François Fillon ne veut pas laisser s'écraser l'A400M 18-04-09

Publié le 17/04/2009 à 14:02 - Modifié le 17/04/2009 à 15:57 Le Point.fr

EADS - François Fillon ne veut pas laisser s'écraser l'A400M
Avec agence



Image de synthèse représentant l'avion de transport militaire A400M © AFP / AIRBUS PHOTO

François Fillon a exprimé vendredi son souhait de maintenir le programme de l'Airbus A400M, malgré des "retards invraisemblables" - lire ici les raisons de ces retards.

"Franchement, on n'en a jamais vu d'aussi longs quasiment dans l'histoire de l'aéronautique, mais on veut que ce programme continue", a déclaré le Premier ministre lors d'une table ronde avec des salariés de l'entreprise les Forges de Bologne (Haute-Marne), spécialisée dans la transformation de métaux pour les hautes technologies.

"C'est trop important pour l'industrie aéronautique européenne de faire cet avion. Si on décidait demain, pour des raisons financières, de l'arrêter, on enverrait le signal au reste du monde que l'industrie aéronautique européenne n'est pas capable de faire un avion de transport militaire." Selon François Fillon, ce serait "une superbe publicité pour les constructeurs américains". L'industrie américaine construit en effet des concurrents directs de l'A400M, comme le C-130 de Lockheed Martin ou le C17 de Boeing.

Programme de 20 milliards d'euros

Airbus est actuellement incapable de fournir une date officielle pour le premier vol de l'avion, en raison de problèmes avec le système de motorisation, ce qui provoque la colère des sept pays européens à l'origine de ce programme. Les premières livraisons de ces appareils très attendus dans les armées interviendront avec au moins trois ans de retard. La France, équipée de vieux C-160 Transall à bout de souffle, table même plutôt sur cinq ans. EADS - qui a déjà dû passer pour 2,1 milliards d'euros de provisions pour faire face aux conséquences de ces retards - souhaiterait échapper à de nouvelles pénalités et assouplir le cahier des charges de l'appareil. Les pays clients aimeraient, pour leur part, obtenir un calendrier clair et d'éventuelles solutions de remplacement en attendant les livraisons.

Ils se sont donné du temps, jusqu'à juillet, pour décider de l'avenir du programme de 20 milliards d'euros. La France vient d'obtenir "une décision des Britanniques (...) de poursuivre les discussions même de manière momentanée", a précisé François Fillon. La Grande-Bretagne était en effet le pays client qui semblait le plus susceptible de décider d'un abandon pur et simple du programme. EADS est la maison-mère d'Airbus.

Ne voulant plus investir sur la maintenace des Transall,

L'armée, par l'incohérence du gouvernement, va finir par se retrouvée à poil, sans avion je veux dire !!


Les américains continues à améliorer les C 130, qui sont plus vieux de conception que l'avion franco-Allemand !!!!

Il est vrai que nous sommes meilleurs que les américains !!!!!!

Pourtant ; il est trés beau ce A400M (sur le papier)
Et l'on voudrait faire une Armée Européenne "crédible" ???????????

Citation :

Et l'on voudrait faire une Armée Européenne "crédible" ???????????

Oui !

Alors que les armées européennes s'équipent en armement US, il y a de quoi pleurer !

Nous en sommes à brader nos rafales, pour ainsi dire aucune vente en Europe, l'Inde vient de dire non à l'offre, le Maroc itou !!!


Au fait le contrat que la France avait remportée pour le ravitailleur aux USA face à Boeing !!!

Je sais que nous avions emporté le marché mais que le Sénat ou Congrès US avait cassé la vente !!!

bah il y a en 1 le protectionnisme ( mais non...c'est faux !!?) des ricains et le savoir faire des européens pour se louper dans l'aviation ( cf airbus civil et militaire ) . le rafale quant à lui n'est pas un avion bien né comme fut le mirage....

Les Anglais prêts à discuter de l'avenir de l'A400M

Y. Le G. LE FIGARO
17/04/2009 | Mise à jour : 20:40




L'A400 M, d'une grande complexité technologique, doit être capable de se poser sur les pistes sans équipement ou de voler à basse altitude en pilotage automatique.

Les Britanniques, qui menaçaient d'abandonner le programme militaire d'Airbus, acceptent de s'asseoir à la table des négociations.


La France multiplie les initiatives pour sauver l'avion de transport militaire Airbus A 400M qui traverse de sérieuses difficultés. «On veut que ce programme continue», a déclaré ce vendredi François Fillon à Boulogne. Le premier ministre a assuré que la France venait «d'obtenir une décision des Britanniques qui étaient les plus engagés pour l'arrêt du programme et qui ont accepté, même si c'est momentané, de poursuivre les ­discussions». Afin d'éviter le pire, les sept pays européens qui ont com­mandé 180 appareils - l'Allemagne, la France, l'Espagne, le Royaume-Uni, la Turquie, la Belgique, le Luxembourg - ont décidé à la mi-mars de se donner jusqu'au 1er juillet pour relancer les négociations qui permettront de redéfinir les termes du contrat.

La Grande-Bretagne, qui doit s'équiper de 25 avions, a menacé de se retirer, alors que l'Allemagne et l'Espagne veulent continuer. Son retour à la table des discussions est une bonne nouvelle, mais celles-ci n'en seront pas moins difficiles, tant l'A 400M a accumulé de déconvenues. Le nouvel avion de transport militaire a trois ans de retard sur le calendrier prévu. Les premiers appareils devaient être livrés en octobre 2009 à l'armée française. Mais, confronté à des difficultés techniques, EADS est incapable de donner la date officielle du premier vol. Le géant européen a dû passer 2,1 milliards de provisions à cause de ces retards. Et l'addition pourrait s'alourdir, tant ce programme à 20 milliards a dérivé.

Pari risqué

EADS s'est en effet lancé dans un projet ambitieux. L'A 400M est un avion d'une grande complexité technologique. Il doit, par exemple, être capable de se poser sur les pistes sans équipement et de voler à basse altitude en pilotage automatique. Le projet souffre également de la volonté des dirigeants politiques européens de choisir des industriels français, allemands britanniques et espagnols pour concevoir le nouveau moteur. Ils ont imposé cette solution contre l'avis des dirigeants de l'avionneur qui souhaitaient retenir le nord-américain Pratt & Whitney Canada. Le pari était risqué car il s'agissait de concevoir un moteur entièrement nouveau. Les délais sont également serrés. EADS a accepté de réaliser l'avion en six ans et demi, alors que «pour les programmes d'avions de transport militaire, la première livraison a généralement lieu entre dix et quinze ans après le début du développement», affirment les sénateurs Jean-Pierre Masseret et Jacques Gautier dans un rapport publié début février sur l'A 400M. Enfin, les prix sont tellement bas qu'EADS a découvert, quelques années après avoir signé le contrat en 2003, qu'il allait perdre de l'argent. Toutes ces difficultés expliquent pourquoi EADS veut renégocier le contrat.

L'enjeu est important. «Si on décidait demain, pour des raisons financières, d'arrêter l'A 400M, on enverrait le signal au reste du monde que l'industrie aéronautique européenne n'est pas capable de faire un avion de transport militaire», a assuré François Fillon qui a ajouté que ce serait «une superbe publicité pour les constructeurs américains». Boeing et Lockheed Martin sont en effet les seuls à proposer des appareils concurrents.