apprendre cette nouvelle déchirante. Je ne souffre même pas. Je suis assommé, incapable de manifester un sentiment de chagrin. Dans la nuit agitée qui succède, c'est un sentiment de colère et de révolte qui m’envahit. De révolte contre le sort, qui a voulu que le premier tué du régiment soit l’ami auquel j’étais le plus attaché. De colère contre ces envahisseurs qui font éclore en mon cœur un avide désir de vengeance. La guerre que j’attendais est ouverte, mais elle a bien mal commencé."

Ci-dessous photo de l'aspirant Henri Bergé (à l'arriere) avec l'aspirant Crouzet Jean (à l'avant) et Mr Gardeil Robert (debout) prise à Rome en Août 1944 sur une Harley-Davidson  empruntée aux américains.