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« ... Le devoir de mémoire incombe à chacun...rendre inoubliable. Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables. Laisser la mémoire se transformer en histoire est insuffisant. Le devoir de mémoire permet de devenir un témoin... »
DGSE : il y a dix ans, l’opération pour libérer Denis Allex, héros de l’ombre
3 participants
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claude millet Fondateur
Sujet: DGSE : il y a dix ans, l’opération pour libérer Denis Allex, héros de l’ombre Lun 16 Jan 2023 - 14:32
Bd VOLTAIRE a écrit:
DGSE : il y a dix ans, l’opération pour libérer Denis Allex, héros de l’ombre AvatarArnaud Florac 15 janvier 2023 Armées Print Friendly, C'était une légende du service Action de la DGSE. Le très intéressant livre de Pierre Martinet, Pris en otage (Mareuil), sorti en octobre dernier, évoque notamment, de loin, sa capture. Martinet raconte que, lorsqu'il était au Service Action, les opérateurs clandestins s'échangeaient déjà les anecdotes, toutes plus passionnantes les unes que les autres, sur les prouesses de l'homme qui serait finalement connu du grand public sous son identité fictive, « Denis Allex ».
Ancien nageur de combat, cet adjudant plusieurs fois cité, médaillé militaire, était opérateur au Centre parachutiste d'instruction spécialisée (CPIS), les forces spéciales du service de renseignement français. Il a été enlevé en 2009 par les shebabs somaliens, dans l'hôtel où il séjournait, en compagnie d'un autre agent, Marc Aubrière. Si Aubrière, qui était aux mains d'une autre milice, a réussi à s'enfuir dans des conditions rocambolesques (« On m’a tiré dessus, j’ai couru… »), Denis Allex, lui, lorsque Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, demanda son exfiltration à François Hollande en janvier 2013, était déjà détenu depuis près de trois ans et demi.
Les vidéos de ce héros en pyjama orange, émacié, l'œil hagard, ne sont que la partie émergée des conditions de détention atroces auxquelles il a été soumis. Enchaîné, privé de lumière et soumis à toutes sortes de sévices, Denis Allex n'a peut-être, cependant, jamais cessé d'espérer. Le message de soutien, envoyé sur Europe 1 par son épouse, héroïque elle aussi, en 2012, briserait le cœur de n'importe qui. Savait-il que ses frères d'armes avaient reconstitué le bâtiment où il était détenu, près de Bulo Marer, en Somalie, dans l'optique d'aller le chercher ? Savait-il que l'une de ses anciennes recrues, un sergent-chef, connu sous le pseudonyme de Fidélio, avait prolongé son contrat, qui arrivait à terme, pour aller sauver son ancien instructeur ? On ne le saura jamais.
Dans la nuit sans lune du 12 janvier 2013, un commando de cinquante agents est déposé à neuf kilomètres du lieu de détention de Denis Allex. Leur progression est lente : il leur faut près de trois heures, dans la discrétion la plus absolue, pour y parvenir. Dans son ouvrage Soldat de l'ombre, le général Gomart, qui commanda les opérations spéciales, critique l'utilisation d'agents clandestins pour mener une opération spéciale, sur la base de ce qu'il appelle du « romantisme » : « C'est leur camarade, laissez-le allez le chercher », aurait dit l'amiral Guillaud, chef d'état-major des armées de l'époque. Faire la part du panache chevaleresque et de l'efficacité opérationnelle brute est un dilemme on ne peut plus français, qu'il n'est pas question de trancher ici sans connaissance du dossier.
Toujours est-il que les shebabs, qui détectent l'arrivée des agents de la DGSE, engagent immédiatement un feu nourri. Fidélio, nous rapporte cette semaine le site Aleteia, a le temps d'entrer en premier dans la cour du bâtiment des shebabs. Il est abattu. Denis Allex, avant d'être lui aussi abattu par ses bourreaux, a entendu les tirs. Il a su que ses frères d'armes étaient venus le chercher. Après tout, quand on enlève les couches intermédiaires de bureaucratie, de calcul et de médiocrité, tout ce qu'il reste pour vivre et mourir, c'est le drapeau et les copains (pour paraphraser un livre sulfureux de Mathieu Laurier : Il reste le drapeau noir et les copains). Là aussi, on ne peut penser sans émotion à ce qu'a dû ressentir l'agent français, épuisé, meurtri, après trois ans de torture et d'isolement, en entendant les premières rafales. Ils étaient venus pour lui.
On connaît la suite : le chef du commando est mort pendant son évacuation sanitaire, trois autres opérateurs ont été sauvés par les chirurgiens du BPC Mistral, stationné au large des côtes somaliennes. Le corps de Fidélio n'a pas pu être récupéré. Des photos de son cadavre ont été postées sur Internet par les shebabs, qui ont mis en évidence la croix qu'il portait à son cou. À cinq heures du matin, François Hollande a été prévenu de l'échec de l'opération, immédiatement assumé dans une conférence de presse.
C'était il y a dix ans. Pour la mémoire de Denis Allex, de Fidélio et de tous ceux qui, sans un mot, sans un bruit, ont offert et continuent d'offrir leur vie pour la France, il fallait que ce sacrifice soit ici rappelé. Il y aura des articles sur les dix ans de l'opération Serval, parce que ses répercussions sont géopolitiques et collectives. Mais s'il y a une communion des héros comme il y a une communion des saints, ce sont plutôt le souvenir et l'exemple des commandos du Service Action qui doivent, en ces temps si misérables, nous insuffler un peu de courage individuel.
FOUQUET66, le 6 et claude.d aiment ce message
le 6 Expert
Sujet: Re: DGSE : il y a dix ans, l’opération pour libérer Denis Allex, héros de l’ombre Lun 16 Jan 2023 - 16:27
Cette opération de guerre non conventionnelle rappelle une fiction TV trés à la mode : sur le thème de l'exfiltration! , il y a peu ...
Y a t-il eu des failles dans la préparation de l'opération? puisqu'il n'y a pas eu l'effet de surprise ? On peut supposer que le bruit du moyen de transport n'a pas arrangé les choses , mais comment "approcher" 50 agents , tous ensembles et en silence... Les SOGH's auraient été plus judicieux Mais rassembler 50 Paras dans la nuit après un largage à très grande hauteur ...
Le valeureux "Fidélio " à payé trop cher son Esprit Para ... je n'ose imaginer les sévices des barbares somaliens , même sur un homme mort ...
L'engagement des " hommes de l'ombre " mérite plus que tout autre, une admiration sans borne ... leurs actions audacieuses s'il en est, toujours dans un anonymat stricte, implique " qu'ils sont seuls au monde " et ne peuvent compter que sur eux mèmes avec la complicité de la surprise, de la nuit ... Trop rarement avec appui ...
Aux jours d'aujourd'hui, louons leur courage et leur "abnégation" au service de nos valeurs !
'il y a une communion des héros comme il y a une communion des saints, ce sont plutôt le souvenir et l'exemple des commandos du Service Action qui doivent, en ces temps si misérables, nous insuffler un peu de courage individuel. " : un vœux pieux , s'il en est !
jacky alaux et claude.d aiment ce message
Pérignon Expert
Sujet: Re: DGSE : il y a dix ans, l’opération pour libérer Denis Allex, héros de l’ombre Lun 16 Jan 2023 - 17:49
le 6 a écrit:
Y a t-il eu des failles dans la préparation de l'opération? puisqu'il n'y a pas eu l'effet de surprise ? On peut supposer que le bruit du moyen de transport n'a pas arrangé les choses , mais comment "approcher" 50 agents , tous ensembles et en silence...
Des réponses ci-dessous dans le récit de l'opération sur le site de l'ASAF. Il aura malheureusement suffi d'un grain de sable pour ruiner une montagne d'efforts et de précautions...
Citation :
Denis Allex a été changé d’endroit à plusieurs reprises. Mais, à l’été 2012, la DGSE a acquis la quasi-certitude qu’il se trouve dans une maison à Bulo Marer, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Mogadiscio, non loin du port de Merka. De l’extérieur pourtant, rien ne permet de soupçonner la présence de l’otage dans cette bâtisse de plain-pied comprenant une cour intérieure et entourée de murs aveugles. Des agents parviennent à se rendre clandestinement à proximité, dans une maison similaire dont ils relèvent les plans. La prison où Denis Allex vit entravé sera reconstituée en France pour permettre aux hommes du SA de s’entraîner à un assaut. Une opération «de vive force», comme disent les militaires, se prépare. Elle sera répétée inlassablement.
Officiellement, le Mistral doit participer à un exercice ultra confidentiel avec les Américains dans le golfe Persique et met le cap vers le canal de Suez. Mais, à bord personne ne sait rien. Certaines parties du bateau sont interdites à l’équipage. Les téléphones du bord et les liaisons Internet sont coupés. Pendant ce temps-là, à Toulon, à l’approche de Noël, les épouses n’ont pas de nouvelles et s’inquiètent. Six hélicoptères ont été embarqués, deux Caracal du Service action, deux autres du Commandement des opérations spéciales (COS) qui a requis également deux hélicoptères de combat Tigre. Les préparatifs se poursuivent à l’escale de Djibouti, dans le plus grand secret. Une cinquantaine de commandos du CPIS sont à bord du Mistral, tous volontaires pour libérer leur collègue.
[...] Vers minuit, ce 11 janvier 2013, la quarantaine d’hommes, tous volontaires, qui va mener le raid monte dans les Caracal qui décollent, appuyés par les Tigre. Les hélicoptères déposent les commandos à une dizaine de kilomètres de Bulo Marer. Il s’agit avant tout de faire en sorte que les djihadistes ne puissent pas entendre les appareils. Les militaires sont équipés de lunettes de vision nocturne, d’armes de poing et de fusils d’assaut munis de silencieux. Leur progression vers le village durera trois heures. La zone est marécageuse et traverser les champs irrigués n’est pas aisé.
Les militaires ont également dû faire face à une difficulté imprévue, sur laquelle insiste Vincent Nouzille. Ils auraient en effet croisé des villageois, certains portant des armes comme souvent en Somalie, debout à cette heure de la nuit, ou se rendant à la prière. Selon la version du journaliste, une dizaine de civils ont été «éliminés» afin d’éviter qu’ils ne préviennent les Shebab.
[...]Arrivés tout près de la maison, dans un silence de mort, les militaires français s’apprêtent à donner l’assaut contre la bâtisse en pisé qu’ils connaissent par cœur sans y être jamais entrés. Mais soudain, l’un des commandos trébuche sur ce qu’il croit être une couverture: c’est un garde qui dormait! L’homme est neutralisé mais parvient auparavant à donner l’alerte en hurlant. L’indispensable surprise ne pourra plus jouer.
FOUQUET66, le 6, jacky alaux et claude.d aiment ce message
le 6 Expert
Sujet: Re: DGSE : il y a dix ans, l’opération pour libérer Denis Allex, héros de l’ombre Lun 16 Jan 2023 - 18:50
Merci Pérignon,
Pas de bol, à quoi ont servi les lunettes de vision nocturne ... Impensable après une si belle préparation ... Il a suffit d'une larve qui dormait !
Je pensais précisément aux chouffes opportunistes , notamment des gamins insignifiants , des mendiants (Américain sniper, la chute du faucon noir )etc ...
Et puis ,les caracals sur le trajet d'approche ne sont peut être pas passé inaperçus ...
La subversion , dans ces pays là, est leur ADN et leur "bible" ... Il faut traquer le mécréant... tous les moyens pour y arriver sont utilisés !
En Somalie( à la frontière...), à la jumelle , on ne voyait pas âme qui vive à 10kms à la ronde, pendant des jours entiers, et pourtant , il suffisait de repérer les accessoires ( chèvres, chameaux , nuages de poussière, ombres derrière des gros rochets: le bédouin aime l'ombre pendant que les femmes travaillent etc... )
Y'a des jours comme ça, ou ça ne veut pas ...
Merci pour l'adresse du lien ASAF !
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Sujet: Re: DGSE : il y a dix ans, l’opération pour libérer Denis Allex, héros de l’ombre
DGSE : il y a dix ans, l’opération pour libérer Denis Allex, héros de l’ombre