LE DESTIN D’UN CAPITAINE
Un regard différent sur la guerre d’Algérie, c’est ce que propose ce film d’Alain de SEDOUY. Film produit par le Secours de France, qui a soutenu et soutient toujours nos activités, et AJIR dans une moindre mesure.Ci-dessous une présentation du DVD et un bon de commande pour les intéressés. LE DESTIN D’UN CAPITAINE
Que vaut la parole donnée ? Assurément beaucoup pour ce capitaine dont Alain de SEDOUY relate le destin dans ce document grave et très instructif sur les sentiments de l’Armée française pendant la guerre d’Algérie.
Le capitaine en question, c’est Georges OUDINOT, un vieux soldat dont la carrière militaire recouvre tous les conflits qu’a connus notre pays de 1940 à 1961.
Sergent de tirailleurs en Tunisie en 1941,
il est ensuite aspirant, chef de section au 1er R.C.P pendant la campagne de France où il a comme chef de corps le Colonel FAURE, futur patron de la Kabylie. Il sert ensuite en Indochine, pendant 3 séjours avec les parachutistes, le dernier avec les vietnamiens.
Lorsqu’il quitte ce pays et ce peuple qu’il a aimé, il se jure « qu’on ne lui fera plus perdre une guerre ».
Il rejoint alors le service des Affaires Algériennes, récemment créé, pour pallier la sous administration et le sous développement du bled. Leur mission :
restaurer avec le concours de l’Armée, la sécurité et la confiance dans les territoires confiés à leur responsabilité, relancer les services dans tous les domaines (état-civil, travaux publics, assistance médicale, scolarité, aide à la jeunesse).
Chef de la S.A.S.
(Section Administrative Spécialisée) des BENI-DOUALA, en grande Kabylie
de 1956 à 1961, il y découvre une population miséreuse, prise en otage
par le F.L.N., qui a institutionnalisé la terreur comme moyen de pression et de chantage. Il tisse avec ses administrés une relation de confiance et d’estime réciproques.
Pendant tout ce temps, avec son épouse Hélène infirmière, ancienne d’Indochine, avec des médecins, des enseignants, passionnés comme lui par cette mission, il renversera peu à peu le cours de la terreur. Les BENI DOUALA retrouveront la paix française.
Mais, alors qu’après toutes ces années de dangers, d’enthousiasme, de foi, alors que les villages se sont ralliés un à un, que les gens peuvent enfin travailler et vivre normalement, tout est remis en question ; les populations qui avaient fait le choix de la France, sont abandonnées, le grand rêve de
fraternité s’écroule.
Le Capitaine n’accepte pas. Impliqué dans l’insurrection d’avril 1961, emprisonné à Fresnes, il quitte peu après, une carrière qu’il aimait et à laquelle il avait consacré sa vie.
Filmé sur fonds d’actualités de l’époque, de reportages militaires et de superbes paysages kabyles enneigés ou brûlés par le soleil. « Le destin d’un
capitaine » est un document rare qui éclaire autrement cette page
douloureuse et passionnée du conflit algérien.
N.B. Le D.V.D. comprendra, outre le film, trois témoignages exceptionnels :
« Le dernier engagement » d’Hélie de SAINT MARC
« Le drame des harkis » par Maurice FAIVRE
« La mémoire déracinée » de René MAYER
et
un film d’époque « Képi Bleu » dans sa version intégrale de 1957, du Service cinéma des Armées.
Un livret de 64 pages, présente et accompagne ces documents audio-visuels. Il comprend :
le film, les témoins, les S.A.S.
des points d’histoire
une chronologie et un glossaire de la guerre d’Algérie