|
| des généraux us escroque 125 milliarsds de dollars en irak | |
| | Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: des généraux us escroque 125 milliarsds de dollars en irak Mar 17 Fév 2009 - 10:20 | |
| $125 milliards escroqués? «Stuff happens…
Est-ce une nouvelle tentative sérieuse de record du monde postmoderne de l’escroquerie dans les conditions courantes de notre-démocratie? Les généraux US sont-ils meilleurs que Madoff? Les vrais pilleurs de l’Irak sont-ils les autorités étoilées et libératrices plutôt que les pilleurs de Bagdad? Qui s’en étonnerait? Les lecteurs américains liront-ils ce type d’article?, se demande un lecteur américain du site de The Independent, en commentaire de l’article mis en ligne ce 16 février, de Patrick Cockburn qui se trouve en Irak. L’affaire se résumerait joliment en ceci que des chefs militaires US, travaillant en pleine et loyale coopération avec des contractants privés, sans doute aussi avec des officiels irakiens, auraient “siphonné” jusqu’à $125 milliards d’aide destinés à l’Irak nouvelle-et-démocratique des néo-conservateurs, de Cheney et de GW. «Stuff happens», comme disait le philosophe Rumsfeld, commentant poétiquement les pillages des musées archéologiques de Bagdad, sous l’œil impavide et néanmoins civilisateurs (“to win minds and hearts”) des G.I.’s victorieux. Cockburn, excellent enquêteur généralement fort bien renseigné, nous révèle qu’une enquête est lancée par les services d’inspection des services de la reconstruction de l’Irak.
Il semblerait que des Irakiens officiels aient été impliqués, ou aient pris connaissance de divers aspects de l’une ou l’autre affaire. L’impression que nous aurions, par rapport à la réputation qu’on fait à cette sorte d’acteurs (les Irakiens “officiels”, d’abord collaborateurs des autorités occupantes avant de s’émanciper), est qu’ils n’ont jamais figuré que comme des amateurs à côté des acteurs US, qu’ils semblent avoir été époustouflés par les capacités escroqueuses des cadres de l’armée et des contractants civils. En un mot, le souk, le “bazar” que les légions américanistes allaient éduquer en mode démocratique majeur, ce sont ces mêmes légions qui les ont importés en Irak. Ce n’est pas vraiment une surprise. Cet immense bordel importé et installé par un système qu’on charge par ailleurs, assez étrangement, de formidables vertus comploteuses et conquérantes, coordonatrices et organisatrices des plus grandes et habiles fourberies, se répercute dans tous les domaines de l’armée. La militarisation forcenée de l’américanisme par les génies révélés par 9/11, de Cheney à Wolfowitz, a plongé l’armée US dans un trou noir de désordre et de malaise, que ce soit dans l’univers de la comptabilité ou dans celui de la psychologie. • Quelle psychologie? Celle d’une armée qui ne sait plus ce qu’elle est ni ce qu’elle fait, une armée lancée dans des campagnes incertaines et qui semblent infinies, pour on ne sait quel but, selon on ne sait quelle stratégie. Une armée qui bat des records de suicides chaque mois, qui ramène aux USA des foules d’hommes et de femmes marqués dans leur psychologie par une expérience cruelle et incompréhensible. C’est le thème de la chronique du 16 février, sur TomDispatch.com, sur l’armée des Etats-Unis devenue une sorte de “Légion Etrangère” américaniste, – et, en vérité, sans guère de rapport avec le corps français du même nom malgré l’argument évoqué dans la deuxième partie du texte cité. Tom Engelhardt conclut son propre commentaire, évidemment, par l’évidence : il faut cesser, partir, rentrer chez soi…
• Voici aussi Alan Bock, commentateur conservateur modéré qui publie notamment sur le site Antiwar.com, publiant ce 16 février un article où il revient sur la responsabilité énorme des guerres bushistes dans l’actuelle récession, – occurrence qui, soit dit en passant, différencie décisivement cette crise de la Grande Dépression, puisque la “sortie de crise” de la Grande Dépression fut la guerre et qu’aujourd’hui, c’est la guerre qui est en bonne partie cause de la crise. La conclusion de Bock, devant le spectacle de cette armée paralysée, complètement plongée dans l’anarchie du gaspillage et de la corruption, paralysée par sa puissance stérile, c’est, – bien sûr, le repli, la retraite, le retour chez soi…
L’horrible spectacle qu’offre l’énorme puissance en décomposition qu’est l’outil militaire US est sans doute l’épreuve la plus rude imposée à la psychologie américaine, celle qui est bien obligée de vivre dans le système américaniste mais qui s’en défie de plus en plus comme d’un poison mortel. L’ère Obama devrait ouvrir de plus en plus grande les portes au ressentiment et au dégoût populaires, non plus contre la guerre elle-même, mais contre l’implantation extérieure de l’appareil militaire sous quelque forme que ce soit; voire, plus encore, contre les structures militaires en général et sous toutes les formes possibles. Le système américaniste a pris un risque considérable en affichant de façon aussi voyante sa collusion totale avec l’appareil militaire, car il va en subir les conséquences au niveau du rejet de la population; bientôt, c’est le gouvernement central lui-même qui subira cette désaffection qui pourrait se transformer en hostilité agressive, et constituer un formidable ferment centrifuge aux USA.
Source dedefensa org |
| | | | des généraux us escroque 125 milliarsds de dollars en irak | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |