Le 35e RAP limite la casse

Le 35e régiment d'artillerie parachutiste de Tarbes va perdre une section de sa batterie sol-air, soit 36 militaires, par application des mesures de restructuration de la Défense.

Même s'il perd une section, le 35e régiment d'artillerie parachutiste de Tarbes va pouvoir continuer à être fidèle à sa devise et regarder «Droit devant». Il n'échappe pas - contrairement à son voisin le 1er RHP - à la réorganisation de la Défense et à la déflation de ses effectifs mais limite la casse. La capacité unique du 35e - le seul régiment d'artillerie parachutiste - et du 1er RHP - le seul régiment de blindé de la brigade parachutiste - protège les régiments tarbais d'être rayés de la carte.

Efficacité opérationnelle maintenue



Le lieutenant-colonel Éric Durieux, chef de corps du 35e RAP, en a bien conscience et a une pensée «bienveillante à l'égard des chefs de corps dont le régiment est dissous».

Pour l'artillerie, la réorganisation participe à un alignement sur le même format de tous les régiments d'artillerie. Le 35e RAP compte actuellement 894 effectifs. Il va en perdre 36, soit l'équivalent d'une section. C'est la batterie sol-air qui va être impactée. Elle compte à ce jour 153 militaires répartis dans 4 sections. Elle n'en aura plus que 117 rassemblés dans 3 sections. La batterie sol-air a un rôle d'appui et de protection antiaérienne de la 11e brigade parachutiste. Ses artilleurs tirent des missiles sur les avions ennemis.

«Avec trois sections au lieu de quatre, on pourra effectuer un travail moins important dans l'espace mais, c'est le plus important, on reste dans le contrat opérationnel. Cela n'impacte pas l'efficacité opérationnelle de notre unité», explique Éric Durieux. D'ailleurs, depuis début septembre, la batterie sol-air assure la défense du centre spatial de Kourou, en Guyane, avec 115 effectifs, soit sa future configuration. Reste qu'il faut cependant rendre 36 postes. «C'est une déchirure mais je ne peux qu'aller dans le sens des objectifs fixés par mon chef.»

La déflation des 36 effectifs va s'opérer de la manière suivante : non-renouvellement de contrat pour les jeunes, moins de recrutement pour cette batterie, départs en retraite. Les derniers basculeront dans d'autres batteries après avoir été formés pour tirer des obus. «On ne va pas mettre grand monde à la rue, cela se fait dans la douceur et n'est pas vécu comme un traumatisme.» Éric Durieux confie ensuite, en substance, qu'en matière de baisse des effectifs, le 35e RAP a atteint un seuil critique. «Si je passe en dessous de ce seuil, je ne pourrai pas faire.»

350 personnels à l'extérieur
Outre la Guyane, le 35e RAP est engagé au Tchad (45 personnes) et va encore projeter 120 militaires dans ce pays en appui des forces françaises situées dans la bande sahélo-saharienne. Plusieurs petits détachements sont engagés au Mali, au Liban et au Sénégal. D'ici la fin de l'année, 350 personnels seront déployés à l'extérieur.

Thierry Jouve
la Dépêche

Merci Yohann pour cette info importante.
mais ce que j'observe, c'est qu'on grapille au sein des régiments de la 11ème BP, nos régiments d'élite, et là, je commence à me poser des questions!
nous verrons par la suite, à suivre à la loupe!:?:

LAUCHERE a écrit:

Merci Yohann pour cette info importante.
mais ce que j'observe, c'est qu'on grapille au sein des régiments de la 11ème BP, nos régiments d'élite, et là, je commence à me poser des questions!

C'est ce que l'on appelle l'"échenillage" : on retire un petit bout par çi par là pour faire des économies. Nos "sages penseurs" feraient mieux de faire cet échenillage au sein du gouvernement, du sénat et de l'assemblée nationale : là nous ferions de sérieuses économies!