attentat contre le Cl. BIGEARD a Bône en 1956

j'ai trouvé cette image dans une revue ,d'époque le dessinateur a le coup d'oeil .§§

J'étais à Bone le jour de l'attentat dont Bigeard a été victime et ne peux pas témoigner sur son comportement à cet instant précis. Ce dont je me souviens, c'est que très vite notre Colonel , le bras en écharpe, continuait à entretenir sa forme sur le Cours Bertagna .
Cet évènement a dû avoir lieu à la fin de l'été 1956, avant que la 10ème D.P. ne soit regroupée dans la banlieue Algéroise, pour préparer ce qui fut appelé la Bataille d'Alger .

Nous étions pas loin l'un de l'autre ,car le 5 septembre 1956 ,Bigeard est bléssé pendant sa séance de footing , il ne voulait pas de garde du corps ,mal lui en à pris ,je te raconte une anecdote ::
Mon camarade qui était chauffeur du Capitaine Le Boudec ,en passant dans Bône sur le chemin de l'hotel ou était notre Capitaine ,à un croisement un passant lui crie "votre Colonel vient d'être blessé !!!) il lui demande confirmation est cela fait ,il fonce à l'hôtel de Le Boudec et le fait reveiller en urgence ,il lui apprend que Bigeard blessé , est à l'hopital ,aussitôt il embarque Le boudec et a fond les gamèlles ,il slalom dans Bône jusqu'à l'hôpital ou il monte tout les deux aux nouvelles ,le colonel était dans la salle d'opération en chirurgie,il n'ont donc pas vu "BRUNO" mais il a était le premier à apprendre la nouvelle . voilà mon cher Morin !!..moi j'étais à la TOMACOOP un grand entrepot ou l'Escadron du Capitaine Le Boudec ce trouvait je te passe une photo du secteur et de l'époque..
Et toi ou étais-tu..?? dans quel secteur et avec quel unité ?? Amicalement Gustave....!!

Merci pour tes précisions que j'ignorais .
Je me trouvais aussi à Bone, mais avec le 1er RCP,
Je n'ai aucun souvenir du lieu de notre cantonnement. Il est vrai que nous n'y sommes pas restés très longtemps.
L'Algérois nous attendait. D'abord Chebli, puis Ain Taya et Maison Carrée ensuite .

Salut à toi

Les agresseurs de Bigeard arrêtés à Bône le 5 octobre 1956. Ils seront abattus le surlendemain au cours d'une "tentative d'évasion".

J'ai pas retrouvé la photo de Bône en question ,mais je me souviens qu'après l'attentat il y a eu une descente d'un gros paquet du "3 ", cours Bertagna ,grande rue avec des bordés d'arbre et une promenade au milieu avec des bancs ,certains bistrot sympatisants FLN se foutaient de la gueule des PARAS ,quand il y a eu la descente de ce "commando " plus un ne riaient,ils ont eu leurs brastringues mis a sac et on tabassés les arabes commes des dingues ,il y a eu échauffouré ,plusieurs morts dans les tabassés ,je me rappelle que mon Caporal Mario Piacenza un boeuf de 90kg,avait monté un FM sur une jeep et voulait descendre tout ce qui bougait dans Bône ,ayant 2 séjours en Indo et une blessure à la tête quand il picolait c'était un sauvage ,c'est le Lieutenant ROHER, celui qui mort dans les sables de Timimoun ,qui l'a boxait et par un KO au foie il l'a fait mettre au trou pour le calmer..il voulait venger notre Colonel .

Merci Junker, quelle épopée! Inconnue je pense, de la plus part d'entre-nous.
Tu es une véritable encyclopédie.
Dommage que la plus-part nos anciens ne laisse pas aller sur leur vécu.
Encore bravo!

Bien sûr que j'étais au courant de la réaction des Paras du 3 après l'attentat contre Bruno;
Il aurait été difficile de l'ignorer, surtout entre paras.
Mais ces réactions étaient devenues tellement fréquentes, après un coup dur, qu'elles entraient dans la vie normale des Unités. Comme banalisées .
Il peut nous être reproché à nous " les anciens " de ne pas davantage nous ouvrir sur ces épisodes.
Mais s'il fallait conter tout ce que nous avons vécu, nous passerions nos journée penchés sur nos claviers .
Lorsque je me retourne sur ce passé, je me dis qu 'à force de vivre au milieu de guerriers, de seigneurs, de héros, parfois, l'héroïsme finissait même par nous paraitre chose normale..
Nous faisons notre devoir et jamais il ne serait venu à l'idée à l'un d'entre nous d'en tirer gloire .

Merci d'avoir ravivé ces souvenirs.

Amicalement.

Citation :

Il peut nous être reproché à nous " les anciens " de ne pas davantage nous ouvrir sur ces épisodes.

Loin de nous de faire des reproches, mais nous voulons tout savoir!
Internet nous permet de recueillir ces épopées, elles sont le nerf et le moyen de consolider l'ESPRIT PARA qui paraît-il aurait disparu après 1962.

Citation :

Lorsque je me retourne sur ce passé, je me dis qu 'à force de vivre au milieu de guerriers, de seigneurs, de héros, parfois, l'héroïsme finissait même par nous paraitre chose normale..

Je peux comprendre

Citation :

Nous faisons notre devoir et jamais il ne serait venu à l'idée à l'un d'entre nous d'en tirer gloire .

Je crois bien que votre devoir n'est pas terminé, il faut transmettre aux générations qui suivent les valeurs que vous avez défendu, vos exploits qui nous font vivre.

Dans les années qui suivront, on trouvera peut-être dans les OPEX, de nouvelles valeurs à donner en exemple aux plus jeunes paras qui arrivent.
Si nous avons pu exister et tenir le coup, c'est grâce à la trace(terme utilisé le colonel Château-Jobert) de nos 3 premières générations du feu qui nous a montré l'exemple.

Et par notre Archange Saint Michel, vive nos anciens et merci pour la trace qu'ils nous ont laissé!

Je suis sur mes mémoires ,de la période de septembre 1955 à août 1958 ,j'ai de quoi a faire 300 pages pour un livre,et je n'ai pas fait de détails des périodes et des évènements qui enchainent les histoires que je raconte , bon !!çà va venir le tout et de faire lire ce manuscrit ,et de savoir si cela tiens la route ???

Eh Bien ! Je te complimente pour t'être lancé dans ce travail de bénédictin .
Souvent j'ai p'ensé faire comme toi, mais jamais je n'ai su comment structurer le récit de mes 21 ans de service dont 17 dans les paras . ( Guerre 39/45, Guerre d'Indochine et d'Algérie, toujours dans des unités combattantes )
Il ne me reste plus qu'à te souhaiter de trouver un correcteur intéressé par la chose et un éditeur pour parachever cette somme de travail.

Bravo pour ta témérité .

Bonjour Morin ...Il faut savoir quand on fait celà ,quel choix dans le mémoire tu veus faire ,soit tu étale toute ta carrière ce qui fait lourd ,soit tu écrit les faits les plus marquants de ton épopée !!!là çà passe mieux et tu choisi des étape de vie marquantes . GUS.........