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 Le capitaine Pierre Sergent (1926-1992)

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Le capitaine Pierre Sergent (1926-1992) Empty
MessageSujet: Le capitaine Pierre Sergent (1926-1992)   Le capitaine Pierre Sergent (1926-1992) EmptySam 30 Avr 2011 - 17:54



samedi 30 avril 2011Pierre Sergent


Pierre Sergent
Le capitaine Pierre Sergent (1926-1992) est un Officier français devenu l’un chef de l'Organisation Armée Secrète (OAS). Il débute sa carrière militaire dans le maquis à l'âge de 17 ans, puis suit une carrière d'officier dans la Légion Étrangère après un passage à Saint-Cyr-Coëtquidan. À sa sortie de l'ESM en 1949, il est affecté au 1er Régiment Étranger, à Saïda (Algérie). Lieutenant, il combat au 1er Bataillon Étranger de Parachutistes durant la guerre d'Indochine (1951-1953), où il est grièvement blessé, puis comme capitaine pendant la guerre d'Algérie au sein du 1er Régiment Étranger de Parachutistes (1958-1961), après avoir été affecté au 1er Régiment Étranger d'Infanterie en 1956.



Après l'échec du putsch d'Alger en avril 1961, il passe à l'OAS dont il devient le chef pour la métropole (OAS-métro). Pendant sept ans, il échappe aux recherches policières tandis qu'il est condamné deux fois à mort par contumace. Il est finalement amnistié après les évènements de mai 1968 et réintégré dans ses grades et distinctions. Proche des milieux solidaristes, en particulier du Mouvement jeune révolution et de Jean-Pierre Stirbois, il est élu en 1986 député des Pyrénées-Orientales sous l'étiquette du Front national, après un passage au Centre national des indépendants et paysans.



Pierre Sergent et Marc Noé
En 1987, Pierre Sergent devient le parrain de la section Union Nationale des Parachutistes de l’Essonne présidée par Marc Noé, aujourd’hui rédacteur du Gaulois. La section UNP prend alors le nom de « Section Colonel Jeanpierre - 1er REP ».


Pierre décède en 1992.


Colonel de réserve, Pierre Sergent est l'auteur de nombreux livres sur la Légion Étrangère et sur la guerre d'Algérie.


Ses livres

Ma peau au bout de mes idées, La table ronde, 1967La bataille, La table ronde, 1968Je ne regrette rien, Fayard, 1972Le malentendu algérien, Fayard, 1974Lettre aux officiers, Fayard, 1975Les maréchaux de la Légion : l'odyssée du 5e étranger, Fayard, 1977Michel Debré, le clairon impudique, Régine Desforges, 1978La Légion saute sur Kolwezi, Presses de la cité, 1978, ISBN 2258004268Camerone, Fayard, 1980
2ème R.E.P., Presses de la Cité, 1984.


Hélie Denoix de Saint-Marc Lettre d’Hélie Denoix de Saint-Marc aux obsèques de Pierre Sergent


Nous sommes ici pour vous dire "Adieu". Quand votre épouse m'a demandé de dire ces quelques mots - les plus simples possible, m'a telle recommandé - en acceptant, je lui ai précisé que je m'exprimerai avec respect, avec retenue, mais avec émotion: avec respect, pour tout ce que vous avez été, pour tout ce que vous avez fait ; avec retenue, cela va sans dire puisque je m'exprime devant vous, devant votre famille; mais avec émotion, car vous avez été un de nos amis parmi les plus exceptionnels, parmi les plus valeureux. Oui, Sergent, vous avez été des nôtres; mais en même temps, vous avez été bien davantage encore. Vous avez été des nôtres, car vous appartenez à cette étonnante génération de soldats qui n'a cessé de faire la guerre, sur trois continents, pendant plus de vingt ans, placée aux avant-postes des tumultes du monde. Est-il besoin d'évoquer ici votre destin passionné, dramatique, qu'aucun romancier n'aurait sans doute imaginé ? Ce destin est dans toutes les mémoires: la résistance, le maquis, St Cyr, les parachutistes de la Légion Étrangère, les combats, l'Indochine, l'Algérie, les blessures, cette aventure brûlante et parfois désespérée, le refus de l'abandon, du reniement et de la honte, la révolte militaire, les luttes clandestines, au sein de l'Organisation de l'Armée Secrète, les condamnations à mort, la guerre, la guerre tout court, la guerre de l'ombre, cette passion de vous battre, cet inlassable courage et toujours votre peau au bout de vos idées. Et quand la paix revient, vous auriez pu, comme on dit "poser les mains" dans l'amertume des espérances englouties. Mais non, vous choisissez encore la lutte... inquiet de la santé et de l'avenir de notre pays, vous vous engagez politiquement. D'abord au Centre National des Indépendants, ensuite au Front National. Militant, puis député, vous devenez, et oui Pierre, un homme politique. Un homme politique de poids et d'envergure, à la parole libre, estimé, respecté, écouté bien sûr de vos amis, mais écouté aussi au - delà des clivages et des frontières des partis. Inlassablement, vous partez témoigner, en particulier à l'Assemblée Nationale et avec quel courage, quelle vigueur, quelle rigueur, vous portez témoignage de ce que furent les combats, tous les combats de nos camarades. Vous témoignez de leur honneur. Pierre, si vous avez été un des nôtres par votre destin de soldat, vous avez été aussi bien davantage. Votre volonté, votre talent, votre labeur vous ont permis de porter à la connaissance de l'opinion, avec d'autres, les hauts faits de la Légion et des parachutistes et surtout la fabuleuse épopée des parachutistes de la Légion Étrangère. Bien longtemps encore après votre départ, vos livres, vont continuer d'apporter aux hommes avides d'idéal et de dépassement des raisons de vivre et de croire, des raisons d'agir, et s'il le fallait, des raisons de se battre et de mourir pour leur pays. Malgré la fuite des temps et la succession des hommes, le souvenir des batailles de la RC4, et de Dien Bien Phu, le souvenir des victoires de NghiaLo, de Guelma, de Kolwezi, le souvenir de tant d'autres combats, ce souvenir, grâce à vous, va perdurer. Il inspirera encore demain des hommes exigeants, assoiffés d'absolu, passionnés de ces grandes aventures qui les mèneront au plus haut d'eux - mêmes. Le souvenir, ces souvenirs, par la force de votre talent font partie désormais de cette mémoire qui éclairera et nourrira l'avenir, de cette mémoire qui doit être la préface de l'espérance. Comment ne pas vous en être reconnaissant infiniment... Pierre, voici le moment cruel de "l'Adieu". Vous n'êtes pas seul. Une grande foule, présente par le corps ou l'esprit vous entoure. Votre épouse, compagne intrépide des jours de bonheur et de malheur, des heures d'espérance et de désespérance, vos enfants, votre famille. Les camarades vivants de toutes vos luttes, les présents, les absents, qui sont ici par leurs pensées et leurs souvenirs. Ceux qui ne sont plus mais dont nous devinons la présence impalpable et mystérieuse parmi nous, vos frères d'armes, tous vos frères d'armes, ceux tués au combat, ceux fauchés par les balles des pelotons d'exécution. La cohorte de vos légionnaires tombés dans l'embrasement et le fracas des batailles, la peur au ventre, le courage au cœur. Ils sont là les compagnons de vos combats, vivants ou disparus, inconnus ou célèbres, tous semblables, tous égaux ici devant le mystère de la mort. Ils sont tous là en un ultime "garde à vous, bataillon immobile, silencieux, fidèle, fraternel, rassemblé pour un dernier salut. Pierre Sergent, dans votre existence, bien souvent vous avez affronté la mort sans trembler, sans pâlir, aujourd'hui, vous pouvez regarder le ciel, sans rougir et sans crainte. Pierre Sergent Merci. Adieu ... Hélie Denoix de Saint Marc



Les Chacals - Chant de l'OAS


https://www.youtube.com/watch?v=Sus7FVxfNuk&feature=player_embedded



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